jeudi 30 juin 2011

Ils sont libres...



Un grand monsieur présent en fin d'après-midi sur la place de la mairie pour la descente de la banderole rappelant les deux otages Stéphane Taponnier et Hervé Ghesquière.
Costa-Gavras s'est joint à nous pour cette manifestation.
S'il savait combien ses deux films « Z » et « L'Aveu » ont pu accompagner mon engagement politique. On sortait de 1968 et je me souviens combien sa dénonciation du fascisme des colonels grecs avait conforté mon engagement et combien je me retrouvais dans la lutte des démocrates grecs.
Puis, il y a eu « L'Aveu » encore plus formateur tant il dénonçait le stalinisme. Il fut pour moi un choc. Costa-Gavras fut lâché par une partie de l'intelligentsia de gauche, (les mêmes qui avaient crié au génie pour son film « Z »), pour avoir dénoncé les tortures staliniennes et je me souviens que nous essayions de trouver des cinés pour projeter son film. Je ne suis plus sûr mais il semble que nous avions réussi à le faire au cinéma Le Patis.
J'aurais aimé échanger quelques mots avec lui pour une fois qu'il était accessible, mais, vous pensez bien, il avait matière à photo et comme d'habitude, il fallait y être. Et comme d'habitude, bousculade, engueulades, etc.  Je ne dirai jamais assez combien cette attitude me répugne...
Cérémonie très œcuménique donc lors de cette descente de banderole :
Et pendant le discours de la représentante UMP du Conseil Général, je ne pouvais oublier les déclarations de Claude Guéant, aujourd'hui ministre de l'Intérieur. Il avait estimé que « le scoop ne devait pas être recherché à tout prix » et mieux, Nicolas Sarkozy avait dénoncé  une «  imprudence coupable ». Des choses que l'on ne peut pas oublier.
D'ailleurs Hervé Ghesquière ne s'est pas gêné ce midi pour démentir ces propos. Il a dit sur France 2 qu'ils n'avaient jamais été mis au courant du danger que représentait leur reportage et que leur premier souci avait été de faire leur boulot de journalistes. Il a aussi  affirmé qu'ils étaient parfaitement au courant de ce qu'ils faisaient : « nous ne sommes pas allés affronter la face nord de l'Everest en tongues ».
Certaines oreilles ont dû siffler !

mardi 28 juin 2011

Dernière visite avant les vacances...



Hier, c'était notre huitième visite de quartier : le quartier Jaurès-Crétois. Nous aurions dû l'effectuer l'année dernière, mais la pluie l'avait annulée. À croire que la météo nous attend au tournant chaque fois que l'on s'approche de ce quartier. Hier, le thermomètre marquait 34° pendant notre visite.
Le quartier est un quartier où il fait bon vivre une fois que l'on a compris le plan de circulation dans ce dédale de petites rues à sens unique pour la plupart : le maire avoue même qu'un jour de bric-à-brac, il a eu bien du mal à en trouver la sortie !
Le quartier abrite encore des vergers abandonnés et notre maire n'est pas le dernier à nous faire une distribution de prunes. « C'est bien la première fois que l'on voit un maire distribuer des prunes gratuites », ajoute avec humour l'un de nos accompagnateurs !
Vélos, stationnement, bac à déchets verts sont les thèmes abordés durant la balade. Si nous préparons ces balades avec les services de la ville, les habitants, eux aussi les préparent avec quelquefois des revendications originales :
La balade se termine par une réunion bilan à l'école Philippeaux où je retiendrai deux enseignements :
• la difficulté du vivre ensemble : 
La résidence Athanor, foyer d'hébergement pour SDF, attire dans le quartier une population de personnes en situation difficile et malheureusement souvent enivrée. Certains riverains se plaignent donc. Le maire, fort justement, recadre les choses en avouant notre difficulté de résoudre ces problèmes liés à la misère et qui, malheureusement, se multiplient. L'accueil de ces personnes dépend de l'État. Mais, ce même État annonce aujourd'hui des baisses de subventions au SAMU social, laissant aux collectivités locales le soin d'assumer ses carences, une fois de plus !
• La volonté de certains habitants de « pacifier » le quartier dans le domaine de la circulation automobile. Effectivement, dans ce quartier aux rue étroites, il n'est pas possible de réserver aux piétons, vélos et automobilistes, leur propre voie de circulation. Aussi proposent-ils de transformer toutes ses rues en zones de rencontre avec une vitesse limitée à 20 km/h et un partage apaisé de la rue. Comment, quand on connaît ce quartier, s'opposer à une telle revendication pleine de bon sens ?

dimanche 26 juin 2011

Les week-ends se suivent et se ressemblent...



Les week-ends de mai et de juin sont redoutables avec leur foison de manifestations et de fêtes. Cette fin de semaine a été encore particulièrement riche.
Elle a commencé vendredi après-midi par une petite visite au jardin du Soleil. Chaque année, ce chantier d'insertion piloté par l'association Culture et Liberté organise ses portes ouvertes en invitant à un spectacle les écoles du quartier et les anciens du foyer de Vauguyon pour un spectacle inter-générationnel. L'atmosphère est super sympa, je retrouve des anciens et je repars avec mon kilo d'haricots verts bio.
Samedi matin, c'est la fête de fin d'année de l'école Gazonfier.En tant que membre de ce conseil d'école, je vais souhaiter un amical salut à tous les parents d'élèves et enseignants qui se démènent pour en faire un grand moment de convivialité et de récréation pour les enfants. Cette école est vraiment dynamique et ça se sent...
L'après-midi, je célèbre les mariages à la mairie : 11 dans l'après-midi, c'est un peu la chaîne... Et la lecture des articles du Code Civil s'est enrichie d'un nouvel article : l'article 220 qui gère les dettes éventuelles contractées par le couple. On nous avait déjà rajouté l'article sur l'autorité parentale dont le contenu reste obscur pour les couples qui se marient. En voilà encore un qui risque de ne pas être très écouté...
Cette cérémonie des mariages se termine par la célébration d'un PACS entre deux jeunes femmes. Même si le PACS est entériné au tribunal, les deux jeunes femmes avaient décidé de sceller leur union en mairie. Beaucoup de monde pour cette cérémonie et j'étais assez ému de la célébrer, même s'il a fallu tout inventer. Comme je leur ai dit, l'hôtel de ville est la maison commune à toutes les Mancelles et tous les Manceaux et j'étais assez fier de leur ouvrir les portes du nôtre. Cérémonie aussi symbolique à l'heure où les députés français ont rejeté le projet de mariage homosexuel.
Le samedi se termine par la parade de "Le Mans fait son cirque" : j'adore cette fête car c'est bien LA fête de toutes les Mancelles et de tous les Manceaux. Le nombre de conseillers de quartiers présents montre que c'est aussi la fête des quartiers. Ce sont aussi des moments difficiles pour un élu car il devient assez vite la cible privilégiée des pistolets à eau et des confetti. 
J'ai reconnu dans mes agresseurs un certain conseiller général socialiste des quartiers Sud qui n'a eu de cesse que de me tremper complètement pour le plus grand plaisir des riverains de la rue Voltaire. L'année prochaine, je me suis promis de m'armer des pistolets à eau de mon petit-fils !
Auriez-vous reconnu Laurence, 
notre présidente de Conseil de Quartier ?
C'est l'image de la fête : le sourire 
derrière  tous les confetti, banderoles..
C'est bien la fête de toutes les Mancelles
 et de tous les Manceaux.

vendredi 24 juin 2011

Heureusement que le ridicule ne tue pas !



Oui, heureusement que le ridicule ne tue pas sinon François Fillon aurait des soucis à se faire.
Hier donc, François Fillon, par l'intermédiaire de son ministre de l'Intérieur Claude Guéant, a annoncé le remplacement des panneaux avertisseurs de radars par un radar « pédagogique » qui indiquera votre vitesse et également le nombre des points que vous risqueriez de perdre au cas vous dépasseriez la limitation. Donc, rien a changé : les automobilistes seront ainsi avertis de l'imminence d'un contrôle de vitesse. Tout ce bruit pour rien !
Souvenez-vous pourtant des déclarations du premier ministre :



Ouest-France, ce matin, rappelle aussi de manière ironique, les déclarations de François Baroin, porte-parole du gouvernement : « il y aurait quelque chose de curieux à supprimer un panneau pour le remplacer par un radar pédagogique plus cher et retrouver le radar répressif, quelques centaines de mètres plus loin. Vous comprendrez aisément qu'on ne va pas aussi loin dans l'absurdité. »
Coût de l'opération : 21 millions d'euros sans compter le coût des anciens panneaux mis à la poubelle. Le ridicule ne tue peut-être plus, mais il coûte cher !

mardi 21 juin 2011

J'évolue dans mon évolution...



La presse de ce matin annonçait la bonne nouvelle : la classe « Trottinette » est sauvée.
La « Trottinette » est une expérience de notre ville unique : créer une passerelle vers la scolarisation d'une vingtaine d'enfants handicapés âgés de 3 à 6 ans. Cette structure était le fruit d'une collaboration entre la ville, le conseil général et l'Éducation Nationale. Sauf que l'inspecteur d'académie avait décidé de sa fermeture en récupérant le poste d'enseignant qui œuvrait dans cette structure. L'inspecteur d'académie soutenait alors que les écoles maternelles avaient suffisamment de places pour accueillir tous ces enfants. Ce qu'il disait moins c'est qu'il était à la recherche de postes afin de pallier les suppressions de postes engendrées par le non-remplacement de 15 000 enseignants.
On ne peut que se réjouir du maintien de cette structure et c'est d'abord la mobilisation des parents que nous devons féliciter.
Mais il n'empêche qu'il est impossible de garder sous silence les propos d'Emmanuel Roy, inspecteur d'académie. En tant que plus haut responsable de l'éducation primaire du département, il ne pouvait pas bien sûr reconnaître avoir avalé sa cravate en disant qu'il avait commis un erreur.  Aussi a-t-il osé « J’avais souhaité faire une évolution. Là, j’évolue dans mon évolution. »...  Darwin lui-même doit chercher à comprendre !
J'ose aussi espérer que cette décision n'a pas été prise pour des raisons bassement politiques. L'inspecteur d'académie aurait-il été sensible au fait que Véronique Rivron, conseillère municipale UMP et porte-parole de l'opposition au conseil municipal ait été à un moment dans l'équipe de direction du CAMSP (Centre d’action médico-sociale précoce), partie prenante dans la classe « Trottinette » ?
C'est vrai que la résolution que nous souhaitions porter au conseil municipal prochain aurait beaucoup gêné l'opposition en mettant en avant les suppressions de postes encouragées par Véronique Rivron et ses colistiers.
Reste maintenant à continuer le combat pour que les enfants handicapés soient accueillis dans les CLIS dans des conditions décentes. Et ce n'est pas les mesures prises par l'inspecteur d'académie qui sont là pour nous rassurer : faire passer les horaires des AVS de 24 heures à 20 heures dans les CLIS inquiètent non seulement les enseignants de ces classes mais aussi tous les parents d'enfants handicapés.

lundi 20 juin 2011

Élu et militant



Être élu ne doit surtout pas amener à se couper des actions militantes surtout quand elles sont menées par son parti politique. Donc mener parallèlement sa vie d'élu et celle de militant me convient très bien et c'est ce qui m'est arrivé ce week-end.
Il a commencé samedi par ma participation aux assises de la démocratie locale à Alençon.  Si la loi de 2002 rendait obligatoire les conseils de quartiers pour les villes de plus de 100 000 habitants, elle avait laissé la libre initiative aux autres.  Il ya deux ans, la ville d'Alençon, ville de 28 000 habitants a mis en place six conseils de démocratie locale correspondant à nos conseils de quartier.
Elle avait donc organisé ces assises pour faire le point et invité un certain nombre de villes à parler de leur expérience. Les échanges ont été intéressants et j'ai pu parler de notre expérience mise en place maintenant depuis 8 ans. J'ai insisté sur nos trois « piliers » : conseils de quartiers, visites de quartier et cellule de  proximité. Je me suis aussi beaucoup intéressé aux pôles de vie des quartiers mis en place par la municipalité de Caen. Ces pôles de vie, constitués d'agents de la collectivité, ont pour mission de répondre au plus près aux besoins des habitants dans tous les domaines : administratif, propreté, voirie, etc. Caen a joué la décentralisation alors qu'au Mans, avec notre cellule de proximité, nous avons joué plutôt la centralisation. Il sera intéressant de comparer leur efficacité respective. À peine le temps de jeter un œil sur la magnifique coupole de la halle aux toiles :
Dimanche matin, je retrouve sur la place du Jet d'Eau les militants d'Europe-Écologie les Verts pour une flash-mob afin d'annoncer le café écolo sur l'exploitation des gaz de schiste.
Je n'aime pas trop ce terme « flash-mob » qui ne correspond d'ailleurs pas à cette mobilisation éclair de ce dimanche.
Cette mobilisation a été une réussite et a bien été relayée par la presse et Facebook. Bravo aux copines et copains qui l'ont réalisée : Elen, Sylvie, Samuel, Denis, Rémy et les autres. C'est vrai que de voir Samuel jouer le PDG de la société Sarkoschistes restera un grand moment !




Bonne occasion ici pour rappeler le café écolo sur le sujet. Café écolo qui se tiendra au café Berlin, place de l'Éperon jeudi prochain à 18 heures.

vendredi 17 juin 2011

Le Mans by night.



Christophe Counil, adjoint au maire délégué à la tranquillité, avait annoncé en Conseil Municipal son intention de faire une tournée des bars de nuit afin de savoir si la charte de la vie nocturne qu'il avait mise en place était bien respectée.
J'avais manifesté mon intention de l'accompagner. Ce qu'il avait accepté de façon sympa et le rendez-vous avait lieu hier soir à 23 heures. Nous étions accompagnés de Daniel et Angélique du service tranquillité.
Longue déambulation de 2h30 dans tous les points chauds de la vie nocturne mancelle : Sirène-Rue du Port-Rue du Docteur Leroy-Gare-Éperon.
Le début de la visite commence mal : la rue des Ponts Neufs est obstruée par des consommateurs en plein air. Un café y vend de la bière au pichet à un prix modique et c'est donc la grande foule. Nous avons un peu de mal à nous frayer un passage parmi les consommateurs de bière alors que la consommation d'alcool est interdite sur la voie publique.
Le problème récurrent de ces bars de nuit est celui du tabac. Face à l'interdiction de fumer à l'intérieur, les consommateurs se rassemblent à l'extérieur. Ici, deux attitudes des patrons de bars : ou on interdit la sortie avec son verre ou on laisse faire. Ici le choix est clair : on laisse faire. Ce sera, en fait, le seul cas rencontré.
Partout ailleurs, nous constaterons que l'arrêté est respecté et même que certains bars avaient aménagé des fumoirs quelquefois coûteux (6 000 €), supprimant ainsi les nuisances sonores autour de leur établissement.
La nuit dernière, la ville est calme. Les patrons de bars nous expliquent que certains jeudis le sont moins du fait des soirées étudiantes mais que ce jeudi, c'est le début du bac et que l'année universitaire est quasiment finie. Ceci pouvant expliquer cela.
La Place de la République, place de l'Éperon et place d'Alger sont quasi-désertes.
La majorité des consommateurs se retrouve sur deux endroits : Carrefour de la Sirène et rue du Docteur Leroy-rue du Port. Et c'est là que les infractions se multiplient. Environ 20 bars ne respectent pas la charte de la vie nocturne, restant soit ouverts après les heures de fermeture légales ou ne respectant pas les arrêtés sur les terrasses (heures d'ouverture et superficies). Christophe Counil me signale qu'ils seront dans un premier temps sévèrement rappelés à l'ordre.
Cette tournée salutaire m'a permis de me rendre compte de la difficulté de faire respecter les mesures que nous avions votées en Conseil Municipal. Je suis certain que ces mesures sont bonnes et que c'est la bonne démarche. Reste maintenant à les faire respecter et je suis sûr que si tous les acteurs s'y mettent, les choses avanceront. Commençons donc par cela avant de nous engager dans d'autres processus.

jeudi 16 juin 2011

La « déontologie » de l'Express..



Certains hebdomadaires en mal de lecteurs ont une technique pour vendre : c'est de rajouter des pages locales, trouver une première page adaptée et couvrir les kiosques et maisons de la presse d'affichettes avec un gros titre racoleur. C'est ce que vient de réaliser l'Express pour notre ville dans son dernier numéro.
L'Express a donc fait « descendre » un journaliste et un photographe sur notre ville afin de réaliser le reportage. Le thème annoncé était : Le Mans dans 10 ans.
Deux élus Verts ont été interviewés et dans ce cadre, ont apporté des réponses aux questions posées. Sauf que le journaliste les a piégés puisque son objectif réel et non avoué était tout autre comme peut le montrer la une ci-dessus.
Comme dans toute discussion libre avec un journaliste, on peut s'étendre sur tel ou tel sujet, donner un point de vue personnel et tout journaliste qui possède un minimum de déontologie est parfaitement capable de faire la différence entre une information et et une confidence « off ». Cela n'a pas été le cas avec le journaliste de l'Express : en trompant les interviewés sur le vrai sujet de son enquête, en sortant des phrases de leur contexte, il n'a pas délivré une information. Pire : il trompe ses lecteurs. Mais qu'importe du moment que cela fait vendre. Il est bien loin le professionnalisme des deux fondateurs de l'Express Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan-Schreiber !
La copine et le copain se sont expliqués sur le sujet. Pas la peine non plus de profiter de l'occasion pour stigmatiser les élus Europe Écologie Les Verts comme certains l'ont fait en les accusant de « déconstruction systématique ».
Les Verts se sont engagés avec les socialistes, communistes et progressistes dans un programme politique pour faire du Mans une ville du XXIème siècle. Tous les jours leurs élus sont sur le terrain pour défendre les projets de transports en commun, la démocratie dans les quartiers, la démarche Développement Durable, etc.
Alors STOP ! Et accordons à ce numéro de l'Express la destination qu'il mérite : la poubelle !

samedi 11 juin 2011

2012 : la Peugeot 908 sponsorisée par l'ANPE ?



Difficile en ce week-end de 24 heures du Mans de ne pas mettre en parallèle deux informations. La première est l'effort important de Peugeot pour prendre sa revanche sur la marque Audi lors de la course des 24 heures, la deuxième est le dévoilement d'un plan secret de licenciement de 6200 personnes par Peugeot d'ici 2014.
Pour l'instant, beaucoup de responsables essayent de démentir, mais il semblerait qu'un document interne d'août 2010 prévoit d'annonce de ce plan après les présidentielles. Cette fermeture envisagée toucherait deux sites : celui d'Aulnay-sous-Bois et de Sevelnord. Et pourtant PSA aurait réalisé durant l'année 2010 un bénéfice d'environ 1 milliard d'euros.
De cette somme, il faudra enlever les 250 millions d'euros dépensés par la firme pour faire courir trois automobiles Peugeot 908 aux 24 heures (chiffres données par le magazine Autoplus).
Que penser également de ce prêt de 3 milliards d'euros consenti par l'État pour 5 ans en 2009 et remboursé par anticipation au bout de deux ans. C'est que les affaires ne doivent pas tourner si mal que ça ! Alors pourquoi ce projet de fermetures avec 6200 personnes à la porte ?
J'espère que les Bourdais et pilotes Peugeot auront une pensée pour tous ces salariés menacés. Mais c'est vrai qu'en tant que résident suisse et donc, exilé fiscal, Sébastien Bourdais n'a pas dû contribuer beaucoup à l'effort national pour aider Peugeot.
Mais il n'y pas que des fans des 24 heures au Mans. Nous nous sommes retrouvés cet après-midi à une centaine de personnes pour marquer notre solidarité avec le peuple japonais qui souffre des conséquences de la catastrophe de Fukushima. 
Tous les jours, des nouvelles encore plus alarmantes nous arrivent du Japon : trois réacteurs en fusion que l'on essaye toujours de refroidir en reversant chaque jour 500 tonnes d 'eau radioactive à la mer.
Nous étions là pour dire que nous n'oublions pas  et aussi, avec Europe-Écologie Les Verts, pour exiger la fermeture immédiate de Fessenheim et la sortie du nucléaire.
Deux autres évènements à la République cet après-midi : un peintre de l'éphémère égayant le gris des pavés :
et l'autre un chouca, certainement plus habitué aux tours de la cathédrale qu'aux parasols de la République. Faut-il y voir une illustration du regain d'attractivité de la place de la République ? Les choucas seraient-ils lecteurs du Maine-Libre ?

jeudi 9 juin 2011

Et si on causait cuisine...



J'étais invité hier matin par France Bleue Maine pour parler cuisine et gastronomie. Je pense que l'intervention de Gilles Kervella, mon vieux pote, y est certainement pour quelque chose. Il y a une trentaine d'années, je me souviens que nous allions aux cèpes en forêt de Bercé et ramenions nos paniers chez maman Kervella qui tenait un restau rue de la Vieille Porte. Et c'était parti pour de longues conversations autour de la cuisine et du vin avec le cuisinier de l'endroit, ami également.
L'ambiance est un peu intimidante même si j'ai apporté une bouteille à partager et si le présentateur Emmanuel Bordeau fait tout pour me mettre à l'aise.
L'émission s'est bien passée même, si après une ré-écoute, je m''aperçois de mes tics de langage... Terrible ! L'enregistrement est ICI.
Comme je l'avais promis, je livre ici la recette du poulet au vinaigre que j'ai donnée, très mal d'ailleurs, sur l'antenne :
Ingrédients :
1 poulet de 1,5 kg coupé en une dizaine de morceaux
25 cl de vinaigre (Xérès ou balsamique ou de bon vin)
30 cl de bouillon de volaille (une tablette)
250 g d'oignons grelots ou nouveaux. Persil.
Recette :
• Faire revenir dans une sauteuse 15 minutes les morceaux de poulet sans graisse en commençant par le côté peau.
• Sortir les morceaux de poulet , éponger la graisse rendue au sopalin.
• Faire revenir les oignons grelots avec une noix de beurre, laisser les se colorer, rajouter alors le vinaigre et le bouillon de volaille. Saler, poivrer et amener à ébullition. Laisser mijoter 5 minutes.
• Remettre les morceaux de poulet, baisser le feu et laisse cuire à couvert pendant 45 minutes. Penser à retourner régulièrement les morceaux de poulet.
• Dresser votre plat en rajoutant un hachis de persil. Si votre sauce est trop liquide, poursuivez la réduction de celle-ci en gardant à température vos morceaux de poulet.
Remarques :
• la quantité de vinaigre fait souvent peur. Pas d'inquiétude, le vinaigre va perdre son acidité en cuisant.
• Si vous utilisez du vinaigre balsamique, vous surprendrez vos convives en servant des morceaux de poulet quasi-noirs.
• Accompagner d'un gratin dauphinois ou de patates nouvelles « rôtinées ». Le gamay d'une côte roannaise accompagnera à merveille ce plat.


Après ce bon moment, il faut retrouver ses occupations d'adjoint et en fin d'après-midi, c'est le quartier nord-est qui m'attend : d'abord avec une visite de quartier Gazonfier-Éventail suivie d'une rencontre avec le bureau du Conseil de Quartier Nord-Est.
Depuis notre dernière visite, pas mal d'améliorations ont été apportées surtout dans le domaine de la tranquillité où les agents de la ville sont beaucoup intervenus. Ce quartier, très vert, est agréable à vivre et ses habitants en conviennent.
Lors de la réunion finale, les problèmes récurrents de stationnement, de vitesse des automobiles reviennent au premier plan. Reste aussi le problème du transformateur EDF qui importune de plus en plus les riverains par ses bruits incessants. EDF a fait un effort en construisant un mur mais il ne suffit visiblement pas. Nous nous engageons à une nouvelle rencontre EDF-Riverains.
La longue balade avec ses montées et descentes m'ont épuisé totalement et dans la remontée du retour en vélo qui emprunte la rue Alfred de Vigny, mes jambes n'ont plus de force...  
Remontée donc à pied en poussant le vélo et pour finir, suprême « humiliation », le conseiller général du secteur Christophe Rouillon en bagnole propose de me remorquer... 
Je souris intérieurement en imaginant l'image politiquement pas terrible d'un élu Vert à la remorque d'un conseiller général socialiste !

dimanche 5 juin 2011

Fin de semaine à La Rochelle...



Week-end donc à La Rochelle pas pour y faire du tourisme, mais pour le premier congrès d'Europe-Écologie Les Verts. Toujours beaucoup de plaisir de retrouver les copines et les copains, celles et ceux à qui on parle plus par mails interposés.
La motion de Cécile Duflot, que j'avais signée était arrivée en tête et de plus, majoritaire. Les responsables de cette motion ont donc proposé aux 3 autres un texte commun qui a fait la quasi-unanimité et aussi une répartition proportionnelle aux postes du bureau exécutif.
Un vent nouveau a soufflé à La Rochelle : celui du consensus. Finies les nuits interminables de négociations pour arriver à trouver une direction aux Verts. Donc beaucoup plus de temps pour débattre de l'essentiel et de nos exigences pour 2012.
Et là, autre sujet réclamé avec force : c'est la sortie du nucléaire. Ce sera la condition sine qua non d'un accord avec le Parti Socialiste, condition répétée par Cécile Duflot et acclamée par l'ensemble des congressistes. Ce refus du nucléaire grandit et j'espère que nos amis socialistes ont pris connaissance du sondage de ce matin dans le Journal du Dimanche où 77 % réclament une sortie du nucléaire sur un temps plus ou moins long mais qui ne dépasse pas 30 ans.
Une petite fausse note toutefois et il est difficile de ne pas en parler tant cette déclaration de Nicolas Hulot a fait la une des médias. 
Effectivement, déclarer « J'ai pensé un bref instant faire tandem avec lui » en pensant à Jean-Louis Borloo a heurté beaucoup de congressistes indécis. Les amis de Nicolas Hulot vont essayer d'allumer des contrefeux en attribuant cette déclaration à une fin de soirée arrosée... mais le mal est fait. 
Éva Joly et son chevalier servant Yannick Jadot vont se jeter bien sûr sur cette erreur.’« C'est un positionnement et une réelle différence entre nous. Moi je sais que je ne peux faire alliance qu’avec la gauche » a-t-elle déclaré en soulignant que Borloo était un « clone de Sarkozy ».
Les primaires sont bien mal parties. Espérons que nous aurons un réel débat politique entre eux. C'est ce que nous réclamons tous.
Pour finir, un coup de gueule contre France 2 qui se permet, ce dimanche soir, d'inviter Daniel Cohn-Bendit pour déverser des choses pas très sympathiques sur le congrès alors qu'il n'y était pas ! Il y avait peut-être des personnes plus informées à inviter pour relater ce qui s'était passé à La Rochelle et en parler de façon plus positive. France 2 s'est montré plus intéressée par les petites phrases que par une relation objective de notre congrès. Les écolos changent, pas les médias !

jeudi 2 juin 2011

Bio : quelles solutions ?



Fini le temps où il fallait se déplacer aux quatre coins du Mans et à la périphérie pour trouver des produits de l'agriculture biologique.
Aujourd'hui les commerces se multiplient et le bio devient même très présent dans les grandes surfaces traditionnelles : Auchan, Leclerc, Carrefour... mais on les abandonne très vite quand on voit l'origine des légumes bio : Argentine, Israël, Espagnol ou Italie.
Cette semaine, le Fenouil et ses deux magasins et le tout nouveau Naturéo s'affrontent à grand coups de publicité (bus SETRAM pour l'un, presse pour le second).
Étant coopérateur du Fenouil depuis de longues années, j'ai voulu toutefois aller voir le « petit nouveau » hier matin. J'ai donc pris mon automobile (aie !) pour aller au bout de la zone artisanale nord (à Saint-Saturnin) pour y faire quelques courses. Résultats du match :
1-0 :  Variétés des produits : Naturéo surprend par  le nombre invraisemblable de ses références. Énormément de choix.
1-1 : Fruits et légumes : le Fenouil égalise par la fraîcheur de ses produits. Je n'ai pas vu de produits locaux chez Naturéo alors que l'on sait que Le Fenouil bosse beaucoup avec les producteurs locaux et, en particulier, le Grillon à Saint-Célerin.
2-2 : Boucherie : match nul sur la qualité et le choix des viandes présentées.
2-3 : Charcuterie : la charcuterie de Naturéo n'est pas maison... alors qu'au Fenouil, elle l'est.  Je vous recommande en particulier ses merveilleuses andouillettes... 
3-3 Prix : les prix constatés sur quelques produits apparaissent moins chers chez Naturéo. mais il faudrait sûrement une analyse plus poussée.
3-4 Transport : avantage Le Fenouil de Sargé car j'ai la chance de pouvoir y aller en vélo. Ce matin, l'idée de prendre ma voiture pour faire mes courses à Naturéo, cela m'a un peu secoué...
Car il est bien là, le problème...  car s'il faut prendre sa voiture et parcourir entre 5 km et 10 km pour trouver des produits bio, pas trop terrible niveau bilan carbone. J'ai la chance de pouvoir aller au Fenouil de Sargé en vélo, mais quand je regarde son parking le samedi matin, il n'a rien à envier, toutes proportions gardés, à celui d'Auchan ou de son voisin Leclerc des Fontenelles. Quant à Naturéo, voiture quasi-obligatoire et en plus, la zone artisanale nord !
Ce n'est pas demain que l'on trouvera malheureusement des magasins bio de proximité dans les quartiers du Mans, aussi il nous reste deux solutions : les AMAP (pour en savoir plus, c'est ICI)) qui sont en pleine essor et les marchés. Pour faire régulièrement celui des Maillets et ceux des Jacobins, il est parfaitement possible de se fournir en produits bio à des prix raisonnables.
Les Mancelles et les Manceaux connaissent l'effort de notre municipalité pour maintenir et encourager les marchés de proximité. Reste maintenant à faciliter les distributions des produits livrés par les AMAP.