jeudi 11 août 2011

Ruches de la ville : suite.



Je ne pensais pas avoir autant de réactions à ma chronique sur la récolte du miel dans les trois ruches de la ville.
D'abord d'une lectrice qui me fait remarquer à juste titre que les fleurs butinées ne sont pas seulement celles des parterres entretenus par les services de la ville ! Et que, elle, avec les fleurs qu'elle entretient pas loin du parc de Banjan, elle contribue aussi à nourrir les abeilles de notre collectivité ! Dont acte... J'espère que tous les particuliers chez qui « nos » abeilles sont venues se servir ne vont pas réclamer à notre maire leur part de pots de miel !
Ensuite, un premier apiculteur qui m'a fait remarquer que le miel ne pourrait avoir l'appelation « toutes fleurs », mais seulement« fleurs » ! L'appellation « toutes fleurs » supposerait que les abeilles aient butiné toutes les variétés de fleurs : il est certain que c'est difficile à vérifier !
Enfin un deuxième qui se surnomme « happyculteur » (j'aime beaucoup...) me donne beaucoup plus de considérations techniques. Même s'il admet que les 50 kilos ce n'est pas si mal pour un début, il me fait remarquer qu'une hausse (= un étage de la ruche qui contient les cadres qui vont recueillir le miel) doit récolter environ 12 kilos. Si l'on compte bien (voir photo), il y avait 10 hausses et on aurait dû récolter 120 kilos ! Ça relativise un peu notre récolte.
Il me fait remarquer également que le miel « Plantagenêt » a peu de chances d'être originaire de notre vieille ville exclusivement puisque nos butineuses ont un rayon d'action d'environ 1,5 km et que elles ont dû s'en mettre « plein la trompe » chez Christophe Rouillon à Coulaines ou chez Daniel Lecroc à Rouillon !
Enfin il s'étonne de l'envahissement de deux de nos ruches par des fausses teignes ou des faux bourdons, laissant sous-entendre un certain manque de suivi de nos amies « mielleuses »...
À quoi je lui demanderai sa plus grande indulgence car les élus du Mans sont encore de jeunes apiculteurs !

5 commentaires:

  1. Merci pour cet instructif feuilleton sur les "abeilles municipales". Je voudrais être sûre que, comme vous l'écrivez, les services de la ville du Mans ont réellement réduit leur utilisation de pesticides, désherbants et autres traitements chimiques sur les espaces verts urbains. La trop parfaite pelouse du tramway me laisse dubitative sur ce point ... J'imagine qu'il est difficile d'avoir des informations dans ce domaine ?
    Par ailleurs quelle tristesse que ces deux ruches sur trois parasitées : cela démontre qu'il ne suffit pas de poser des ruches et d'attendre que les abeilles travaillent sans s'en occuper du tout. L'apiculture demande un suivi régulier...
    Concrètement, comment cela va-t-il se passer maintenant ??? J'imagine qu'il faudra que la collectivité rachète des essaims pour repeupler les ruches décimées ?
    Merci de vos informations.
    Maya

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  2. C'est très bien de mettre des ruches en ville, et très ancien, le premier rucher école en ville date de 1856 (jardin du Luxembourg Paris). Il y a toujours eu des ruches dans toutes les villes et heureusement. Possédées par des amateurs, merci à eux pour la pollinisation qu'ils permettent.
    Depuis quelques années beaucoup de municipalités s'y mettent, c'est sympa mais ça manque d'ambition. 3 ruches pour récolter un peu de miel, pourquoi pas.
    Personnellement j'attends des élus autre chose. Une action menée de concert avec le département, le monde de l'éducation, les agriculteurs, les scientifiques, les apiculteurs, une réflexion collective qui aboutisse à des actions concertées pour sauver non seulement les abeilles, mais toute la biodiversité, ça aurait de l'allure !!.
    Le Mans mérite plus que trois ruches...

    Michel Meunier

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  3. @Maya : certaines parties du gazon du tram sont entretenues par des sociétés privées après un appel d'offre lancé par la SETRAM. J'avais vu certains tracteurs arroser de produits toxiques le gazon de l'avenue Klotz et je m'en étais ouvert au président de la SETRAM. Lequel m'avait dit que des clauses environnementales seraient incluses dans les futurs appels d'offre.
    Pour les ruches parasitées, c'est certain qu'il va falloir trouver deux essaims... mais c'est vrai que de temps en temps, des essaims parcourent la ville (j'ai le souvenir qu'un essaim était venu perturber la maternelle des Maillets l'an dernier...).
    @Michel : c'est vrai que l'idée de ruches sur le toit de bâtiments publics n'est pas nouvelle et effectivement beaucoup de mairies l'avaient testé avant nous.C'est vrai que la ville du Mans mérite plus que trois ruches, mais n'oublie pas quand même celles de l'Arche de la Nature où Cédric m'a dit qu'ils avaient récolté 120 kg de miel !
    Les collectivités se bougent aussi : sous l'impulsion de Sophie Bringuy, le Conseil régional vient de s'opposer à l'utilisation du Cruiser, pesticide nocif pour les abeilles. Et je suis bien d'accord sur une action concertée. Le 21 août à l'Arche de la nature, la fête du miel ne serait- elle pas l'occasion d'en parler ?

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  4. Je rajoute une petite couche pour Maya : si vous êtes attentive, vous avez pu remarquer que les "mauvaises" herbes ne sont plus traitées. Et que nos trottoirs laissent de temps en temps pousser des herbes folles, terme employé à juste titre par notre maire. C'est une volonté également du service des espaces verts auxquels les élus Verts ont un peu contribué !

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  5. oh oui !!!
    de la verdure au Mans!!!!! remplaçons les plaques de bétons de temps en temps !!!! je regrette toujours que cette place de la république ne soit pas plus vertes !!! c'est peut-etre un problème technique, mais imaginons cette place toute verte recouverte de fleurs, d'arbustes et forcément de personnes qui viendraient s'y détendre !!!! vive l'Happyculture !!!

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