lundi 6 septembre 2010

Trottoirs partagés : pas si réalisables que ça finalement....


L'autre jour, j'écrivais une note sur le « trottoir partagé » cyclistes-piétons vu à Oxford. J'ai reçu ce mail. Les réponses m'ont semblé tellement pertinentes que j'ai souhaité, avec l'autorisation de l'auteur, les partager avec vous.

« J'ai lu avec attention votre blog.
L'idée du trottoir partagé est évidemment séduisante, mais elle n'est en principe pas applicable en France (bien qu'il en existe dans certaines villes).

En effet, le code de la route précise que les trottoirs sont réservés aux seuls piétons, à l'exception des cyclistes âgés de moins de 8 ans. Dans le cadre de la démarche "code de la rue" nationale, cette règle ne semble pas devoir être modifiée, pour ne pas pénaliser les piétons. D'autre part, le trottoir partagé semble poser des problèmes dans certaines villes étrangères où les vélos et piétons sont nombreux. En Allemagne, notamment, les bandes cyclables ou voies cyclables reviennent à l'honneur. Il est donc peu probable que la législation française change dans le sens que vous indiquez.

Il est certain que cela pose un problème d'aménagement dans certains endroits difficiles où les piétons sont peu nombreux et où on aimerait bien avoir de vrais continuités.
Il y a des astuces et des outils à notre disposition pour être au plus proche de la réglementation :
• en suburbain ou même en ville: la voie verte peu rendre service (modes doux mélangés)

• la voie piétonne (autorisée aux cyclistes à l'allure du pas) est intéressante, mais le code précise désormais qu'une voie piétonne doit être considérée de façade à façade, elle ne peut donc pas être confondue avec un simple trottoir. Séparée de la chaussée, comme avenue H P Klotz, à l'arrière des stations de tramway, c'est jouable.

• la piste cyclable sur trottoir, souvent utilisée, mais peut être parfois un peu abusivement. Il y a actuellement débat au sein des correspondants du club des villes cyclables pour savoir si un trottoir partagé en deux peut être réglementaire. Des jurisprudences semblent dire que non. Dans la plupart des grandes villes, on ne partage donc plus un trottoir avec un simple trait blanc, avec d'un côté les piétons, de l'autre les cyclistes. Les aménageurs continuent de faire des pistes contigües aux trottoirs, mais avec des matériaux différents pour une identification plus forte. (exemple au Mans projet de la rue de Degré,..)

Il n'empêche que dans certains cas, quand le trottoir est large et que les conditions s'y prêtent, il vaut mieux une piste à peine conforme que rien du tout (exemple rue des Platanes actuellement en cours de réfection, avec pistes cyclables sur trottoirs séparées par un simple trait blanc). »

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