lundi 27 janvier 2014

Vidéosurveillance : mises au point


Le comité de suivi de la vidéosurveillance s'est réuni mercredi dernier afin de dresser un premier bilan de 6 mois de fonctionnement.
Que peut-on en retenir ?
• D'abord, il semble qu'il y ait eu quelques soucis sur un certain nombre de caméras. Conséquence : une quatrième personne (en plus du maire, de l'adjoint délégué à la tranquillité  et du directeur de la tranquillité publique) a été habilitée à utiliser le système afin d'y résoudre les problèmes techniques. J'avais pourtant soulevé le problème en son temps...  un coût supplémentaire à rajouter à l'addition.
• Une quatorzième caméra (prévue dans le projet) a été rajoutée récemment place des Jacobins : avis aux habitués des marchés des Jacobins... vos paniers n'auront plus de secret !
• Les images sont  enregistrées entre 21 h et 7h30 et ne seraient visionnées a posteriori que dans le cadre d'une procédure judiciaire. À la date d'aujourd'hui, il y aurait eu 58 réquisitions permettant d'élucider 3 affaires.
Comme les élus Verts l'avaient souligné lors du débat précédant le vote favorable du parti Socialiste et de l'UMP sur le projet, l'efficacité de la vidéosurveillance est sérieusement mise en cause avec de tels chiffres. Fallait-il investir de telles sommes d'argent public pour arriver à ce piètre résultat ?
• Durant le même débat, on avait essayé de nous vendre de la « vidéo-protection ». Terme bien impropre au vu de violence de la rixe du 19 janvier dernier, place d'Alger, pourtant entièrement surveillée par les caméras.
• Même remarque pour le passage des Arcades rue du Docteur Leroy : les caméras n'ont pas dissuadé les trafiquants de poursuivre leur petit commerce. Même que notre collectivité envisage la mise en place de grilles pour fermer le passage.

Restaient aussi les conséquences de l'« affaire » : celle d'un commissaire prenant les commandes du poste de visualisation des caméras au commissariat du Mans en plein jour pour observer la parade des pilotes.(c'est ICI). Pour éteindre le feu, il avait été évoqué à l'époque (au mois de juin) l'établissement d'une convention régissant les rapports entre le service de tranquillité publique de la ville et la police nationale.
Sept mois après, le comité de suivi a eu le droit de prendre connaissance de cette convention. J'ai exigé qu'elle soit votée par le Conseil Municipal dans la mesure où elle vient sérieusement modifier la délibération votée précédemment par le Conseil Municipal. Le maire s'y est engagé et ce sera donc à la nouvelle équipe municipale de s'en charger.
Entre autre chose, cette convention stipule qu'entre 21 heures et 7 heures 30,  les agents habilités du commissariat de police du Mans pourront prendre le contrôle des caméras suite à un appel au 17 et dans le cas de troubles à l'ordre public; et dans la journée après autorisation de l'autorité préfectorale en cas de troubles graves à l'ordre public. Les motifs sont suffisament flous pour permettre à  la police nationale d' y recourir pratiquement quand elle le veut.
Nous sommes donc bien loin des discours rassurants du maire et de son adjoint à la tranquillité qui nous avaient « vendu » ce projet « light » de vidéosurveillance. J'ai donc voté contre ce projet et les conclusions du comité de suivi.
Puisqu'on en est à l'heure des bilans, l'installation de ces caméras de vidéo-surveillance restera donc, pour moi, une plaie ouverte. D'abord, parce que le Parti Socialiste avait rompu, lors du vote, la cohésion de la majorité municipale (PC, Parti de Gauche et Verts avaient voté contre) en allant chercher les voix de l'UMP pour faire passer le projet. Ensuite, parce qu'elle vient ternir l'image de la réussite des grands investissements réalisés dans ce mandat.

mardi 21 janvier 2014

#Joke ou réalité ?


Un tweet d'un conseiller municipal socialiste rapporte une parole de notre maire Jean-Claude Boulard lors d'une réunion publique de la liste « Le Mans pour Tous » :

. "quelqu'un qui monte le tunnel à vélo mérite d'être écouté"

Alors, du haut du tunnel, parlons-en : le tourne à droite direct vers l'avenue de Rostov-sur-le-Don (appelé shunt) est un véritable danger pour les deux roues car il coupe la bande cyclable qui s'engage vers les Jacobins.
Et comme il m'arrive de remonter ce tunnel assez souvent à vélo, je pense que je serai écouté, non ?
Même remarque pour la tête de liste Europe-Écologie les Verts qui a affirmé lors du premier meeting de la même liste :
« Étant moi-même cycliste, j’ai vu des améliorations (la bande cyclable rue Chanzy que j’emprunte régulièrement par ex) [...] ».
Je l'invite, quand elle veut, à remonter la rue Chanzy sur la bande cyclable, elle y verra un gros « manque » très gênant après la rue Berthelot.
Quant aux arceaux des Jacobins....

mardi 14 janvier 2014

Et si on commençait tout de suite...


La campagne électorale pour les municipales a commencé. La liste PS-EÉLV menée par Jean-Claude Boulard a présenté son programme. J'y lis :
« Faire du Mans une ville de référence dans la lutte contre le changement climatique tout en permettant aux mancelles et manceaux des économies en poursuivant les efforts entrepris pour le développement des transports en commun et des déplacements doux (cheminement piéton, vélo, co voiturage,. . .). »
Pourquoi attendre ?
Voilà quelques mois que je réclame au nom des pratiquants de la petite reine le rétablissement des arceaux du côté de la place des Jacobins des arceaux afin que nous puissions, nous aussi, garer en toute sécurité nos vélos. Je ne suis pas d'ailleurs le seul car un Manceau m'a fait parvenir ce courrier en s'étonnant de voir que rien n'avait bougé. (Cliquez pour agrandir)
Les quelques arceaux proches sont pleins tel celui du Condorcet :
ou squattés par scooters ou motos comme celui de la mairie :
ou, pire encore, démontés et non remis après le marché des potiers comme rue Jankowski :
...alors qu'il ne s'agit que de remettre 4 boulons !
En fait, les cyclistes aimeraient simplement être aussi bien considérés que leurs amis automobilistes dont les places de stationnement se sont enrichies de 610 nouveaux emplacements du parking des Quinconces.
Nous ne demandons certes pas la célérité des services telle qu'elle s'est exprimée pour élargir la rampe d'accès aux étages inférieurs de ce nouveau parking, mais tout simplement de pouvoir garer nos vélos en toute sécurité dans le quartier des Jacobins.
Et, de plus, si on retrouvait nos arceaux avant le 23 mars, la liste PS-EÉLV serait certainement la première de France et Navarre à réaliser ses promesses avant de se faire élire !

mercredi 8 janvier 2014

Ce n'est pas tous les jours...


Même si la décision a été douloureuse à prendre, comment ne pas citer Le Canard Enchaîné (cliquez dessus pour l'agrandir) qui mentionne mon choix de quitter Europe-Écologie Les Verts ?
L'article évoque également un nombre important d'autres départs... quand seront-ils entendus ?

dimanche 5 janvier 2014

Recensement : attention aux interprétations fausses..


Les résultats du recensement sont tombés en ce début d'année. Aussitôt les états-majors des partis politiques se jettent sur les résultats : les uns pour affirmer le dynamisme de notre ville, les autres pour dénoncer le caractère « belle endormie » de notre cité. Le problème, c'est que leur interprétation manque d'objectivité car les nombres, avec un minimum d'analyse, ne trompent pas.
• Faut-il rappeler que les résultats donnés par l'INSEE en ce 1er janvier 2014 sont ceux de la population mancelle en 2011 ? J'avais expliqué l'année dernière comment l'INSEE travaillait (c'est ICI). Toute interpollation à partir de ces résultats pour parler de la population 2013 serait fallacieuse.
• Faut-il rappeler encore que le recensement conduit pendant 5 ans ne porte que sur 40% de la population ? Et que la technique du sondage mise au point par l'INSEE est fréquemment remise en cause par la communauté scientifique (c'est ).

Que faut-il lire dans ces résultats ?
• Oui, la population a baissé au Mans depuis que l'INSEE a mis en route son nouveau système : entre 2006 et 2011, la population mancelle a baissé de 0,54%.
• Oui, la population a augmenté deux fois entre 2009 et 2011 : une première fois de 0,24% entre 2009 et 2010, une seconde fois de 0,43% entre 2010 et 2011.
• Oui, la tendance en 2011 était à une augmentation de population et la courbe de tendance en rouge sur le graphique le confirme (on peut cliquer sur le graphique pour l'agrandir).
• Non, dire que « Le Mans connaît à nouveau depuis 2 ans une croissance démographique » n'est pas exact. En effet, nous ne connaissons pas les résultats de 2012 et encore moins ceux de 2013 ! Il faudra attendra le 1er janvier 2016. Tout ce qu'il est possible de dire est que « Le Mans a connu durant les années 2010 et 2011 une croissance démographique ».

vendredi 3 janvier 2014

Retour de Bretagne...


Une semaine de break pour me ressourcer à Plougasnou dans « ma » Bretagne natale et pour chouchouter Marie et Mathieu, mes petits enfants. C'est leur cadeau de Noël ou, plutôt, celui de leurs parents.
Bretagne pas très accueillante cette année avec ses tempêtes et ses pluies incessantes. La tempête y a fait des dégâts et en conduisant à l'aller, je loupe la photo du « siècle » : appelés en renfort par leurs collègues bretons, les camions sarthois d'ERDF passent sous les portiques de la « feue-écotaxe » gardés par des gendarmes. Comme quoi, de temps en temps, le jacobinisme a du bon...
Le vent ne s'arrête pas et  s'amuse avec les fils électriques : nous n'y coupons pas : plus d'électricité et je me retrouve dans la situation de l'écolo qui s'éclaire à la bougie. Mais le dépannage interviendra vite : 3 heures entre le coup de fil et le rétablissement du courant. Chapeau.
Morlaix n'est pas très loin et la ville a eu à subir une fois de plus des inondations importantes. Morlaix est située dans une cuvette où débouche la « rivière de Morlaix ». En fait de rivière, cela ressemble plus à une ria ou un aber remonté par la mer. Deux rivières le Jarlot et le Queffleuth viennent se jeter dans cette rivière. Sauf que sur les hauteurs de Morlaix, les haies ont été arrachées, rien ne retient plus les eaux, lesquelles rejoignent les deux rivières et les mettent en crue rapidement lors de fortes précipitations.
De plus, une partie des deux rivières a été canalisée en souterrain pour permettre la construction de parkings. La crue reflue alors par tout ce qui est bouche d'égoûts... Et si la marée est montante et à fort coefficient, les eaux se déversent directement dans la ville : en 1974, on avait atteint deux mètres dans certains endroits !
Démonstration dramatique des conséquences de l'artificialisation des sols et de la disparition des prairies humides.
La situation du Mans n'est certes pas celle de Morlaix, mais il est certain que tout le bitumage réalisé sur la zone artisanale nord ne fera qu'accentuer une crue de la Sarthe si elle devait se produire. Conséquence : notre collectivité a dû s'engager dans des travaux coûteux (Île aux Planches, palplanches du chemin de halage,...) pour protéger les riverains de la Sarthe. N'aurait-il pas mieux valu s'interroger au départ sur les conséquences de la transformation de prairies humides en zones commerciales bitumées ?