mardi 31 mai 2011

Anne Lauvergeon et son référendum



Anne Lauvergeon, patronne d'Areva, leader mondial de l'énergie nucléaire, semble indéboulonnable.
Elle traverse, en effet, les époques : secrétaire générale adjointe de l'Élysée du temps de F. Mitterrand, elle est aujourd'hui toujours présidente d'Areva avec la bénédiction de N. Sarkozy et risque de le rester lors du renouvellement du PDG au mois de juin.
Il est vrai que lorsqu'on est ingénieur des mines, corps de fonctionnaires ultra-puissants qui impose l'énergie nucléaire à notre pays depuis des lustres, c'est beaucoup plus facile.
Pourquoi en parler aujourd'hui ?
L'Allemagne vient de décider de sortir du nucléaire en 10 ans, ce qui est un coup de tonnerre dans le monde énergétique mais aussi un espoir fantastique pour nous, écologistes. sale coup pour le gouvernement français et le lobby pro-nucléaire qui font tout pour essayer de faire oublier l'exemple allemand.
Et, en première ligne, Anne Lauvergeon, bien sûr qui affirme : « C'est une décision totalement politique. Il n'y a pas eu de référendum, ni d'appel à ce que pensait l'opinion publique, même si les sondages montrent l'émotion des Allemands »
C'est rigolo (si on peut utiliser cet adjectif sur un tel sujet) qu'il faille un référendum pour sortir du nucléaire alors qu'il n'a pas été nécessaire d'en faire un pour y entrer aussi bien d'ailleurs en France qu'en Allemagne ! Et le Général de Gaulle, qui était utilisateur régulier de ceux-ci, n' y a pensé un seul instant lorsqu'il a lancé le programme électro-nucléaire. Aucun de ses successeurs, de droite comme de gauche, non plus !
C'est bien de penser, Mme Lauvergeon, à l'instauration d'un référendum de sortie du nucléaire pour nos amis allemands. Mais chiche ! Je vous attends pour le proposer à nos compatriotes... Vous auriez peut-être des surprises quant au résultat.

dimanche 29 mai 2011

Encore une fin de semaine chargée...



Les week-ends de mai se suivent et se ressemblent : mélange de vie militante et de représentations.
Vie militante d'abord. Vendredi midi, je suis aux côtés des parents d'élèves et des enseignants des collèges du Ronceray et des Sources qui n'acceptent pas la solution trouvée par l'inspecteur d'Académie : un seul principal pour deux collèges. Ils ont organisé un tir à la corde symbolique au milieu de l'avenue Georges Durand, chaque collège essayant de ramener le principal virtuel dans son quartier.


Samedi, je rejoins la manifestation place de la République dénonçant la politique du gouvernement en matière d'immigration. Malgré les déclarations de Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, stigmatisant la présence des travailleurs immigrés, la mobilisation reste moyenne. Mais il était vraiment indispensable d'être là.


Qui dit samedi de mai, dit aussi fêtes. Ça commence par celle des Jardins du Soleil à la maison Jean Moulin. Ce chantier d'insertion, piloté par l'association Culture et Liberté, effectue un remarquable boulot dans les quartiers Sud et samedi, il avait choisi d'organiser un échange de plantes et de fournir aux mômes du quartier des plantes pour la fête des mères.


Samedi, c'est aussi la fête du vélo. Je ne peux la manquer...
L'association Cyclamaine a installé un atelier de marquage place de la République. C'est l'occasion d'évoquer avec ses responsables les problèmes rencontrés en ville. Et il en est un qui retient mon attention car j'ai pu le constater en tant que cycliste : c'est le squat des parkings vélos par les motos et scooters. L'utilisation des arceaux de stationnement devient quasi-impossible place des Jacobins et place de la République. Un sujet de plus pour le prochain comité de pilotage vélo.


Un dernier sprint pour la plaine de l'Épine où l'association Fêt'l'Épine organise sa fête annuelle. C'est devenu avec le bric-à-brac un des évènements à ne pas manquer dans le quartier. Juste le temps de partager un verre avec le maire et les organisateurs... Encore un samedi bien occupé !


Le repos n'est pas pour aujourd'hui dimanche : congrès régional Europe Écologie Les Verts à Angers afin de préparer le congrès national de la Rochelle la semaine prochaine avec un vote important sur les motions. Cécile Duflot ou Daniel Cohn-Bendit ? Nous en saurons plus ce soir.

jeudi 26 mai 2011

Après les Sablons, Coulaines...



Christophe Rouillon, maire de Coulaines et conseiller général du canton Le Mans-Nord-Campagne, se retrouve au centre d'un  pataquès suite à son arrêté imposant un couvre-feu  aux jeunes de moins de 14 ans.
Nous sommes coutumiers du côté « je-me-mets-en-avant » de Christophe Rouillon. Pour mémoire l'arrêté anti-crachat d'août 2009 qui lui avait valu les honneurs des médias nationaux.
Aujourd'hui cette interdiction faite aux jeunes de moins de 14 ans  fait du bruit et, pour avoir fait un tour cet après-midi à Coulaines, elle ne fait pas l'unanimité chez les jeunes qui se sentent une fois de plus stigmatisés. Évidemment, si on fait, comme certains médias, le tour des commerçants de la place de l'Europe, il est certain que l'on n'entendra pas le même discours.
Loin de moi  l'idée de prétendre qu'il n'y a pas de problèmes sur ce secteur et les voitures brûlées de ce week-end en sont une preuve.  Toutefois...
Les deux communes du Mans et de Coulaines se mélangent au niveau du quartier Bellevue et il aurait été intéressant que les élus du Mans soient préalablement un minimum informés. J'ose espérer que Christophe Rouillon n'a pas confondu les limites de son canton et celles de sa commune !
D'ailleurs Christophe Counil, adjoint PS délégué à la tranquillité de la ville du Mans ce matin, dans le Maine-Libre, le lui  fait vertement remarquer ! Les prochaines réunions de nos amis socialistes riquent d'être animées. 
Cette mesure a peu de chance d'être fermement appliquée dans la mesure où je ne vois pas la police en capacité de mobiliser ses effectifs pour quadriller la commune de Coulaines. Nous dénonçons tous les jours les manques d'effectifs de la police nationale et nous nous efforçons d'y faire face en conseil municipal avec les mesures proposées par Christophe Counil.
Mais il est une personne pour se  réjouir de cet état de fait :  le Préfet de la Sarthe et, d'ailleurs,  en maître tacticien, 
1-il  qualifie la mesure prise par Christophe Rouillon de « réponse improvisée à une question mal posée».  Il appuie ainsi la critique de C. Counil à l'encontre de son collègue, accentuant le  différend entre les deux élus socialistes.
2-il suggère à Christophe Rouillon d'installer la vidéo-surveillance dans les rues commerçantes de Coulaines, sachant pertinemment que le maire de Coulaines y est farouchement opposé.
Et si on rappelait que les collectivités sont en train de payer cash l'échec total de trois mesures nationales prises par Nicolas Sarkozy : la première est de miser sur le tout répression en sacrifiant le côté social de la prévention, la deuxième est la suppression de la police de proximité et la troisième la réduction drastique des effectifs de police. 
Nous, écologistes, comptons bien sur les discussions programmatiques avec les socialistes pour les remettre en cause et pour engager  une vraie politique de la ville.

mardi 24 mai 2011

Un principal au collège Ronceray



Pour y avoir enseigné 17 ans, je suis très attaché à mon ancien collège du Ronceray et attentif à tout ce qui peut s'y passer. Le fait de ne pas nommer un principal sur ce collège à la rentrée prochaine et de le rattacher administrativement au collège des Sources m'a fait bondir et le Conseil municipal l'a dénoncé à travers un vœu voté le 28 avril.
Les enseignants des trois collèges (le collège le Ronceray abrite aussi celui du collège expérimental Anne Franck) seront en grève jeudi pour dénoncer cette situation. Ils ont tout mon soutien car ce collège a besoin plus qu'un autre, d'une équipe administrative pour soutenir et développer la politique ZEP qui y est engagée.
Est-ce que la politique de l'Inspecteur d'Académie ne serait pas de transformer le collège Ronceray dans un premier temps en annexe du collège des Sources, puis ensuite de rapatrier les élèves vers celui-ci afin de fermer celui du Ronceray ?
Est-ce aussi l'illustration du discours développé par Mme Pivron, élue UMP, lors du dernier Conseil Municipal lors du débat sur les contrats urbains de cohésion sociale où elle affirmait qu'il fallait faire plus avec moins  de moyens ?
Je l'invite jeudi à venir expliquer cela aux enseignants grévistes !

dimanche 22 mai 2011

Les quartiers bougent...



Notre ville bouge et le monde associatif et les Conseils de Quartiers y sont pour beaucoup. Sauf qu'en général, ils choisissent le mois de mai pour organiser leurs fêtes et comme le calendrier est serré, les week-ends de mai sont bien occupés pour l'adjoint que je suis.
Ça commence par « Plumes et Pinceaux », réalisation du Conseil de Quartier Nord-Ouest dont le succès ne se dément pas. Évocation sympa de nos souvenirs de « vieux » Manceaux avec Jean-Pierre Delaperelle. Jean-Pierre est un auteur fort bien documenté sur notre ville et ses bouquins me font passer de vrais moments de nostalgie !



Traversée complète de la ville en vélo pour le bric-à-brac organisé par l'association Maroc-Pavoine. J'en profite pour passer au parc de la Foucaudière. Ouf, le terrain de boules est là ! Ce n'est pas vieux, mais il est là ! 


C'était une de nos promesses, le maire et moi, du bric-à-brac de l'année dernière. Le succès, là-aussi, ne se dément pas : les exposants sont passés de 60 à 120. Apéro sympa avec les membres de l'association auxquels je ne manque pas de faire remarquer que nous avons tenu notre promesse et que cette année, ils n'avaient pas grand-chose à nous reprocher...


Traversée de la ville dans l'autre sens toujours en vélo pour retrouver les membres du Conseil Nord-Est qui organisent leur première fête au parc de Verdigné. Ambiance très sympa également avec parties de pétanque à la clé. Mais je suis vite rattrapé par ma délégation sur le problème du parc des Fauvettes. Longue discussion constructive avec des proches riverains du parc. J'ai beaucoup aimé leur façon constructive de chercher une solution en prônant le dialogue inter-générationnel.

jeudi 19 mai 2011

Vas y François !



Une fois n'est pas coutume... je l'avoue... je suis devenu grand supporter de François Fillon ! Le voir, d'après ce que dit la presse, hué, conspué par une centaine de députés UMP parce qu'il soutient sans faille les mesures prises dans le domaine de la sécurité routière et, en particulier, la suppression des panneaux annonçant les radars, me le rend plutôt sympathique !
Le courage politique de cette centaine de députés UMP est vraiment remarquable : «On est foutus ! », « Avec vos mesures, on a perdu les élections », « Le racket, ça suffit »... Comme d'habitude, leur compassion pour les victimes de la route s'arrête là où commence leur réélection. L'histoire ne dit pas qu'elle a été l'attitude de nos quatre députés UMP sarthois. J'attends avec impatience pour savoir s'ils ont lâché leur cher François !
Mais ce n'est rien encore par rapport aux vendeurs d'avertisseurs de radars qui, eux, appellent tout simplement à bloquer les routes le 2 juin ! Le PDG de Coyotte, un des plus célèbres avertisseurs, n'y va pas par quatre chemins pour justifier l'utilité de son produit :  « nos technologies sont des aides à la conduite. ». Il a dû oublier d'ajouter « .. à la conduite rapide et irresponsable. »
Ce n'est pas tout : l'Automobile Club de l'Ouest (ACO), bien connue dans notre ville puisqu'elle y a son siège, y va également de ses reproches : « [certaines mesures] vont totalement à l’encontre de l’acceptabilité sociale de la politique de sécurité routière. C’est le cas, notamment, de la suppression des panneaux d’annonce des radars fixes qui contribuaient pourtant à la vigilance des usagers dans les zones contrôlées. »
Et l'ACO, organisatrice des 24 heures du Mans ne l'oublions pas, appelle de façon irresponsable « les automobilistes [...] à se mobiliser contre cette logique d’interdiction, de restriction des libertés individuelles et de sanctions. » Pas moins !
Quand on sait que Pierre Fillon, frère de François, est vice-Président de l'Automobile Club de l'Ouest, les réunions de famille vont être très animées !

mardi 17 mai 2011

Lettre à Ouafa Le Boterff



Ouafa, 
le Maine-Libre du 4 mai, dans une étude sur l'évolution du tourisme au Maghreb après les évènements t'a donné la parole :


Tu revenais alors de la ville de Dakhla que tu estimes située au Maroc. Sauf que cette ville est située au Sahara Occidental (voir carte ci-dessous) :


Ouafa, tu ne peux ignorer que les habitants de cette région, annexée par le Maroc en 1975, attendent encore l'application de la résolution 1920 de l'ONU pour pouvoir s'exprimer par référendum sur leur statut : indépendance, autonomie ou rattachement au Maroc.
En aucun cas, Dakhla n'est située au Maroc. Elle appartient au Sahara Occidental.
La ville du Mans apporte son soutien au peuple sahraoui en accueillant, en particulier, la Conférence Européenne de soutien au peuple sahraoui et la municipalité n'a guère apprécié les manifestations organisées à cette occasion par des personnes téléguidées par le gouvernement marocain.
Dans le cadre de son jumelage avec Haouza, la ville du Mans continue, d'ailleurs, à manifester sa solidarité cet été en accueillant, comme chaque année, une vingtaine d'enfants des camps sahraouis. Et je serai fier de les accueillir, en tant que maire-adjoint délégué aux relations internationales, dans les structures de notre collectivité.
Ouafa, je te rappelle aussi que cette politique de jumelage figurait au programme de la liste que Jean-Claude Boulard a conduite aux dernières élections municipales, programme derrière lequel nous nous sommes engagés, toi comme moi.

dimanche 15 mai 2011

Grosse fin de semaine



Elle avait commencé jeudi avec les enfants de l'école Ferdinand Buisson avec la commémoration du 8 mai rue Emmanuel Maire, nom d'un jeune poète manceau mort en déportation. Beaucoup d'émotion lors de la lecture des poèmes d'Emmanuel Maire.


Vendredi matin, c'est la remise des permis vélo aux enfants de CM2 de l'école Gazonfier. Je fais partie de son conseil d'école, mais c'est plus la volonté d'encourager la pratique du vélo dès l'école primaire qui me fait être là. Les enfants me font part du souhait de voir l'entrée et la sortie de la  piste cyclable rue de l'Estérel améliorée. Je m'y engage.


Autre cérémonie sur la place de la mairie : le souvenir de ces 500 jours d'otages des deux journalistes Stéphane Taponnier et Hervé Ghesquière. Pour ne pas les oublier, nous leur donnons un petit coup de pouce symbolique et nous y allons de notre petit message de sympathie.


La journée de vendredi se termine par la journée inaugurale de la fête des écoles. Un concours de costumes a été lancé entre les écoles publiques de la ville. Dans la parc de l'ile aux Planches (de plus en plus sympa avec la poussée de tous les végétaux...), sont exposés ceux des écoles du quartier. Normal : je me dois de m'exposer avec celui qui a été orné de tournesols.


Samedi, ça débute par la visite de quartier des Bruyères. Longue pérégrination dans les différentes « cours » du quartier. Dans certaines, ont été installés des jeux pour les jeunes enfants qui sont devenus des points de rencontre pour des moins jeunes. Bruit, alcool...et une forte demande pour faire enlever ces aménagements. Avec le maire, nous constatons que lorsque les personnes sont arrivées, elles demandaient des aménagements pour les mômes ; les mêmes personnes, maintenant qu'elles ont vieilli, exigent qu'on les enlève. Une solution possible : attendre qu'elles soient grand-parents ? Mais les associations de copropriétaires nous proposent des solutions concrètes et de bon sens.
Rien ne vaut la visite sur le terrain pour s'en rendre compte.


Début d'après-midi : le port du Mans nous accueille pour l'inauguration de la chaloupe et de ses cinq bateaux électriques. J'embarque avec notre pilote Isabelle Sévère, Michel Garier, élus, et Gilbert Le Corre, président des bretons de la Sarthe pour une remontée de la Sarthe jusqu'au pont Yssoir. Balade sympa et silencieuse avec vue imprenable sur l'enceinte gallo-romaine. Je pense que l'initiative de donner une vie à la rivière et au port du Mans aura du succès. Il ne m'étonnerait pas que certains aient l'idée de venir à la prochaine fête du Conseil de Quartier Nord-Ouest « Plumes et Pinceaux » en bateau !


Pas trop le temps de m'attarder car le Conseil de Quartier m'attend pour boucler leur balade des « trois passerelles ». Ce projet mis en place par la commission « Vivre Ensemble » a pour but de faire connaître les équipements de proximité du quartier des Sablons : visite de la piscine, de la cité du cirque, etc. La balade se termine au pont des Vendéens où nous inaugurons une plaque provisoire expliquant l'histoire de ce pont. Provisoire car il nous faut l'accord de l'architecte des bâtiments de France (non obtenu encore contrairement à ce que dit Ouest-France de ce matin) car ce pont est monument historique.
Résultat des courses : 24 km au compteur de mon vélo et 11 km environ à pied dans mes balades successives et un adjoint bien fatigué le soir... 


jeudi 12 mai 2011

Babillage...



Durant la catastrophe nucléaire de Fukushima, combien de fois avons-nous pu entendre que cette catastrophe ne pouvait pas se produire en France... Souvenez-vous des déclarations de notre scientiste en chef Claude Allègre !
Souvenez vous... 
Non ! Il ne peut pas y avoir en Europe un tremblement de terre comme celui qui a secoué (et qui secoue toujours) le Japon. Non, nos centrales sont conçues pour que leur alimentation électrique ne tombe jamais en panne, permettant ainsi un refroidissement du réacteur en cas de problèmes.
Tous les gens qui prétendaient le contraire étaient, bien sûr, des menteurs ou des écolos attardés... Et pourtant...
Hier, dans la presse, j'ai rapproché deux évènements :
• le premier s'est passé dans le sud-est de l'Espagne où un tremblement de terre de magnitude 5 s'est produit, causant la mort de dix personnes. L'imprévisible est arrivé. Comment imaginer une telle secousse eu Europe ? Et pourtant, elle est arrivée..
• le deuxième c'est la coupure d'électricité à l'hôpital de Cherbourg : deux ouvriers font une fausse manipulation, coupant l'alimentation électrique de l'hôpital. On tente de mettre en route les groupes électrogènes. Impossible. L'hôpital est privé de courant pendant 35 minutes alors que 5 patients sont en salle d'opération !
L'imprévisible, le pas possible est arrivé et paradoxalement à quelques kilomètres de Flamanville...
Transposons-nous maintenant à Fessenheim, là où la vieille centrale est située sur une faille rhénane et imaginons la conjonction des deux phénomènes décrits ci-dessus...
Non, j'ai dû rêver ! Encore le doux babil d'un vieil écolo attardé !

mercredi 11 mai 2011

« Narcissitude... »


J'avais reçu récemment trois journalistes d'un journal du soir de Rostov, notre ville jumelée. J'avais pu constater qu'ils étaient surpris de me voir circuler en vélo, ce qui m'avait valu d'être abondamment photographié... mais de là, à me voir en photo dans le quotidien, je ne l'avais pas imaginé. Et pourtant...


Frustrant d'être incapable de comprendre ce qui y est dit, mais un petit détour vers le service de relations internationales de la ville et en voici la traduction :
«  Les élus sont proches du peuple.
Il y a 30 ans a été conclu un jumelage entre Le Mans et Rostov. Depuis, nos villes sont liées par une amitié particulièrement forte. Nous avons pu le voir de nos propres yeux lors de notre séjour dans notre ville jumelée Le Mans.
Il est très étonnant que Le Mans mette en œuvre des projets d'envergure pour accueillir des centaines de milliers de touristes de façon efficace. Le secret du succès de la ville du Mans est que les autorités sont réellement préoccupées par les besoins des habitants. Par exemple, les conseillers municipaux se déplacent en vélo [..si c'était vrai...] et non pas en voiture de luxe. Il faut être plus proche du peuple.
Voilà la leçon principale que la ville du Mans peut donner à la ville de Rostov.
Sur la photo : Yves Ollivier, adjoint au maire chargé des relations internationales et conseils de quartiers, se déplace à vélo, et non pas en Porsche [..l'article, je le jure, était antérieur à la dernière visite de Dominique Strauss-Kahn...] ou en Renault. »

mardi 10 mai 2011

Une fibre écolo naissante chez notre maire ?



Depuis quelques années, la ville a décidé de faire participer les écoles publiques à la commémoration de la journée du 8 mai en fleurissant les plaques des rues portant le nom de résistants.
Je me retrouve donc avec deux classes de l'école Clairefontaine à déposer une gerbe à la mémoire de l'abbé Guéné, patriote mort en déportation. J'ai la surprise d'y retrouver ma petite fille toute aussi étonnée de voir son papy en adjoint au maire.


Traversée de la ville pour notre deuxième visite de quartier. Aujourd'hui le quartier du Petit-Saint-Georges. Longue balade sous le soleil dans un quartier agréable et sans trop de problèmes. La balade fait deux crochets :


• le premier pour visiter les bords de Sarthe avec son hypothétique passerelle du Moulin de Saint-Georges. Bien hypothétique car la Sarthe est très large à l'endroit.
• le deuxième pour traverser les jardins de Tavano, remarquable chantier d'insertion tenu par Culture et Liberté sur un terrain prêté par notre collectivité. Le responsable du chantier est fier de nous faire remarquer que les 2/3 de ses stagiaires se sont réinsérés l'année dernière.



Lors de la réunion finale, nous sommes obligés de lever les inquiétudes par rapport au projet de 60 logements du projet Montaigu-Cormorans. Peur infondée des riverains par rapport à l'accueil de nouveaux habitants et également aux problèmes de circulation qui pourraient en résulter.
Notre maire se lance alors dans une série de réponses qu'un écolo n'aura pas reniées : densification de la ville, réduction systématique de la vitesse, développement impératif dans l'avenir des liaisons douces piétons-ville... Je bois du petit lait....
Sur le retour, je rentre par l'avenue de la Libération en empruntant cette piste cyclable trop souvent encombrée par des stationnements automobiles. Je remarque des panneaux interdisant le stationnement et menaçant de mise à la fourrière les contrevenants. Je me dis « Chouette ! Ça y est, on protège les bandes cyclables ! ». Que nenni ! Ce n'est que le temps de la course cycliste de ce mardi 10 mai !


lundi 9 mai 2011

Première édition de la Culture Pride au Mans : Europe Écologie-Les Verts affirme son soutien aux associations




Communiqué d'Europe Écologie Les Verts

Le maire du Mans a décidé que la première édition de la Culture Pride au Mans ne méritait pas son soutien et qu’il n’autoriserait par conséquent pas la circulation des chars motorisés le 9 juillet prochain. Europe Écologie-Les Verts regrette cette prise de position et les freins ainsi portés à la première édition de cette manifestation au Mans.
Dans un article sur la Charte Gay Friendly du Mans et la Culture Pride, paru dans le Maine-Libre du 3 mai, les propos du maire du Mans étaient rapportés ainsi : « une Gaypride, c’est dépassé maintenant. Le monde homo aspire à vivre comme tout le monde, pas à affirmer son originalité. Nombre d’homosexuels ne se reconnaissent pas dans cette interprétation. Une Gaypride c’est un cliché qui a vécu ».
Ne nous voilons pas la face : le monde homosexuel est encore la cible de nombreuses discriminations. C’est pour lutter contre ces injustices que les marcheurs contre l'homophobie se mobilisent. Affirmer haut et fort qu'ils existent, qu'ils ont des droits et que l'État ne peut plus, ne doit plus les discriminer. Nous sommes là très loin de l'affirmation d'une "originalité", mais bel et bien dans la revendication de l’égalité des droits.
« Chacun doit pouvoir choisir, dans la limite de la légalité, la manière dont il met en œuvre son droit à manifester, au même titre que sa liberté d’association ou sa liberté d’expression. C’est un fondement essentiel d’un vivre ensemble démocratique », affirme Sophie Bringuy, conseillère régionale membre du groupe local EÉLV du Mans. « Un élu, quel que soit son curriculum vitae ou son opinion sur les méthodes employées, n’a pas vocation à imposer au milieu associatif la manière d’exprimer ses revendications ».
« Une manifestation, quelle qu'elle soit, entraîne des perturbations momentanées de la circulation et du réseau de bus. Mais toutes les options ont elles été proposées aux associations avant d'imposer l'interdiction de circulation pour des chars motorisés le 9 juillet pour la Marche des fiertés ? », s’interroge Yves Ollivier, adjoint au maire du Mans. « Les associations homosexuelles du Mans ne doivent pas être décrédibilisées et marginalisées parce qu’un élu pense que c'est "un cliché qui a vécu" ».
Europe Ecologie-Les Verts apporte son soutien plein et entier aux associations Homogêne et Aides pour qu'elles réalisent avec succès leur première édition de la Culture Pride. EÉLV sera physiquement présent à leurs côtés le 9 juillet pour vivre et animer une très belle journée militante, culturelle et festive.

samedi 7 mai 2011

Petites décorations entre amis...



Une semaine dans la belle-famille à Toulon... et un blog délaissé. Retour au Mans hier soir et remise dans le bain avec la lecture de la presse. Six  jours de retard pour deux quotidiens : la soirée n'y a pas suffi.
Et ce matin, je constate que beaucoup de sujets mériteraient cette chronique de retour : la gay-pride au Mans, la défaite de Le Mans FC contre Évian, la sécheresse, etc. mais il en est une qui a retenu mon attention. Ce n'est pas la plus importante certes, mais elle traduit cependant une drôle de façon de voir la « République ».
C'est une brève de Ouest-France du samedi 30 avril en page Sarthe :


Beaucoup d'entre nous connaissent Nicole Agasse, conseillère générale UMP du canton de Marolles-les-Braults depuis sa brillante ré-élection au premier tour des élections cantonales de mars 2011. Tout le monde se souvient aussi de Philippe Chevreul, battu aux élections municipales de Mamers en 2008 et ancien conseiller régional UMP des Pays de la Loire et personne n'a oublié non plus Pierrette Leprince, ancienne maire UMP de Saint-Pavace et ancienne conseillère régionale.
Édith Dassé est plus connue dans le monde sportif, mais un peu moins dans le monde politique mais lors des élections municipales du Mans en 2008, elle était membre de la liste UMP conduite par V. Rivron.
• Première question : quand on est sarthois, faut-il être membre de l'UMP pour être décoré par le premier ministre et avoir ainsi les honneurs de la République sous les ors de Matignon ?
Parmi les élus présents à cette cérémonie :  J.M. Geveaux, président UMP du Conseil Général, M. J.P. Chauveau, sénateur UMP, D. Le Mener, député UMP, V. Rivron, conseillère générale UMP, J.C. Grelier, conseiller régional UMP.
• Deuxième question : quand on est élu, faut-il être membre de l'UMP pour être reçu à l'hôtel Matignon, hôtel de la République ?
• Troisième question : avec son souci de promouvoir le co-voiturage, le conseil général a-t-il loué un car pour déplacer toutes ces personnes à Paris ?
Je me demande si François Fillon ne s'est pas rendu compte, en cette période de restrictions budgétaires, finalement qu'il coûtait moins cher de déplacer les médaillés sarthois et l'état-major UMP à Paris que de prendre son Falcon pour se rendre en Sarthe afin de leur remettre leurs décorations.