mardi 31 mai 2011

Anne Lauvergeon et son référendum



Anne Lauvergeon, patronne d'Areva, leader mondial de l'énergie nucléaire, semble indéboulonnable.
Elle traverse, en effet, les époques : secrétaire générale adjointe de l'Élysée du temps de F. Mitterrand, elle est aujourd'hui toujours présidente d'Areva avec la bénédiction de N. Sarkozy et risque de le rester lors du renouvellement du PDG au mois de juin.
Il est vrai que lorsqu'on est ingénieur des mines, corps de fonctionnaires ultra-puissants qui impose l'énergie nucléaire à notre pays depuis des lustres, c'est beaucoup plus facile.
Pourquoi en parler aujourd'hui ?
L'Allemagne vient de décider de sortir du nucléaire en 10 ans, ce qui est un coup de tonnerre dans le monde énergétique mais aussi un espoir fantastique pour nous, écologistes. sale coup pour le gouvernement français et le lobby pro-nucléaire qui font tout pour essayer de faire oublier l'exemple allemand.
Et, en première ligne, Anne Lauvergeon, bien sûr qui affirme : « C'est une décision totalement politique. Il n'y a pas eu de référendum, ni d'appel à ce que pensait l'opinion publique, même si les sondages montrent l'émotion des Allemands »
C'est rigolo (si on peut utiliser cet adjectif sur un tel sujet) qu'il faille un référendum pour sortir du nucléaire alors qu'il n'a pas été nécessaire d'en faire un pour y entrer aussi bien d'ailleurs en France qu'en Allemagne ! Et le Général de Gaulle, qui était utilisateur régulier de ceux-ci, n' y a pensé un seul instant lorsqu'il a lancé le programme électro-nucléaire. Aucun de ses successeurs, de droite comme de gauche, non plus !
C'est bien de penser, Mme Lauvergeon, à l'instauration d'un référendum de sortie du nucléaire pour nos amis allemands. Mais chiche ! Je vous attends pour le proposer à nos compatriotes... Vous auriez peut-être des surprises quant au résultat.

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