samedi 30 juillet 2011

Rencontres à Paderborn



Je conduis la délégation de la ville du Mans qui s'est rendue à Paderborn pour la rencontre annuelle des villes jumelées Paderborn, Bolton et Le Mans. Se rendre du Mans à Paderborn n'est pas très simple puisque le voyage nous fait passer par Roissy (TGV), Munich (avion) et Paderborn (avion).
Tout se passait bien jusqu'à Munich où nous eûmes la surprise d'apprendre l'annulation de notre vol jusqu'à Paderborn. Le plus dramatique c'est que la Lufthansa nous avait fait passer par Munich pour prendre ce vol là ! Bref, 7 heures à attendre dans les couloirs de l'aéroport de Munich le vol suivant. 16 heures de voyage pour 870 km et une arrivée à 23h30. Comme quoi l'avion...
Aujourd'hui samedi l'essentiel de nos rencontres portait sur le bénévolat. Échanges riches et studieux sur nos expériences respectives. J'insiste sur la richesse du bénévolat dans notre vie associative (3000 associations environ sur Le Mans) et la force de celui des conseils de quartiers qui renforce la démocratie participative des Mancelles et des Manceaux. Cette expérience intéresse particulièrement nos amis allemands.
La date choisie pour ces rencontres n'est pas anodine puisqu'elle correspond à la fête de la ville consacrée à l'évêque commun Le Mans-Paderborn Saint-Liboire. Je peux constater que les couleurs de notre ville n'ont pas été oubliées.
Difficile de se rendre compte de la beauté de la ville puisque toutes les rues du centre sont occupées par des marchands ambulants et l'immense fête foraine.
En me promenant dans le centre, je découvre également ce panneau qui n'a pas son existence en France, me semble-t-il, et qui indique une rue partagée. Je constate également avec plaisir l'hyper-présence de la bicyclette. On sent ici la culture vélo. Si nous pouvions nous en inspirer...

mercredi 27 juillet 2011

Rue piétonne : oui ou non ?



Un petit tour en centre ville pour quelques courses... pour constater que rien ne bouge : nos rues piétonnes sont toujours autant « motorisées » !
Ça commence rue de Bolton (rue piétonne... défense de rire !).... il est 11h30... donc heure des livraisons dépassée. L'accès rue de Bolton est facile en passant par la rue du vert Galant (rue de l'ex-prison) et la traversée de la République. Et ce sont toujours les mêmes... la Smart devant la pharmacie est bien connue... Rien n'a changé depuis un an...


Ça continue Boulevard René Levasseur...


Le piéton se voit obligé de quitter son trottoir pour emprunter la voie de tram...



Un camion livre malgré l'interdiction... il est de plus garé sur l'arrêt de bus, lequel, met ses warnings pour s'arrêter. Les voitures qui suivent sont bloquées : elles klaxonnent sans vergogne alors qu'elles se trouvent dans une rue interdite à la circulation des automobiles (voie réservée aux bus et aux livraisons dans les limites de l'arrêté municipal !).
Et le summum : le boulevard René Levasseur à contre sens par la piste du tram et un tourne à gauche rapide dans la rue Saint-Charles à la vue d'un tram arrivant à République ! Je suis certain que sans tram, la Kangoo serait remontée jusqu'à la Préfecture !


Toutes ces infractions sont désolantes... la permissivité conduit à tous les excès. Je pense que ce n'est plus tolérable. Ou nous avons une réelle politique piétonne en centre ville ou nous laissons tomber et permettons à l'automobile reine de retrouver sa place : celle où tout est permis, celle où le cycliste et le piéton n'existent plus... sinon pour se faire klaxonner comme je me suis fait klaxonner ce matin rue Marchande parce que, piéton,  j'occupais le centre de cette rue... piétonne ! 

lundi 25 juillet 2011

Route de Degré : c'est parti !



La ville s'est vidée et le temps propice aux travaux commence.
En revenant du quartier de « Robin des Bois » hier après-midi où j'effectuais une reconnaissance de visite de quartier, je suis revenu par l'avenue Klotz et la rue de Degré.

Les travaux de re-configuration de la voirie dans le secteur ont commencé. Il s'agit de revoir le stationnement, de tracer une piste cyclable et refaire les trottoirs. Le projet avait été présenté deux fois : une première au bureau du Conseil de Quartier Nord-Ouest et ensuite, à l'ensemble des habitants du quartier lors d'une assemblée plénière de ce même conseil au mois de février. Les remarques ont été entendues et les travaux ont commencé moins de 6 mois après. Bel exemple d'efficacité.

Il est vrai que les améliorations sont attendues sur ce secteur très fréquenté : pôle mère-enfant, école d'infirmières, pompiers, université et maison de quartier Pierre Perret : ça fait du monde !

vendredi 22 juillet 2011

Mary et son piano...



C'est l'été : la vie municipale s'est ralentie. J'en profite pour faire le tour des cimetières. Ils font partie de ma délégation et c'est vrai qu'ils ne sont pas mon souci quotidien. Leur entretien dépend des services Espaces Verts de la ville et, dans ce cadre, nos cimetières sont très bien entretenus.
Reste le problème des legs. Certaines Mancelles et Manceaux ont fait don de leurs biens à condition que la ville entretienne leur tombe et ce, à perpétuité. Drôle d'héritage ! Et elles sont 79 dans ce cas !
Cet entretien représente une coquette somme et nous nous sommes engagés dans l'entretien de ces monuments à raison d'une tombe par an. D'ailleurs toutes ne sont pas en mauvais état. Cette année 2011 a vu les services de la ville rénover  le monument de Mary Olivier, cantatrice à l'opéra. Ce monument marque l'entrée du cimetière de l'Ouest et plein de légendes tournent autour de cette tombe : Mary y aurait été enterrée avec son piano et certains soirs de pleine lune, on pourrait l'entendre jouer. J'adore cette légende.
La rénovation est superbe et quelques petits travaux de zinguerie seront effectués bientôt pour une mise hors eau définitive du monument.
Preuve en est que notre collectivité ne dédaigne pas son patrimoine, même si celui-ci est un peu moins voyant que les autres. Il est vrai que dans l'art funéraire, ce patrimoine a quelques monuments remarquables.

samedi 16 juillet 2011

Aux armes, etc...



Depuis deux jours, les médias ne parlent que de ça : « Éva Joly veut supprimer le défilé militaire du 14 juillet. » Quand on travaille sur un projet politique d'un parti, il est évident qu'il y a des sujets dont on ne parle pas et, en particulier, celui du défilé militaire du 14 juillet ! Heureusement qu'il y a des sujets autrement plus importants. Mais puisque tout le monde en parle, parlons-en !

• D'abord avant toute chose, rétablir ce qu'Éva Joly a dit exactement : « J’ai rêvé que nous puissions remplacer ce défilé par un défilé citoyen où nous verrions les enfants des écoles, où nous verrions les étudiants, où nous verrions aussi les seniors défiler dans le bonheur d’être ensemble, de fêter les valeurs qui nous réunissent. » Comment peut-on être contre cette idée ? La commémoration de la fête nationale est l'affaire de toutes celles et tous ceux qui sont fiers d'appartenir à notre communauté nationale. Vouloir faire de ce défilé pas seulement celui de l'armée mais aussi celui de toutes les forces vives de la nation me semble une excellente idée. Toutes les personnes que j'ai rencontrées au feu d'artifice et aux bals populaires du 14 juillet ne sont pas forcément adeptes des défilés militaires. 
• Par sa déclaration, Éva Joly s'est attirée les foudres médiatiques et politiques. Et dans  notre monde politique, il devient de plus en plus difficile de faire la différence entre la droite et l'extrême droite. 
Qu'on en juge : - « Anti-France » - « Retourne en Norvège » - « On ne se présente pas à la présidence de la République d'un pays avec lequel on n'a pas de lien direct, même pas celui de la naissance », etc.  J'aurais aimé entendre les mêmes déclarations outragées lorsque la République Française, représentée par N. Sarkozy et son collaborateur F. Fillon recevait en grande pompe le 14 juillet 2008 les grands démocrates : Hosni Moubarak, Bachar El-Assad ou Zine Ben Ali. Un 14 juillet symbole de Liberté ?

• À noter aussi le plus consternant : les déclarations du Premier Ministre François Fillon qui agite le démon des origines : « Je pense que cette dame n'a pas une culture très ancienne des traditions françaises, des valeurs françaises, de l'histoire française. » A-t-il oublié qu'Éva Joly est française depuis 50 ans et donc depuis aussi longtemps que lui ? A-t-il oublié qu'il y a 30 ans, il épousait une ressortissante galloise, donc britannique ? Est-ce que Mme Fillon peut s'exprimer à l'Hôtel Matignon sur les affaires françaises ? Et Mme Bruni-Sarkozy bi-nationale également ?
En cette période pré-électorale, Monsieur François Fillon court après Marine Le Pen et le Front National sur le thème de la bi-nationalité. Cette déclaration est bien peu en adéquation avec la tradition, les valeurs et l'histoire françaises qu'il se targue de représenter et est indigne d'un Premier Ministre car elle traduit chez son auteur une xénophobie larvée.

jeudi 14 juillet 2011

Miscellanées…



Cela commence avec la réception des étudiants qui suivent le « campus » de l'Université du Maine : étudiants de toutes nationalités et, avec des niveaux de français bien différents. Cette opération permet d'accueillir des étudiants pendant 15 jours non seulement pour un perfectionnement en français, mais aussi pour des cours et la connaissance de notre ville. Et ça marche ! 45 l'an dernier, 65 cette année.
Et un petit discours pour rappeler l'histoire de l'Université du Maine. Et en voyant tous ces étudiants sagement assis dans la salle des mariages, j'avais l'agréable impression de me retrouver quelques années auparavant quand j'y enseignais.
La vie municipale s'est un peu ralentie durant ce mois de juillet et on en profite pour continuer à mettre à la disposition des Mancelles et des Manceaux de « petits » équipements. Hier, c'était le parking à vélo à la gare nord. Des box fermés pour 75 places permettant de laisser son vélo pour la journée ou plus dans un endroit clos et sécurisé. Ces box sont situés dans le parking « dépose-minute » de la gare nord.
Cet espace est géré par la SETRAM : 2 € la journée avec des abonnements possibles. Pour avoir toutes les conditions, rendez vous à l'espace location vélo de la gare nord.
Cet espace est vraiment le bienvenu : pour avoir laissé mon vélo quelquefois un ou deux jours sur les parkings de la gare, j'étais toujours inquiet ou pour mes sacoches ou par ma selle. Je ne savais jamais trop dans quel état j'allais retrouver ma « petite reine ».
Je trouve cette initiative vraiment intéressante et je me demande pourquoi ne pas la renouveler dans tous les parkings souterrains de notre collectivité ? Cela contribuerait à redonner toute sa place au vélo dans notre ville.

mercredi 13 juillet 2011

« Nos » enfants sahraouis sont là !



Les quinze enfants sahraouis sont arrivés samedi au Mans pour passer 7 semaines de vacances dans des familles mancelles et dans les camps de vacances de notre collectivité.
Je suis passé les voir au centre du Gué Bernisson dimanche matin où, se réveillant à peine, ils découvraient « notre » monde : eau qui coule, douche, escaliers, etc.
Lundi et mardi ont été consacrés à l'habillement et aux soins. Tout le réseau manceau de solidarité se met en place. Ces enfants, qui vivent pour la plupart dans le dénuement des camps, se voient habillés par les soins du Secours Populaire et accueillis à l'hôpital pour une visite médicale assez poussée.
C'est donc avec plaisir que j'ai reçu les enfants hier à la mairie pour une réception officielle en présence des familles accueillantes et des amis de la République Sahraouie, cheville ouvrière de cet accueil. Ils étaient tous habillés de neuf et surtout, à peine remis de leur parcours en tram pour venir nous rejoindre.
Mais la vitesse d'adaptation des enfants est fabuleuse et j'ai pu encore m'en rendre compte lors du repas offert par la ville en leur honneur au centre du Gué Bernisson.
Moments chaleureux de solidarité que, hier soir, j'étais fier de partager.

dimanche 10 juillet 2011

Oui, il fallait être là !



Lesbian-Gay Pride samedi après-midi dans les rues du Mans. C'était la première. Et pour une première, quelle réussite ! Entre 1000 et 1500 personnes qui font le tour du centre ville dans une ambiance très colorée.
Cette marche des fiertés organisée par l'association Homogène et l'association Aides a été une réussite totale par son caractère festif et son ambiance bon enfant. Elle a été bien perçue par les Mancelles et les Manceaux et j'ai été surpris par le nombre de saluts et de coucous sympas auxquels nous avons eu droit. Il ne faut pas oublier toutefois que, par cette marche, était sous-tendu un certain nombre de revendications, comme le mariage homosexuel et l'homoparentalité par exemple.
Europe Écologie Les Verts a toujours eu ces deux revendications dans son programme politique et la présence de ses membres était donc naturelle. Celle des élus Verts également et je suis fier d'avoir pu porter, en tant qu'adjoint au maire du Mans, la banderole qui ouvrait le défilé, ceci pour montrer que j'étais acteur mais également pour manifester mon refus viscéral de l'homophobie.
À la fin de la manifestation, j'ai rencontré la maman de Véronique dont j'avais célébré le PACS à la mairie. Elle m'a remercié et m'a dit comment elle avait été touchée que notre mairie accueille sa fille et sa compagne. Il est vrai que peu de mairies en France acceptent ce genre de cérémonie.
Par contre, j'ai trouvé l'attitude des autres partis de gauche trop frileuse. Il ne s'agissait pas seulement de prendre la parole en fin de manifestation, mais aussi, en y participant, d'être acteur à part entièreNous, homosexuels, transsexuels, bisexuels et hétérosexuels, avons montré, hier samedi, qu'une « gay-pride n'est pas un cliché qui a vécu ». 
La Lesbian-Gay Pride n'était pas là pour affirmer une originalité quelconque mais bien pour réclamer les mêmes droits pour tous et pour que l'État fasse cesser toute forme de discrimination dans ce domaine.
Un petit tour pour finir la journée à la fête de quartier de Bellevue. Première du genre. Beaucoup de jeunes maquillés par le service jeunesse de la ville. Le conseil de quartier et sa commission « Vivre ensemble » est bien présent. Chants, barbecue, cornes de gazelle mettent l'ambiance. Je suis bien.

vendredi 8 juillet 2011

Parrainages : plus que jamais !


Trente-huitième séance de parrainage hier à la mairie. 
Nous, élues et élus, avons placé sous notre protection les quatre enfants tchéchènes de la famille Youssounov. Ils viennent se rajouter à tous ces enfants que nous avons parrainés et qui, ainsi, n'ont pas été expulsés.
Bernard Lebrun, un des responsables RESF, rappelle les effets désastreux du règlement « Dublin II » qui force les demandeurs d'asile à faire leur demande dans le premier pays de la communauté européenne dans lequel ils sont arrivés. Beaucoup de ressortissants du Caucase sont arrivés par l'Autriche et c'est donc, dans ce pays, qu'ils doivent déposer leur demande.
Les autorités autrichiennes ont sérieusement restreint leur droit d'asile si bien que 75 % des sans papiers sont refoulés dans leur pays d'origine. On imagine aisément les conséquences dramatiques pour des ressortissants tchétchènes renvoyés en Russie.
Il y a donc nécessité de rester mobilisés tout en restant fidèles à ces actions de parrainage.

jeudi 7 juillet 2011

L'Île aux Planches s'agrandit...


Petite balade le long de la Sarthe cet après-midi pour voir l'évolution des travaux. Notre collectivité avait, en effet, prévu de gros travaux afin d'améliorer le chemin de halage mais surtout prévenir le quartier Heuzé-Australie d'inondations catastrophiques.
Mais en arrivant dans le secteur, je fais un détour sur la partie sud de l'île aux Planches (voir ci-dessous) qui, elle aussi, a fait l'objet d'aménagements.
Une partie est réservée à un projet immobilier dont les travaux devraient commencer bientôt, mais le reste de cette partie de l'île a été aménagé en une aire de pique-nique allant jusqu'au pont SNCF.
Une descente vers le canal a été aussi réalisée. Elle mène vers un ponton sur l'eau qui sera bientôt un paradis pour les pêcheurs.
Le chemin de halage, lui, a subi une cure de jouvence :

Enfin des palplanches ont été posées, le protégeant ainsi d'inondations éventuelles :
Les quelques Mancelles et Manceaux que j'ai rencontrés étaient très satisfaits de l'aménagement, même s'ils sont inquiets du devenir de l'ancien site des Lavandières de la Coopérative Laitière. J'ai beau leur dire que ces terrains ne sont pas la propriété de la ville, mais je ne les convaincs pas.
Autre question qui m'a été posée et à laquelle j'ai bien été incapable de répondre : l'aire de pique-nique a été aménagée sur l'ancien site de l'EDF au sommet d'un promontoire d'environ de 3 mètres de haut. Certains membres de l'association de l'île aux Planches s'inquiète  de la dépollution du site. Je m'engage à leur apporter des réponses.

lundi 4 juillet 2011

Cannabis...



Ce matin, j'ai les honneurs du Maine Libre à propos d'un article sur la situation de la consommation du cannabis dans la Sarthe. Je rassure tout de suite mes lecteurs : ce n'est pas en tant que consommateur (même si...) que j'ai été interviewé, mais en tant que militant politique d'Europe-Écologie les Verts.
J'ai effectivement répondu à une interview rapide et non préparée par téléphone. Les propos qui sont relatés ci-dessus sont totalement exacts, mais forcément un peu succincts et caricaturaux quand vous répondez en deux minutes et, de plus, sans trop savoir à quels autres points de vue seront confrontées vos réponses. 
J'aurais certainement préféré être l'invité d'une table ronde où il est plus facile d'apporter des arguments au fil d'un débat. Mais bon, c'est comme ça ! Heureusement que j'ai ce blog pour compléter et expliquer les réponses que j'ai apportées au journaliste.
Le premier problème est celui de l'addiction.
Un argument-choc, avec lequel je suis en adéquation totale, est apporté dans le journal lui-même par le Docteur Poirier, spécialiste de l'addictologie : « La problématique de l'alcool chez les jeunes - et pas que chez eux - est autrement plus inquiétant que la consommation occasionnelle de cannabis. Il ne faudrait pas que le cannabis vienne cacher la forêt qui se trouve derrière. L'impact sanitaire de l'alcool, et également du tabac, est bien plus important. La première cause de mortalité prématurée, c'est le tabac, la seconde c'est l'alcool. » Je complète ses propos : 60 000 morts pour le tabac et 45 000 pour l'alcool.
Je pense donc qu'en aucun cas, le cas du cannabis ne peut être traité en dehors des problèmes posés par l'alcool et le tabac. Ils doivent être traités ensemble pour en faire baisser les coûts sanitaire et social de ces addictions.
Récemment, le Directeur Départemental de la Sécurité Publique me confiait que 75% des interventions de la police étaient dues à des problèmes liés à l'alcool !
Deuxième problème: la hausse de la consommation et le cas du Portugal.
Marie-Agnès Joly, vice-procureur, prend l'exemple du Portugal pour s'opposer à la dépénalisation : « On note là-bas un transfert, avec la hausse de la consommation de cocaïne ». Sauf que ce que semble ignorer madame le procureur c'est que la Global Commission on Drug Policy (Commission Mondiale sur la politique des drogues) affirme que « Les initiatives de décriminalisation n'aboutissent pas à une augmentation significative de la consommation de drogues » en citant comme exemples le Portugal et les Pays-Bas. En langage clair, c'est que la dépénalisation a amené une baisse significative de la consommation.
D'autre part, la consommation de cocaïne augmente partout et en particulier dans les pays où le cannabis est interdit : en France, par exemple, le pourcentage de consommateurs de cocaïne est passé  de 0,8% en 1992 à 3,8% en 2010.
Troisième problème : le trafic.
Daniel Vaillant, ancien ministre socialiste de l'Intérieur, donc quelqu'un qui connait le problème pour l'avoir affronté comme ministre entre  2000 et 2002, défend aujourd'hui la légalisation du cannabis. Il préconise que l'État mette en culture 53 000 hectares de cannabis et en réglemente la récolte et la diffusion dans des structures à déterminer. Il est certain qu'en légalisant sous contrôle ainsi la production, le trafic aura tendance à disparaître. Dominique de Villepin, également, s'est prononcé pour la dépénalisation. On ne peut pas dire que tous les deux soient de dangereux gauchistes.
En prenant le problème en face, Europe Écologie Les Verts, a montré une fois de plus son pragmatisme en matière de problèmes de société et a initié le débat. Pas question de s'enfermer dans une position attentiste et faux-cul de tolérance zéro, pas question non plus d'encourager la consommation de cannabis. Juste une analyse réaliste de la situation et des propositions politiques pour y remédier

dimanche 3 juillet 2011

Le bruit et la fureur...



De passage dans le centre ville, j'ai assisté bien involontairement à la manifestation des motards place de la Préfecture samedi midi.
Commencée vers midi avec un blocage du tramway, la manifestation s'est poursuivie dans l'après-midi avec environ 1 000 motards. Beaucoup de bière, burns out et stunts dans des bruits invraisemblables, conduite sans casque, motos dans les sens interdits : il fallait vraiment être courageux pour se risquer en piéton ou  en vélo dans le centre ville samedi.
N'oublions quand même que ces manifestations ont lieu pour s'opposer aux dernières mesures prises par le gouvernement en matière de sécurité entre autres :
• Grande plaque d'immatriculation pour mieux repérer les infractions ;
• Suppression des panneaux annonçant les radars ;
• Refus de porter des brassières jaunes.
Les arguments contre les deux premiers sont connus : nous savons, en effet, que les motards sont très respectueux des limitations de vitesse même devant les radars. par contre, les arguments contre le troisième sont assez étonnants : pas esthétiques ! Comme si, circuler en moto était un défilé de mode !
Je ne pense pas que les Mancelles et les Manceaux, quand ils sauront pourquoi le tramway était bloqué entre Lafayette et la gare et quand ils sauront pour quelles raisons les rocades du Mans étaient bloquées une bonne partie de l'après-midi, soient prêts à soutenir de telles revendications des motards. Surtout quand on sait que le nombre d'accidents mortels a sérieusement augmenté en Sarthe depuis le début de l'année et, en particulier, ceux qui ont touché les motos. 
Pour conclure une question : la manifestation de samedi était visiblement bien préparée puisque un chapiteau avait été monté place de la préfecture et donc, je suppose, autorisée par le préfet. La secrétaire générale de la préfecture a pris un arrêté le soir afin d'empêcher les motards d'y passer la nuit. N'était-il pas possible de prendre le même afin d'empêcher le blocage du tramway tout l'après-midi ?