vendredi 29 juin 2012

La collecte change au mois d'octobre...


C'est une vraie petite révolution qui se prépare au mois d'octobre : la collecte des déchets change. On se devait de l'expliquer aux conseils de quartiers, c'est chose faite depuis avant-hier avec notre dernière réunion. Avant-hier soir, j'en étais à ma troisième rencontre.
Voici donc les grandes lignes des modifications :
• Plus de ramassage de verres à domicile. Les verres seront donc collectés aux points d'apport volontaires. Ces points seront multipliés dans les quartiers : les conseils de quartiers ont été consultés sur leurs nouveaux emplacements.
• Les papiers, cartons, briques, bouteilles plastiques seront collectés en porte à porte tous les 15 jours, soit dans un collecteur à couvercle jaune ou dans les anciens containers.
• Les bacs à déchets verts seront toujours présents.
Ce type de collecte va permettre, en réduisant le nombre de tournées, de dégager un certain nombre d'agents qui seront plus présents pour nettoyer les alentours de tous ces points d'apport volontaire. Car il est bien là le problème.
Certains points sont devenus de véritables déchetteries de quartier et durant ces trois soirées, c'est un des reproches qui est revenu le plus souvent.  Malheureusement le civisme de certains de nos compatriotes n'est pas pour demain.
Surtout que certains dépôts proviennent d'habitants de la périphérie mancelle. Quand le ramassage d'ordures est tarifé au sac, il est vrai que cela est moins coûteux de venir le déposer dans notre ville...
Je craignais que cette modification importante de la collecte engendre des réactions hostiles. Mais je reconnais que la pédagogie de notre service sur le sujet a contribué pour beaucoup à lever les craintes de nos concitoyens. Merci à eux.

dimanche 24 juin 2012

C'est l'été : la ville bouge !


Fin de semaine chargée car notre ville, en ce début d'été, multiplie fêtes et inaugurations.
Hier, en début de soirée, c'est le baptême du vélodrome. Lors du dernier match du club de football Le Mans FC dans son ancien stade (c'est ICI), nous en avions fait la promesse à la famille Bollée. Aujourd'hui, c'est chose faite : le vélodrome s'appellera vélodrome Bollée. Et quoi de mieux pour ce baptême d'y aller en vélo ?
18 kilomètres aller-retour quand même ! Et hormis les membres de l'équipe de France olympique, je m'en sens bien seul avec mon vélo.

Et le comble pour un vélodrome... pas un seul arceau ou abri à vélo pour attacher ma monture alors que les places de parking pour automobiles ne manquent pas. Décidément, Le Mans est la ville de l'automobile : faudra que je m'y fasse... mais je n'y arrive pas !
L'après-midi, j'avais salué les dynamiques parents d'élèves de la maternelle des Maillets. Je soutiens cette école maternelle qui, a, d'une part, une valeur sentimentale car elle a été celle de mon fils,  et aussi parce que c'est une école publique laïque en plein milieu du quartier des Maillets où institutrices et parents d'élèves se dévouent corps et âmes pour y faire gonfler les effectifs. Je partage intégralement leur combat, ce qui m'a valu « une statue » directement issue de l'imagination fertile de ceux-ci. Joli clin d'œil. Merci à eux !

J'apprends aussi, par leur intermédiaire, l'éventualité d'un regroupement des deux écoles Camille Claudel sur celle de la rue d’Helsinki qui entraînerait la fermeture de celle de la rue des Fontenelles. Il est particulièrement désagréable d'être considéré comme la dernière roue du carrosse et d'être le dernier informé... même quand on fait partie du conseil d'école et que tous les parents d'élèves de la maternelle s'interrogent sur le devenir de leurs enfants.
Vendredi, nous inaugurons le parc multi-sports (ancien nom : city-stade) des Bruyères, situé à deux pas du gymnase du lycée Le Mans Sud. Notre collectivité est aujourd'hui prudente dans l'installation de ce genre d'équipements car, trop près des habitations, c'est une source de bruit dont les riverains se plaignent (exemples du parc des Fauvettes et de la rue Falconnet).

Ici, aucun problème et on peut se féliciter qu'entre le moment où nous avions envisagé ce lieu lors d'une visite de quartier et sa mise en service de cet équipement, il se soit écoulé à peine 6 mois.
À deux pas de là, je vais faire un petit coucou aux Jardins du Soleil. Cette année encore, fidèle à son habitude, ce chantier d'insertion piloté par l'association Culture et Liberté, organisait ses portes ouvertes en présence des habitants et surtout des écoles du quartier.


J'adore, et je l'ai dit à Jean-Michel, son dévoué animateur, l'ambiance qui règne dans cet endroit lors de l'après-midi : dialogue, partage, joie, cris des gamins... Je repars cette année avec mes deux kilos de fèves cueillies du matin.
Pour terminer, ne soyons toujours négatifs à propos de la politique cyclable de notre collectivité : les pistes cyclables réservent de temps en temps de belles surprises ! Regardez la photo ci-dessous : elle a été prise en pleine ville. Et une devinette : où  ?

jeudi 21 juin 2012

Avançon, filleule de la ville du Mans


Facebook réserve parfois de belles surprises et récemment, j'ai reçu par son intermédiaire un message relatant une belle histoire concernant notre ville.
Avançon est un petit village des Ardennes situé à une dizaine de kilomètres de Rethel et soixante-dix de Sedan. À la fin de la guerre 14-18, il est détruit, comme beaucoup des villages des Ardennes, à 50 %.
Le maire d'Avançon de l'époque envoie alors à la ville du Mans une demande d'aide et, en particulier, de nourriture. Pourquoi Le Mans ? L'histoire ne le dit pas. 
Le conseil municipal du Mans y répond favorablement et accepte de parrainer ce petit village. Chaque famille se verra attribuer quatre poules, 1 coq et quatre lapins financés par notre collectivité. 
Mais le geste de solidarité ne s'arrêtera pas là. Le 8 et 9 juin 1919, la ville du Mans organisera une grande kermesse avec les troupes américaines encore présentes dans notre ville au profit de la commune d'Avançon : 26 630 francs de l'époque récoltés dans ce bel élan de générosité. Cette somme servira à envoyer matériel et alimentation que généreusement, la commune d'Avançon partagera avec une commune voisine.
Récemment, notre ville s'est engagée dans une politique d'échanges avec le quatorzième arrondissement de Paris. On a même parlé de jumelage. Alors pourquoi ne pas s'engager dans la même politique avec notre « filleule » ?

lundi 18 juin 2012

Quelques réflexions après la fin de cette période électorale



D'abord, comme on s'en doutait un peu, la presse  affirme ce matin que  la Sarthe aura bien ce matin 4 députés socialistes. Le tour est joué.
• Premier réflexion :  j'avoue que de voir ou Fabienne Labrette-Ménager ou Béatrice Pavy privées d'un mandat électif ne me fera pas pleurer. Elles pourront enfin se consacrer pleinement aux autres mandats qu'elles possèdent parce que un mandat de maire pour l'une, une présidence d'agglo, de conseillère générale et de vice-présidente de Conseil Général pour les deux, cela occupe et c'est un adjoint au maire qui vous le dit ! Ce qui s'est passé hier en Sarthe est bien une lourde défaite de la droite et je m'en réjouis pleinement parce qu'il est impossible d'oublier le bilan de la politique du tandem N.Sarkozy-F.Fillon.



• Deuxième réflexion : un bonheur immense de voir enfin un groupe Europe-Écologie les Verts à l'Assemblée nationale. Même s'il n'a pas atteint le chiffre prévu, 18 députés avec une parité parfaite (9 femmes-9 hommes), c'est fantastique. J'espère que l'exemple paritaire montré par les députés écologistes se reproduira un jour à l'Assemblée Nationale, mais ce n'est pas encore gagné : 155 femmes élues contre 422 hommes globalement. Parmi les élus socialistes : 106 femmes et 174 hommes. Ne parlons de l'UMP avec 27 femmes et 167 hommes. Souhait également qu'une part de proportionnelle soit rapidement instituée afin de ne pas dépendre d'un parti pour avoir le nombre de députés auquel nous avons droit.


• Troisième réflexion : le candidat « soit-disant divers gauche » Guy-Michel Chauveau a bien vite été réintégré au sein de la famille socialiste : il suffit de regarder les photos ou les vidéos qui traînent sur internet : parade avec le Premier Ministre lors de sa venue au Mans, embrassades et grandes tapes dans le dos hier soir lors des résultats, etc. Ce résultat montre bien qu'il y avait la place pour un député écologiste sur cette circonscription. La candidature dissidente de Guy-Michel Chauveau restera pour nous, écologistes, une blessure ouverte.
• Quatrième réflexion : comment nos nouveaux députés socialistes ou assimilé vont se comporter par rapport au cumul des mandats ? La convention nationale du parti Socialiste de juillet 2010 a adopté un texte sur le non-cumul d'un poste de parlementaire avec celui d'un exécutif local. . Nous devrions donc avoir un nouveau député européen (mandat de Stéphane Le Foll), une nouvelle députée, Sylvie Tolmont (mandat de Stéphane Le Foll), une nouvelle conseillère générale suppléante de Guy-Michel Chauveau (elle est connue : c'est Nadine Grelet-Certenais, élue de La Flèche), deux nouveaux adjoints au maire du Mans (mandats de Françoise Dubois et de Marietta Karamanli), un nouveau vice-président de Le Mans Métropole (mandat de Stéphane Le Foll) et un nouveau maire de la Flèche (mandat de Guy-Michel Chauveau) à moins que celui-ci trouve son exclusion du Parti Socialiste bien pratique pour garder son statut de député-maire !
• Cinquième réflexion : Christophe Rouillon, candidat PS de la 5e circonscription battu et déçu, affirme qu'il s'interrogeait sur un éventuel mauvais report des voix des Verts lors du deuxième tour. Mais les chiffres sont là pour lui répondre : le nombre de voix de Christophe Rouillon a dépassé le nombre de voix de gauche du premier tour (49,84% contre 48,38%). Je pense que Christophe devrait analyser plutôt le report fort des voix du Front National vers Dominique Le Mèner.
• Sixième réflexion : le chiffre des abstentions (43,78%) : il traduit sûrement d'une part une lassitude des électeurs par rapport à cette longue séquence électorale, mais aussi l'absurdité de l'inversion du calendrier entre présidentielle et législatives qui a tendance à minimiser le rôle des législatives. Une réflexion a été lancée sur l'éventualité de regrouper des deux élections.
Pensons-y.

vendredi 15 juin 2012

Hybride, vous avez dit hybride ?


La motorisation hybride repose sur une idée géniale : celle de récupérer l'énergie du véhicule en phase de décélération pour charger une batterie électrique, laquelle restitue cette énergie emmagasinée pour soulager le moteur thermique (essence ou diesel) et faire ainsi baisser la consommation de carburant.
Cette invention a commencé à être mise sur le marché en 1997 par Toyota avec son premier véhicule Prius au Japon. Le démarrage fut lent et la Prius fut déclarée véhicule de l'année en 2005. J'ai eu la chance d'en conduire une pendant 7 ans avec des consommations de carburant étonnantes : Le Mans-Toulon (1000 km) avec moins de 50 litres par exemple.
2012 : les 24 heures du Mans découvrent le moteur hybride avec 15 ans de retard ! Audi et Toyota seront présents avec ce type de véhicule. On peut toutefois regretter que les moteurs hybrides de ces véhicules ne soient pas là pour réduire leur consommation, mais tout simplement pour leur donner de la puissance supplémentaire afin d'aller plus vite ! Un vrai détournement de cette vraie bonne idée.



Même si certains constructeurs ont mis sur le marché des véhicules hybrides (Toyota, Honda, Lexus, Peugeot), cette forme de motorisation reste confidentielle. Les constructeurs ne voulaient pas, en effet, investir dans ce type de véhicule car ils estimaient que l'économie réalisée en carburant était compensée par la différence de prix entre l'essence et le diesel. Ils ont donc préféré investir dans le véhicule diesel (Peugeot ne met sur le marché que des véhicules hybrides électricité-diesel).
On voit aujourd'hui où leur aveuglement a conduit. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient d'alerter cette semaine sur le côté cancérogène des échappements des moteurs diesel (c'est ICI). 
Les gaz d'échappement des moteurs diesel contiennent, en effet, du monoxyde d'azote et des particules fines, responsables des cancers du poumon et de la vessie.  Le nombre des décès dus à cette pollution est très controversée(de 19 000 européens à 42 000 français...) et je ne risquerai pas d'avancer un chiffre. 
Mais la réalité est là. J'avais alerté à travers ce blog les dangers de cette motorisation (c'est ICI) lors de la pollution aux particules fines de notre ville au mois de mars. Je me souviens également des moqueries et des sourires en coin à l'époque ("Encore un truc d'écolo ! Etc., etc.). Notre ville essaye depuis de faire un effort d'information (incitation aux établissements municipaux à s'abonner aux données d'Air Pays de la Loire, relais des alertes sur le site de la ville). Mais il ne suffira pas de s'adresser un satisfecit comme dans le dernier journal municipal sur la qualité de l'air de notre ville (3e en oubliant de dire que l'étude a porté sur 18 villes !) ; il faudra surement prendre d'autres mesures autrement plus coercitives.

mercredi 13 juin 2012

Une photo qui fait mal....


Cette photo, publiée dans Ouest-France de mardi (la même figure dans l'édition du Maine-Libre) m'a choqué ainsi que maintes copines et  copains écologistes. En effet, voir le candidat dissident Guy-Michel Chauveau, exclu du Parti Socialiste (c'est ICI) poser aux côtés des quatre autres candidats du Parti Socialiste ne passe pas.
Déjà, sa candidature contre Thierry Pradier dans une circonscription que l'accord national Parti Socialiste-Europe Écologie Les Verts attribuait aux Verts avait été ressentie comme une trahison. 
Lorque, en mai, j'ai rencontré Guy-Michel Chauveau et son suppléant Bruno Lecomte qui tentaient de justifier leur candidature, ils affirmaient vouloir donner une « réelle chance à la gauche ». Pourquoi alors ne pas envisager devenir le suppléant de Thierry Pradier dans le cadre de l'accord national ? 
En 2002, il déclarait, en effet, vouloir se consacrer entièrement à sa ville. Raison de plus.
Comment Guy-Michel Chauveau pourrait-il assumer son rôle de député quand il cumule déjà mairie de la Flèche, Présidence de la communauté de communes du pays Flèchois et mandat de conseiller général du canton de La Flèche ?
On pourra nous dire, bien sûr, qu'il n'est présent sur cette photo qu'au titre des divers-gauche, mais il ne faudrait pas nous prendre pour des naïfs ou, pire encore, pour de vulgaires paillassons ! D'ailleurs, semble-t-il, le logo du parti Socialiste figure déjà sur sa profession de foi.
Pour celles et ceux qui en douteraient encore, la presse annonce que Marietta Karamanli, candidate du parti Socialiste sur la deuxième circonscription, viendra le soutenir ce soir mercredi lors d'un meeting à Château-du-Loir et que Jacques Auxiette, président du Conseil Régional PS viendra le soutenir, lui aussi, jeudi à Moncé-en-Belin. La boucle est bouclée.
Tout ce que j'espère, c'est que ce qui semble être une réintégration de fait de Guy-Michel Chauveau au Parti Socialiste ne fasse pas des dégâts collatéraux...

vendredi 8 juin 2012

Suivez La Flèche


L'actualité d'Europe-Écologie les Verts était du côté de La Flèche hier jeudi. Cela a commencé par la venue d'Éva Joly à Bazouges-sur-le-Loir venue soutenir les 37 salariés de Bopack en lutte contre la fermeture de leur usine. Cette entreprise, spécialisée dans l'impression d'étiquettes pour l'agro-alimentaire, souhaite fermer le site de Bazouges pour transférer son activité sur son site de Lorient également menacé.
Thierry Pradier, candidat PS et Europe Écologie sur la 3e circonscription a été à leur côté dès le début de leur lutte pour dénoncer l'absurdité de cette mesure. Pour mieux la dénoncer, les salariés auraient souhaité pouvoir disposer des comptes de l'entreprise, ce que la direction leur a refusé dans la mesure où il n'y a pas de comité d'entreprise. Éva Joly n'a pu que déplorer cette situation et leur a conseillé d'exiger une table ronde avec la direction afin de les examiner. Difficile combat certes, mais les salariés étaient satisfaits de la présence d'Éva Joly et donc de celle des médias et du retentissement donné à leur lutte.
Beaucoup d'hommes présents devant l'usine, mais la parole était portée par une femme. Une passion et des mots bouleversants pour exprimer son refus de la résignation et sa colère. Je n'oublierai pas.
Le soir, le meeting à la salle Printania de La Flèche a rassemblé 120 personnes environ en présence de Jean Désessard, sénateur Europe-Écologie, Florence Pain, coordinatrice départementale d'Europe-Écologie les Verts, Christophe Counil, représentant le Parti Socialiste et Muriel Cabaret, suppléante socialiste de Thierry Pradier.
Les salariés de Bopack sont venus remercier Thierry de son aide et relater leur lutte devant le public présent.

 Christophe Counil, secrétaire fédéral du Parti Socialiste, était présent pour marquer également que Thierry Pradier est bien le candidat de l'union PS-EÉLV sur la circonscription.

À ce propos, qu'il me soit permis de revenir sur un début de polémique avec le quotidien Ouest-France :
• la part importante donnée jeudi à un communiqué de pseudo « écologistes réalistes » appelant à voter pour le candidat dissident.  Ces  personnes, connues pour graviter autour du Modem, ne sont liés que par leur haine des Verts à l'image de leur porte-parole qui n'a d'autre célébrité que de porter le même nom que son frère. Aucun, bien sûr, n'est originaire de la Sarthe. Et si les « socialistes réalistes de la vallée du Loir » s'étaient manifestés, quelle aurait été l'attitude du quotidien ?
• la mise en doute ce matin de la sincérité du combat de Thierry Pradier contre la député sortante Béatrice Pavy. S'il en est un qui, durant toute sa campagne, a dénoncé la politique menée par la député UMP ainsi que sa façon de cumuler les mandats, c'est bien Thierry. De plus, je ne vois pas où est le mal de vouloir dire la vérité à propos de la situation du maire de La Flèche par rapport au Parti Socialiste. Il faut arrêter de dire qu'il s'en est mis en congé alors qu'il en a été exclu. (C'est ICI).

mercredi 6 juin 2012

Poulaillers industriels, ça donne la chair de poule !


Deux projets de poulaillers géants ont été dévoilés pour le département de la Sarthe : celui de Souligné-sous-Ballon (17 km du Mans) dont j'ai déjà parlé ICI et celui du Breil-sur-Mérize (25 km du Mans). Celui du Breil-sur-Mérize est prévu pour l'élevage de 200 000 poules pondeuses avec un bâtiment de 120 m de long et de 10 mètres de haut à deux pas du centre animalier de Pescheray.
Il est difficile de ne pas rapprocher ces deux projets sarthois avec celui de la ferme des 1000 vaches et des 750 veaux d'Abbeville dans la Somme auquel le Préfet donne un avis favorable  (c'est) ou encore celui de la porcherie géante de Folles-en-Limousin dans le département de la Haute-Vienne où il est prévu d'engraisser 4000 porcs. (c'est ICI).
Tous ces projets d'agriculture intensive, et en particulier ceux de la Sarthe, nous inquiètent par les conséquences qu'ils peuvent avoir sur l'environnement. Une des principales, et pas la moindre, c'est l'épandage des lisiers dont on connait les conséquences dramatiques dans ma Bretagne natale : algues vertes et eau potable dépassant les seuils de nitrates autorisés. Alors, bien sûr, en « exportant » ses lisiers, on contourne la réglementation avec ses plans d'épandage, mais le problème reste néanmoins entier.
Autre inquiétude pour notre département : c'est aussi la dégradation de son image. À travers le poulet de Loué, les éleveurs avicoles du département de la Sarthe avaient acquis une belle image de producteurs de poulets de qualité. En soutenant ce type de poulaillers industriels, la firme LDC risque de casser l'image de sa filiale des poulets de Loué.
Il est d'ailleurs surprenant d'entendre employer le terme de « poulet standard » pour le poulet qui va vivre sa vie sur une superficie d'une feuille A4 et de « poulet de qualité supérieure » pour celui qui aura le droit de courir un peu dans la campagne sarthoise !
Difficile encore de ne pas faire un rapprochement avec la mise en redressement judiciaire du volailler Doux.  Depuis plus de 10 ans, les écologistes dénoncent l'absurdité du modèle agro-industriel entretenu par des subventions publiques. (54 millions d'euros pour le volailler Doux en 2011). Il est quand même pour le moins étonnant d'avoir vu ce groupe utiliser des fonds publics pour s'imposer sur le marché mondial. Où sont passés ces fonds ? Sûrement pas pour les conditions de travail des salariés dont l'emploi est aujourd'hui menacé.
Faut-il rappeler que le volailler Doux a également délocalisé une grande partie de sa production au Brésil ? Faut-il rappeler qu'il réimporte en France une grande partie de cette production brésilienne qui lui a coûté 33% moins cher qu'en France ? Et c'est pour concurrencer ces mêmes poulets brésiliens que la FDSEA justifie le projet du poulailler de Souligné-sous-Ballon !
Ouest-France donnait largement la parole ce matin à Charles Doux qui cherchait à justifier son dépôt de bilan. Mais je vous recommande la lecture de cet article du Monde Diplomatique de juillet 2008 pour connaître la vraie réalité du volailler Doux et de tout ce qui tourne autour de l'élevage industriel : édifiant ! C'est ICI. Je m'en suis inspiré d'ailleurs pour le titre de ma chronique.

samedi 2 juin 2012

T'es Ronceray ou t'es Glonnières ?


Quand j'étais enseignant au collège Le Ronceray il y a une trentaine d'années, il ne s'agissait pas de confondre l'origine de nos collégiens : il y avait ceux qui venaient du Ronceray et ceux qui venaient des Glonnières. C'était une rivalité bon enfant qui se mesurait souvent dans une partie de foot dans la cour du collège. Et quand nous, professeurs ou surveillants, décidions de « faire un foot » avec les élèves, nous avions bien du mal à choisir un camp.... car le lendemain le camp qui n'avait pas été choisi avait tendance à être un peu plus turbulent !
Plus rien de tout cela aujourd'hui. On ne parle plus que du quartier Ronceray-Glonnières. Quoique....
Hier vendredi matin, nous faisions une visite finale des travaux de l'aménagement de « la plaine des Glonnières ».
Des immeubles ont disparu, des ouvertures ont été effectuées et tout l'espace vert appelé plaine des Glonnières a été redessiné et aménagé avec allées, tables, bancs, jeux pour enfants et ados. Les débats sur l'aménagement furent parfois animés au sein de notre équipe, mais aujourd'hui, la réussite est là.
Les allées ont été élargies et repavées

Un city-stade a été aménagé et des bancs ont été posés

Des nouveaux jeux sont apparus tout en respectant la partie arborée.

Les plus petits ont le droit à leur espace

Des nouvelles plantations ont été refaites et pas trop près des immeubles.

Samedi, c'était au tour de la plaine du Ronceray d'être à l'honneur pour la fête inter-culturelle des quartiers sud. La foule était là sous un soleil de plomb ! Ayant choisi le repas tunisien l'an dernier, cette année, je choisis le repas marocain. Ce qui me vaut de me faire interpeller : « elle n'était pas bonne ma chorba l'an dernier ? » . J'adore vraiment l'ambiance de cette fête, gigantesque pied-de-nez à tous les racismes et toutes les exclusions.