mardi 9 août 2011

Pour ne pas les oublier...



Même si l'activité municipale s'est sérieusement ralentie en ce mois d'août, il est important qu'il y ait une continuité et j''assure l'intérim du maire entre le 8 et le 15 août.
En acceptant cet intérim, je n'avais pas imaginé que ce serait moi qui présiderais les cérémonies du 8 août, date du 67ème anniversaire de la libération de notre ville par les soldats américains.
Cela commence par la commémoration de l'acte de 3 jeunes Manceaux qui, par leur courage, empêcheront la destruction du pont Gambetta, ce qui facilitera l'arrivée des troupes américaines. Je rappelle les faits en présence de l'épouse de Gabriel Bodereau, celui qui cisailla les fils qui joignaient les 40 torpilles destinées à détruire le pont. Moment fort pour rappeler la belle citation d'Élie Wiesel : « Oublier, c'est devenir complice, oublier c'est se condamner  à revivre l'histoire ! »
La cérémonie se poursuit en commémorant la mémoire des 3 gendarmes Louis Chelle, Roger Cabelguenne et Jacques Durier tués en bas du tunnel, rue Saint-Hilaire. Ils furent fauchés par le tir d'une mitrailleuse allemande en tentant d'empêcher les forces ennemies d'accéder au pont Gambetta.
La cérémonie se termine sur la place de la mairie par un hommage aux élus de la ville du Mans victimes des nazis et de leur allié, le gouvernement de Vichy.
Je rappelle le rôle essentiel d'Henri Lefeuvre, maire socialiste du Mans en 1940, qui par son action, entraînera Alexandre Oyon, Roger Bouvet, ses adjoints,  et  le capitaine Floch et Gabriel Descartes, ses conseillers municipaux dans la résistance. Tous ces élus décédèrent en camp de concentration ou des suites de leur déportation.
Ce devoir de mémoire me semble essentiel afin de ne pas oublier l'histoire. Ces hommes ont donné leur vie pour défendre leur idéal : justice, tolérance, démocratie, liberté et humanisme. Valeurs essentielles qu'il est nécessaire de réaffirmer aujourd'hui au moment où d'autres préfèrent se féliciter du nombre de reconductions à la frontière.

5 commentaires:

  1. Bravo Yves pour ton intervention ! "oublier c'est se condamner à revivre l'histoire". Cette expression prends tout son sens quand j'entends certaines phrase de nos jours, sur une autre communauté, ca me fait froid dans le dos et me rappelle une période sombre de notre histoire.

    A+

    PS: t'es trop beau en cravate :-)

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  2. Salut Abdel ! Cette phrase n'est pas de moi, mais d'Élie Wiesel, prix Nobel de la Paix. Et je trouvais qu'elle était vraiment de circonstance !
    Quant à la cravate, ce n'est pas trop mon truc... mais il est des fois où elle est recommandée...
    D'ailleurs, je peux t'en offrir une... le maire de Paderborn vient de m'en offrir une : il a dû oublier qu'il m'en avait déjà offert une l'année dernière !
    Je te l'amène comme cadeau pour la fête qui célèbrera la fin du ramadan ?

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  3. Bonjour, je suis Margot, Margot Bodereau. Gabriel, etait mon arrière grand-père. je t'aime Papy! ♥♥

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  4. Bonjour Margot. Si vous souhaitez être présente à la commémoration de l'acte de bravoure de votre arrière-grand-père, contactez-moi !

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  5. Bonjour, je suis Corinne la petite dernière, sa fille. Mom papa Gabriel Bodereau etait plus qu´un héro, c´etait mon papa. en son hommage mon fils s´appelle Gabriel Bodereau. Malheureusement, nous ne pouvons pas aller aux commémorations du pont car nous vivons à Tenerife aux Canaris. je voudrais vous remercier de rendre cet hommage à mon papa.

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