Quittons un peu le champ de la politique locale puisqu'aujourd'hui est célébré le 50e anniversaire du début de la construction du mur de Berlin. Je fais donc partie de cette génération qui aura vu à la fois le début de la construction et la fin de ce mur 28 ans plus tard. Et la joie que j'ai éprouvée lors de la chute de celui-ci était aussi grande que l'incompréhension de sa construction. J'avais alors 13 ans...
Les médias consacrent beaucoup d'articles à l"histoire de ce mur et je déplore toutefois que peu d'entre eux ne profitent pas de l'occasion pour évoquer celui que l'état d'Israël est en train d'achever sur les terres palestiniennes.
Long de 700 km (celui de Berlin en faisait 155), ce mur devait suivre « la ligne verte », ligne de démarcation séparant Israël de ses voisins arabes à la fin de la guerre israélo-arabe de 1948. Or le mur ne suit cette ligne verte que sur 20% de son tracé environ, le reste du tracé empiétant sur le territoire cisjordanien en incluant les colonies israéliennes et surtout, la quasi-totalité des puits.
Le mur de Berlin a été assez vite catalogué, à juste titre, de « mur de la honte ». Et celui d'Israël, restera-t-il sagement dénommé « la barrière de séparation israélienne » ?
N'est-ce pas non plus un mur de la honte quand on sait qu'il a été construit sur les terres palestiniennes en détruisant 100 000 oliviers, séparant les familles, détruisant les canaux d'irrigation et privant les familles palestiniennes d'accès aux puits ?
Toutes les résolutions de l'ONU et celles de la Cour Internationale de Justice qui ont déclaré ce mur contraire au droit international sont restées lettres mortes et l'état d'Israël en poursuit aveuglement la construction.
Les états trouveront toujours le moyen de justifier la construction de tels murs ségrégationnistes : le gouvernement est-allemand parlait de protection anti-fasciste, celui d'Israël de protection anti-terroriste.
Mais peut-on se réjouir de la chute d'un mur en laissant un autre se construire dans l'indifférence ? Ce sont les questions que j'aurais aimé voir posées ce matin dans les médias.
Le mur de Berlin a été assez vite catalogué, à juste titre, de « mur de la honte ». Et celui d'Israël, restera-t-il sagement dénommé « la barrière de séparation israélienne » ?
N'est-ce pas non plus un mur de la honte quand on sait qu'il a été construit sur les terres palestiniennes en détruisant 100 000 oliviers, séparant les familles, détruisant les canaux d'irrigation et privant les familles palestiniennes d'accès aux puits ?
Toutes les résolutions de l'ONU et celles de la Cour Internationale de Justice qui ont déclaré ce mur contraire au droit international sont restées lettres mortes et l'état d'Israël en poursuit aveuglement la construction.
Les états trouveront toujours le moyen de justifier la construction de tels murs ségrégationnistes : le gouvernement est-allemand parlait de protection anti-fasciste, celui d'Israël de protection anti-terroriste.
Mais peut-on se réjouir de la chute d'un mur en laissant un autre se construire dans l'indifférence ? Ce sont les questions que j'aurais aimé voir posées ce matin dans les médias.
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