mercredi 31 août 2011

Cachez ce sexe que je ne saurais voir...



En tant qu'ancien enseignant, je ne peux pas rester insensible au débat qui se développe autour de « l'identité sexuelle ».
Sous la houlette de la « droite populaire », antichambre du Front National au sein de l'U.M.P., 80 députés de ce parti ont signé un appel demandant au ministre de l'Éducation Nationale de retirer des manuels scolaires les pages expliquant l'identité sexuelle autant par le contexte socio-culturel que par le sexe biologique.
Pour avoir lu les pages concernées dans les manuels Hachette (c'est ICI) ou Hatier (c'est ) ou encore Bordas (c'est ICI), je me demande bien ce qui peut causer une telle levée de boucliers. 
En faisant une distinction entre mâle-femelle, sexe inné, et masculin-féminin, identité acquise, les manuels ont une démarche pédagogique. Et de façon mesurée en s'appuyant sur des faits, des statistiques et des témoignages scientifiques.
La démarche de l'Éducation Nationale, qui prend en compte les chiffres alarmants de suicides et de tentatives de suicide chez les jeunes homosexuels garçons (30 %), [pour les jeunes filles, je n'ai pas trouvé de « chiffres »] est noble. 
Mais voilà, avant les vacances, nous avons eu droit aux réactions outrées des directions de l'enseignement catholique : « un panorama de la sexualité morbide et mortifère (contraception et contragestion) sans aucune ouverture vers la relation, l'amour de l'autre, le don de soi et l'ouverture à la vie »).
Aujourd'hui, c'est au tour de la droite et l'extrême droite de s'en mêler avec les signatures de 80 députés, soutenus par Jean-François Coppé, secrétaire général de l'U.M.P. : « Bien sûr qu’ils ont mon soutien parce qu’ils posent une vraie question ».
Ce débat me rappelle trop confusément le débat qui a lieu aux États-Unis d'Amérique où les organisations religieuses veulent imposer le dogme religieux du créationnisme (l'être humain est la création d'une puissance surnaturelle appelée dieu) à celle du darwinisme et sa théorie scientifique de l'évolution.
Est-il acceptable que la direction de l'enseignement catholique ou 80 députés de droite puissent régenter la rédaction des manuels scolaires ? Les manuels scolaires sont rédigés par des enseignants et des inspecteurs de l'Éducation Nationale et ils ont le mérite de prendre en compte les problèmes de société et permettre à  nos jeunes de les aborder de façon objective.
À noter parmi les 80 signatures, celle de la députée sarthoise Béatrice Pavy qui, en dépit de ses multiples fonctions de députée de la Sarthe, vice-présidente du Conseil général de la Sarthe, présidente de la Commission Solidarité, maire de Saint-Pierre de Chevillé, vice-présidente de la Communauté de Communes "Loir et Bercé" et  présidente du Syndicat de Développement Économique du Sud Sarthe, trouve encore le temps de lire et analyser les manuels scolaires de Sciences et Vie de la Terre ! Quelle santé !

dimanche 28 août 2011

La baignade naturelle de Mont-près-Chambord



J'avais promis aux membres du bureau du Conseil Nord-Ouest d'aller visiter, à leur demande, la baignade naturelle de Mont-près-Chambord. L'atmosphère de rentrée ne nous a pas empêchés de nous y rendre hier et nous en sommes revenus complètement enchantés.
Rappelons le concept : il ne s'agit pas d'une piscine mais d'une baignade  en milieu naturel. L'eau qui est dans le bassin est d'abord pompée dans la nappe phréatique puis constamment épurée dans des bassins de régénération constitués de roseaux et de pouzoulane (roche volcanique).
La faible profondeur de la baignade (1,70 maxi) permet d'obtenir une température de 21-22°C de l'eau. Si la température dépasse 25°C, le risque d'eutrophisation apparaît et automatiquement de l'eau est pompée dans la nappe phréatique afin de revenir à une température de l'eau idoine.
La baignade se situe sur un terrain d'un hectare paysagé agréablement : solarium, terrain de beach-volley, partie ombragée, jachère fleurie et vigne. Elle mesure 4 000 m² dont 2 000 sont consacrés à la regénération de l'eau. Elle peut recevoir 900 baigneurs simultanément. Pas un de plus... pour ne pas endommager le système. La baignade, la plus grande de France de ce type, a enregistré 30 000 entrées l'an dernier et a dégagé de l'excédent de fonctionnement. Son prix : 1,5 million d'euros, à comparer bien sûr à celui d'une piscine.


Bien sûr, la baignade, contrairement à une piscine, n'est ouverte que 3 mois dans l'année et est sujette aux caprices du temps, mais pouvoir se baigner dans une eau non traitée et non chlorée dans un paysage naturel  est vraiment irremplaçable.
Alors un projet sur Le Mans ? Les membres du conseil de quartier Nord-Ouest trouvent que l'ancien parking du stade Bollée avenue François Chancel s'y prêterait pas trop mal et ont bien l'intention de défendre leur idée.

vendredi 26 août 2011

Triste rentrée...



Sinistré ! Voilà comment Nicolas Sarkozy et son collaborateur François Fillon sont en train de nous laisser le pays !
Hier, les « chiffres » du chômage sont tombés : 1,3 % pour ce mois, 2,8 % sur un an et 36 100 demandeurs d'emploi en plus. Pour notre département, la situation est encore pire puisque l'augmentation du chômage atteint 2,4 %. Oui, dans le département du premier ministre François Fillon ! Il a bonne mine ensuite de donner des leçons d'économie. 
Il est difficile aussi de ne pas oublier le programme de Nicolas Sarkozy : « Travailler plus pour gagner plus !». Ce que les chômeurs sarthois et l'ensemble des chômeurs français souhaiteraient d'abord : c'est travailler ! Les mesures d'exonération de charges sociales sur les heures supplémentaires pouvaient être supprimées afin de relancer l'emploi. Mais cette mesure n'a pas fait partie des annonces de François Fillon d'avant-hier.
Le premier ministre était plus occupé à trouver des sous que des emplois ! Parlons-en de ses mesures :
• commençons par la plus comique d'entre elles : la surtaxation des très riches qui va rapporter 200 millions d'euros.... pour mesurer l'importance de cette mesure : c'est la moitié de la somme promise aux producteurs de fruits et légumes !
• le relèvement des taxes sur les alcools forts et les sodas sauf le vin et le rhum ! Il faut bien ménager l'électorat des régions viticoles et outre-marines ! Bien sûr, pas question de toucher la TVA dans la restauration. Il ne faut pas fâcher cet autre électorat.
• le relèvement des taxes sur les mutuelles, mutuelles qui s'empresseront bien sûr de répercuter sur les assurés.
• la poursuite de la suppression des postes de fonctionnaires. On sait où cela conduit : situation dramatique dans l'éducation nationale, dans la police ou dans les hôpitaux.
Bref, rien que des mesures qui frapperont les moins riches alors qu'une récente étude montre que la création de deux autres tranches, 45% entre 100 000 et 150 000 euros et 50% au dessus de 150 000 € rapporterait 1 milliard !
Si on ajoute à cela, la baisse du pouvoir d'achat et l'augmentation du coût de la vie, en cette rentrée, les familles n' y arrivent plus et François Fillon en rajoute... les Restos du Cœur et le Secours Populaire n'arrivent plus à répondre à la demande tant celle-ci est forte.
Et que Monsieur Fillon ne nous joue pas les conséquences de la crise financière de 2008. Voilà bientôt cinq ans que lui et son gouvernement multiplient les mesures en faveur des plus riches (bouclier fiscal, etc.) et des entreprises sans que l'on puisse voir une amélioration de la situation de l'emploi. Il est trop facile aujourd'hui de faire porter aux classes les plus faibles les conséquences d'une politique catastrophique.
Nicolas Sarkozy et François Fillon laissent un état sinistré. Il faut qu'ils s'en aillent, et vite... C'est aujourd'hui qu'il faut préparer l'alternative. Notre responsabilité est grande.

dimanche 21 août 2011

Retour de Clermont-Ferrand



C'est avec plaisir que j'ai quitté la fournaise de Clermont-Ferrand et les journées d'été d'Europe-Écologie les Verts pour retrouver la « fraîcheur » mancelle (6° C de moins quand même !). J'ai fait le voyage retour avec Gaël, trésorier de France Nature Environnement (c'est ICI) et dans la longue discussion que nous avons eue, nous étions d'accord sur un point déjà évoqué dans ma chronique précédente, le décalage entre notre vécu de ces journées et l'image qui en était donnée par l'ensemble des médias.

Débats et échanges riches sur la crise, la dette et les déficits, la sécurité, etc. À aucun moment, nous n'avons eu dans nos salles une caméra, un photographe ou un journaliste. Les caméras étaient devant l'entrée attendant les vedettes. 
Peu de participants, croyez-moi, s'intéressaient aux petites phrases de Nicolas Hulot, via Matthieu Orphelin, aux délires de Laurence Vichnievsky ou aux élucubrations de Daniel Cohn-Bendit. Non, 2500 participants aux plus des 100 ateliers, plénières et assemblées.
Un beau discours d'Éva Joly pour finir ces journées et lancer la future campagne présidentielle. Je retiendrai cette partie où elle a répondu aux déclarations pour le moins scandaleuses de François Fillon, Premier Ministre sarthois :
« À ceux qui ont eu l’outrecuidance de me manquer de respect –je pense notamment à François Fillon -je dirai simplement ceci, au moment où débute notre grand débat national.  moi, je me refuse à trier entre les français, selon leur date de naturalisation ou leur lieu de naissance. Je suis française par choix, par amour pour la France, ses valeurs et par amour pour mes compatriotes. Je ne suis jamais descendue dans le palais d’un dictateur. je n’ai jamais confondu l’argent public et l’argent privé.
Et je veux rappeler ce que Théodore Monod, humaniste, pacifiste et grand officier de la Légion d’Honneur, avait répondu à François Mitterrand qui l’avait invité à assister au défilé du 14 juillet 1988 : « Je continue à nourrir le vivant espoir que le jour viendra où la fête nationale ne sera plus seulement militaire et verra défiler aussi les bûcherons, les cheminots, les mineurs, les instituteurs, les infirmiers et plus uniquement les hommes de guerre ».
Une dernière image pour finir. Certains en rêvaient, un Géo Trouvetou auvergnat l'a fabriqué : un vélo solaire.

Un capteur photo-voltaïque sur le devant, une batterie de 12 volts à l'arrière, un moteur à galet à l'avant (les anciens qui ont eu un vélosolex ne seront pas dépaysés)... et ça marche ! Je l'ai vu de mes propres yeux !

jeudi 18 août 2011

Sommes-nous dans les mêmes endroits ?



Je suis pour trois jours à Clermont-Ferrand pour participer aux journées d'été d'Europe-Écologie-Les Verts. C'est toujours un évènement auquel j'aime participer parce que je sais que je vais retrouver les militantes et militants, élus ou pas, pour faire le bilan de notre année.
C'est un moment important pour un élu de confronter son action dans sa ville ou sa région à celle de ses homologues. Mais c'est aussi un moment convivial de retrouver des gens que l'on aime et de prendre un peu de temps pour partager ou un repas ou une bière.

C'est cette atmosphère que j'aurais aimé voir restituée dans les médias. mais que voulez-vous, ce n'est pas vendeur tout ça. Il vaut mieux, comme Libération, ouvrir ses colonnes à Mathieu Orphelin, bras droit de Nicolas Hulot, pour passer sa bile contre son propre parti ou encore, comme toutes les télés, pour donner la parole à Daniel Cohn-Bendit qui, lui, remet en cause la candidature d'Éva Joly au profil d'une candidature PS avec sa peur maladive d'un nouveau 21 avril.
S'ils prenaient le temps de participer à quelques ateliers, à quelques assemblées plénières ou encore à quelques discussions passionnées à la buvette, ils se rendraient compte de la richesse de l'écologie politique et comment celle-ci peut apporter des solutions aux crises de notre monde.
Mais que voulez-vous, les états d'âme de quelques vedettes n'ont pas de prix !

mercredi 17 août 2011

Pan sur le bec !



C'est en général l'expression retenue par le Canard Enchaîné quand il délivre des fausses informations ! C'est un peu ce qui m'arrive aujourd'hui puisque deux lecteurs me font remarquer que j'ai écrit deux bêtises dans ma dernière chronique sur la limitation de la vitesse à 30 km/h.
La première me fait remarquer à juste titre que la ville du Mans s'est engagée dans cette démarche puisque le quartier du Villaret a été aménagé en zone 30. J'avais complètement oublié. Impardonnable de ma part puisque, lorsque j'étais encore animateur de la commission Environnement du Conseil de quartier Nord-Est, j'avais poussé pour que cette limitation soit mise en place. 
Cette fidèle lectrice rajoute :  « Cette limitation proposée il y a quelques années suscitait des réactions vives d'opposition, ces dernières années, au contraire, c'était un souhait presque général et de plus en plus pressant des habitants. »  Réflexion vraiment encourageante pour poursuivre cette expérience même si elle considère que la signalisation devrait être plus marquée.
Le deuxième, ancien collègue de l'I.U.T. (salut à lui !) me fait remarquer que, contrairement à ce que j'affirmais, le référendum à Strasbourg a déjà eu lieu à la fin du mois de mai de cette année et que les votants ont refusé à 55 % la limitation de la vitesse à 30 km/h.
Toutes les intéressantes explications des raisons conduisant à cette limitation sont dans le dossier que vous trouverez ICI. Et les opposants avaient créé un groupe sur Facebook que vous trouverez ICI.
Ces deux remarques montrent que j'ai des lecteurs très attentifs à qui il ne faut pas raconter n'importe quoi et que la prochaine fois, je devrai être plus attentif à mes écrits.
Merci à eux !

dimanche 14 août 2011

30 km /h en ville ?



Le collectif « ville à 30, ville à vivre » vient de lancer un pavé dans la mare en annonçant les résultats d'une étude qui montre qu'un piéton a 95 % de chances de survie s'il est heurté par une automobile à 30 km/h alors qu'il n'en a plus que 53 % si la vitesse de l'automobile est de 50 km/h.
Le collectif réclame donc que la vitesse soit fixée à 30 km/h en ville et que la vitesse de 50 km/h ne soit plus réservée qu'aux axes de transit. Le débat est lancé... et comme toujours, dès que l'on touche à la vitesse ou à l'automobile, il est très animé comme nous l'avions déjà vu sur la suppression des panneaux annonçant les radars.
Certaines villes l'ont déjà mis en place : la ville de Sceaux, Fontainebleau, Lorient, Clamart par exemple et d'autres s'interrogent : Strasbourg où un référendum sera bientôt organisé sur le sujet. Donc un premier élément : des villes l'ont mis en place et je n'ai pas entendu parler de révolutions dans celles-ci !
C'est une solution intelligente car il est prouvé que la distance moyenne pour rejoindre un axe de transit (limité à 50km/h) est en général de 1,5 km. Or un calcul simple montre qu'il faut 1 minute et 12 secondes de plus pour parcourir cette distance à 30 km/h. Donc insignifiant...
Deuxième argument : une vitesse excessive force l'automobiliste à anticiper et donc, à regarder le plus loin devant lui, conscient qu'il lui faudra 28 mètres pour s'arrêter. Il sera donc beaucoup moins attentif à ce qui se passe sur ses côtés : un enfant qui traverse, etc..
Et à 30 km/h, il lui faudra 13 mètres pour s'arrêter : 15 mètres de moins !
Une limitation de vitesse à 30km/h permet également d'obtenir une meilleure fluidité avec une conduite sans à-coups et une consommation moindre. Certaines villes en arrivent à supprimer des feux tricolores devenus inutiles avec une vitesse de 30 km/h.
Et Le Mans ? Les zones 30 sont apparues en nombre dans le voisinage du tramway. Pour le reste de la ville, rien n'est encore envisagé. Mais l'idée avance puisque des riverains, lors d'une visite de quartier, l'ont demandé pour le quartier Jaurès-Crétois. Alors pourquoi ne pas tenter l'expérience dans ce quartier et en étudier les résultats ?
Je suis convaincu que la réduction de la vitesse en ville peut augmenter la sécurité et la qualité de la vie et redonner encore plus à notre ville une image de convivialité.

vendredi 12 août 2011

Y aurait-il mur et mur ?



Quittons un peu le champ de la politique locale puisqu'aujourd'hui est célébré le 50e anniversaire du début de la construction du mur de Berlin. Je fais donc partie de cette génération qui aura vu à la fois le début de la construction et la fin de ce mur 28 ans plus tard. Et la joie que j'ai éprouvée lors de la chute de celui-ci était aussi grande que l'incompréhension de sa construction. J'avais alors 13 ans...
Les médias consacrent beaucoup d'articles à l"histoire de ce mur et je déplore toutefois que peu d'entre eux ne profitent pas de l'occasion pour évoquer celui que l'état d'Israël est en train d'achever sur les terres palestiniennes. 

Long de 700 km (celui de Berlin en faisait 155), ce mur devait suivre « la ligne verte », ligne de démarcation séparant Israël de ses voisins arabes à la fin de la guerre israélo-arabe de 1948. Or le mur ne suit cette ligne verte que sur 20% de son tracé environ, le reste du tracé empiétant sur le territoire cisjordanien en incluant les colonies israéliennes et surtout, la quasi-totalité des puits.
Le mur de Berlin a été assez vite catalogué, à juste titre, de « mur de la honte ». Et celui d'Israël, restera-t-il sagement dénommé « la barrière de séparation israélienne » ?
N'est-ce pas non plus un mur de la honte quand on sait qu'il a été construit sur les terres palestiniennes en détruisant 100 000 oliviers, séparant les familles, détruisant les canaux d'irrigation et privant les familles palestiniennes d'accès aux puits ?
Toutes  les résolutions de l'ONU et celles de la Cour Internationale de Justice qui ont déclaré ce mur contraire au droit international sont restées lettres mortes et l'état d'Israël en poursuit aveuglement la construction.
Les états trouveront toujours le moyen de justifier la construction de tels murs ségrégationnistes : le gouvernement est-allemand parlait de protection anti-fasciste, celui d'Israël de protection anti-terroriste. 
Mais peut-on se réjouir de la chute d'un mur en laissant un autre se construire dans l'indifférence ? Ce sont les questions que j'aurais aimé voir posées ce matin dans les médias.

jeudi 11 août 2011

Ruches de la ville : suite.



Je ne pensais pas avoir autant de réactions à ma chronique sur la récolte du miel dans les trois ruches de la ville.
D'abord d'une lectrice qui me fait remarquer à juste titre que les fleurs butinées ne sont pas seulement celles des parterres entretenus par les services de la ville ! Et que, elle, avec les fleurs qu'elle entretient pas loin du parc de Banjan, elle contribue aussi à nourrir les abeilles de notre collectivité ! Dont acte... J'espère que tous les particuliers chez qui « nos » abeilles sont venues se servir ne vont pas réclamer à notre maire leur part de pots de miel !
Ensuite, un premier apiculteur qui m'a fait remarquer que le miel ne pourrait avoir l'appelation « toutes fleurs », mais seulement« fleurs » ! L'appellation « toutes fleurs » supposerait que les abeilles aient butiné toutes les variétés de fleurs : il est certain que c'est difficile à vérifier !
Enfin un deuxième qui se surnomme « happyculteur » (j'aime beaucoup...) me donne beaucoup plus de considérations techniques. Même s'il admet que les 50 kilos ce n'est pas si mal pour un début, il me fait remarquer qu'une hausse (= un étage de la ruche qui contient les cadres qui vont recueillir le miel) doit récolter environ 12 kilos. Si l'on compte bien (voir photo), il y avait 10 hausses et on aurait dû récolter 120 kilos ! Ça relativise un peu notre récolte.
Il me fait remarquer également que le miel « Plantagenêt » a peu de chances d'être originaire de notre vieille ville exclusivement puisque nos butineuses ont un rayon d'action d'environ 1,5 km et que elles ont dû s'en mettre « plein la trompe » chez Christophe Rouillon à Coulaines ou chez Daniel Lecroc à Rouillon !
Enfin il s'étonne de l'envahissement de deux de nos ruches par des fausses teignes ou des faux bourdons, laissant sous-entendre un certain manque de suivi de nos amies « mielleuses »...
À quoi je lui demanderai sa plus grande indulgence car les élus du Mans sont encore de jeunes apiculteurs !

mercredi 10 août 2011

Un petit cours d'apiculture appliqué



Hier, c'est le grand moment pour les ruches de la ville puisque deux apiculteurs d'Écorpain viennent récolter le miel des 3 ruches qui ont été placées sur le toit de la mairie au mois d'octobre dernier.
Ignare dans le domaine de l'apiculture, je m'étais promis d'assister à cette récolte. Et c'est avec beaucoup d'attention et un peu de méfiance que j'ai assisté à l'opération. Nos amies les abeilles n'aiment pas trop que l'on leur pique leur miel et elles restent « menaçantes » malgré l'enfumage des apiculteurs.
Ça commence mal : la première ruche est vide : les cadres censés récolter le miel sont envahis par les larves des fausses teignes.
Pas terrible non plus pour la deuxième : la reine a disparu et la ruche a été envahie par les faux bourdons. 4 à 5 kilos de miel, pas plus ! Décevant.
Reste la troisième : à voir les abeilles qui s'agitent autour, on se doute que l'honneur est sauf !
Effectivement, les cadres regorgent de miel et les apiculteurs sont fiers de nous annoncer que la récolte dépassera les 50 kilos.
Cinquante kilos pour une première expérience, ce n'est pas si mal ! De quoi produire 200 pots de miel « Plantagenêt » qui contribueront à la renommée de notre ville.
L'apiculture urbaine a été souvent considérée comme un gadget. Pas tant que ça... 
Dans les campagnes, l'abus des pesticides et des engrais, la disparition de la biodiversité menacent l'existence des abeilles et, par conséquent, la pollinisation de certaines espèces végétales.
L'abeille s'adapte donc très bien à la ville et devient donc un formidable baromètre de la qualité de notre environnement. Le services de la ville ont renoncé à l'emploi de pesticides et de désherbants dans le traitement des espaces verts de la ville. De plus, les températures plus douces en ville ainsi qu'une période de floraison plus longue grâce à la multiplicité des espèces de fleurs ornementales mises en place par les services des espaces verts de notre collectivité, font que la ville est devenue un terrain de « butinage » presque parfait !
Donc, une première expérience concluante... à amplifier ?
Pour parler de l'apiculture urbaine et tout savoir sur le monde des abeilles, il y a un rendez-vous à ne pas manquer : celui de l'Arche de la Nature le 21 août où sera célébrée la fête du miel.

mardi 9 août 2011

Pour ne pas les oublier...



Même si l'activité municipale s'est sérieusement ralentie en ce mois d'août, il est important qu'il y ait une continuité et j''assure l'intérim du maire entre le 8 et le 15 août.
En acceptant cet intérim, je n'avais pas imaginé que ce serait moi qui présiderais les cérémonies du 8 août, date du 67ème anniversaire de la libération de notre ville par les soldats américains.
Cela commence par la commémoration de l'acte de 3 jeunes Manceaux qui, par leur courage, empêcheront la destruction du pont Gambetta, ce qui facilitera l'arrivée des troupes américaines. Je rappelle les faits en présence de l'épouse de Gabriel Bodereau, celui qui cisailla les fils qui joignaient les 40 torpilles destinées à détruire le pont. Moment fort pour rappeler la belle citation d'Élie Wiesel : « Oublier, c'est devenir complice, oublier c'est se condamner  à revivre l'histoire ! »
La cérémonie se poursuit en commémorant la mémoire des 3 gendarmes Louis Chelle, Roger Cabelguenne et Jacques Durier tués en bas du tunnel, rue Saint-Hilaire. Ils furent fauchés par le tir d'une mitrailleuse allemande en tentant d'empêcher les forces ennemies d'accéder au pont Gambetta.
La cérémonie se termine sur la place de la mairie par un hommage aux élus de la ville du Mans victimes des nazis et de leur allié, le gouvernement de Vichy.
Je rappelle le rôle essentiel d'Henri Lefeuvre, maire socialiste du Mans en 1940, qui par son action, entraînera Alexandre Oyon, Roger Bouvet, ses adjoints,  et  le capitaine Floch et Gabriel Descartes, ses conseillers municipaux dans la résistance. Tous ces élus décédèrent en camp de concentration ou des suites de leur déportation.
Ce devoir de mémoire me semble essentiel afin de ne pas oublier l'histoire. Ces hommes ont donné leur vie pour défendre leur idéal : justice, tolérance, démocratie, liberté et humanisme. Valeurs essentielles qu'il est nécessaire de réaffirmer aujourd'hui au moment où d'autres préfèrent se féliciter du nombre de reconductions à la frontière.

jeudi 4 août 2011

Pique-prune 2 : le retour !



Lors de mon séjour en Allemagne, les deux germanistes du groupe Jean-Paul Couasnon, président de l'office de tourisme et Marc Deligny, vice-président de Le Mans Métropole sont  tombés en arrêt sur cet article d'un journal national de Francfort.
Tout Sarthois un peu informé ne peut ignorer le mot latin « osmoderma eremita », joli nom du pique-prune, celui-là même qui bloquera les travaux de l'autoroute A28 entre 1996 et 2002. Sa présence est strictement protégée par la directive européenne « habitats » de 1976.
L'article ci-dessus fait référence au projet de la nouvelle gare de Stuttgart, appelé Stuttgart 21 (c'est ICI), projet auquel s'opposent de nombreux habitants de la ville dont les écologistes.
Un des points culminants de la lutte a été la manifestation du 30 septembre dernier pour la défense du parc Schlossgarten qui renferme des arbres centenaires. La manifestation a été durement réprimée et les arbres abattus.
Sauf que... dans les souches, on a retrouvé notre charmante petite bête ! Et la petite bête est devenue aujourd'hui le symbole du combat contre le projet de cette gare souterraine.
Que dit le commentaire ?
«  Stuttgart 21 - La controverse sur la rénovation/nouvelle construction de la gare principale, dans la capitale régionale du Bade-Wurtemberg, affecte parfois bizarrement ceux qui observent de l'extérieur. L'animal qui est devenu un symbole pour une partie des manifestants est pourtant bien banal. L'habitat du scarabée pique-prune serait gravement menacé par l'abattage des arbres, disent les "protecteurs des espaces verts". Cet exemplaire venant du Muséum d'histoire naturelle de Stuttgart ne fait assurément plus partie de leur "combat". On peut trouver un profil psychologique des "protecteurs des espaces verts" en page 3. Pour compléter sur les autres coléoptères, voir page 17.  »
Sans avoir lu le reste des articles, on sent bien que le commentaire (merci à Marc Deligny) n'est guère amène envers les opposants au projet !
Mais le pique-prune, qu'il soit allemand ou français, a l'habitude ! Je n'ai pas oublié comment étaient traités les opposants sarthois à l'A28 il y a une dizaine d'années.

mercredi 3 août 2011

Images souvenirs de notre visite à Paderborn



La Saint-Liboire (Libori en allemand) est le jour de la fête de notre ville jumelée Paderborn. Les rues sont occupées par une immense braderie et une grande fête foraine. Quasiment toute la ville est dehors !
La bière coule à flots pendant trois jours (impressionnant !). Une immense taverne réunit jeunes et vieux avec un dénominateur commun : la chope de bière ! L'ambiance est super sympa : ça boit, ça chante... debout sur les tables !
La reine de la soirée : la ville de Paderborn a ses brasseries et j'avoue être tombé sous le charme de la « Paderborner gold » !
Le maire de Paderborn Heintz Paus (en conversation avec notre germanophile Marc Deligny) est un homme charmant très attaché au jumelage avec la ville du Mans.
La mairie de Paderborn : difficile d'échapper à ce monument baroque, centre de la ville. Depuis, la mairie s'est agrandie avec un deuxième bâtiment à 500 mètres de celui-là. C'est ici qu'ont eu lieu nos échanges sur le bénévolat.
Lors de ces échanges, je me suis efforcé de présenter un état des lieux des mondes associatif, humanitaire et de démocratie participative de notre ville. L'équipement de cette salle m'a fait rêver : un vidéo-projecteur à demeure, un écran de 4m sur 3m : les diapos prennent tout de suite de l'importance ! 
Pendant nos échanges, je fais la connaissance du nouveau maire de Bolton : Noel Spencer. Nos amis anglais changent de maire chaque année : il est vrai qu'il n'a qu'un rôle honorifique. C'est un homme charmant qui, de plus, chante merveilleusement bien ! Il aura l'occasion de nous le prouver à trois reprises.
Un bref séjour dans la campagne avoisinant Paderborn nous montre le retard pris par notre pays dans le domaine des énergies renouvelables. J'avoue avoir été impressionné par les champs d'éoliennes et le nombre de toits équipés de panneaux photo-voltaïques. Je me disais que je serais bien ennuyé de montrer par exemple à mes amis allemands une seule éolienne dans le département de la Sarthe puisqu'il n'y en a aucune !
Même si je sais que j'ai un peu ennuyé mes compatriotes avec ça, je n'ai pas arrêté de m'extasier sur le nombre de vélos en ville. Il est partout et donc respecté... Le maire m'a avoué qu'il allait être obligé de construire un nouveau garage à vélos de 500 places au stade de Paderborn (équipe en ligue 2 comme nous). Et ce nouveau garage allait compléter celui de 1800 places existant ! Oui, vous avez bien lu : 1800 !