jeudi 24 avril 2014

Alors seconde ou deuxième ?


Grand moment ce matin à ne rater sous aucun prétexte : une rame de tramway testait la nouvelle ligne vers les Hauts de Coulaines.
Comme me l'a fait remarquer un fidèle lecteur, l'utilisation de l'adjectif « deuxième » ou « seconde » a toute son importance... Seconde marquerait la fin définitive de l'implantation du tramway ! Nous qualifierons plutôt cette ligne de deuxième... Nous ne savons pas ce que l'avenir peut nous réserver.
Je suis vraiment heureux de l'« ouverture » de cette deuxième ligne. Autant les écologistes  s'étaient battus pour convaincre le maire et les autres élus de la nécessité de la construction d'un tramway au Mans, autant la création de cette deuxième ligne a été naturelle pour tous grâce au succès de la première.
Pas question non plus de rater la photo historique du tramway passant sous la cathédrale au mileu d'une place des Jacobins enfin débarassée de ses voitures, ni de rater son arrivée à la Croix de Pierre.
La rame remontera à toute petite vitesse la rue des Maillets,
avant de déboucher place des Maillets.
Oui, vraiment content et fier d'avoir contribué, en tant qu'élu, à l'élaboration de cette deuxième ligne. Cela restera sûrement un des souvenirs les plus marquants de mon mandat.
Et c'est vrai qu'en remontant l'avenue de Paderborn et des Maillets, j'avais une pensée forte pour Dominique Niederkorn qui aura tant fait pour amener ce tramway au Mans. Monsieur Pringuet, directeur de la SETRAM, me livrera d'ailleurs un petit scoop : c'est la rame qui porte le nom de Dominique qui inaugurera officiellement cette deuxième ligne.

mardi 22 avril 2014

Rien n'a changé...


Je me souviens d'un bureau municipal où nous avons abordé le déplacement des deux monuments concernés par l'arrivée de la seconde ligne de tram et le réaménagement de la place des Jacobins : l'Envol consacré à la mémoire de Wilbur Wright et l'autre consacré à Paul d'Estournelles de Constant, prix Nobel de la paix.
 Un accord  a été très vite  trouvé sur l'endroit où devait atterrir l'Envol : le lieu proposé par l'association de l'Île aux Planches a fait l'unanimité et la transplantation est particulièrement réussie. Quant au monument d'Estournelles de Constant, une implantation près des Quinconces  avait été évoquée, mais, afin d'éviter une autre polémique, il avait été décidé de laisser du temps au temps: je n'ai pas oublié que l'UMP, avec une association créée pour la circonstance, réclamait que l'Envol revienne à sa  place initiale.


A l'époque, j'avais proposé de  « délocaliser » également ce monument comme nous l'avions fait pour l'Envol. Le centre du Mans (République-Jacobins-Cité Plantagenêt) regorgeant de monuments à voir, il ne me semblait pas absurde d'installer cet hommage à d'Estournelles de Constant dans un parc périphérique (et la ville n'en manque pas). Le conseil de quartier Nord-Est avait la même idée et proposait de l'installer dans le parc Verdigné, ce qui me semblait une excellente idée.
Après tout, nous avions déjà le parc Monod, le parc Marcel Paul et pourquoi pas le parc d'Estournelles de Constant ?
Le monument a donc trouvé une place remarquée, j'en conviens, près des nouveaux Quinconces, mais à mon avis, il tranche au niveau architectural avec ce bel espace des Quinconces et masque en partie la jolie perspective sur la promenade du parc des Jacobins. N'aurait-il pas fallu écouter les conseils de quartiers sur le sujet ? Une belle occasion manquée de démarrer ce nouveau mandat sous le signe de la proximité !
Mais bon, le prix Nobel de la paix Paul d'Estournelles de Constant aura la place qu'il mérite. Et tant mieux, si on commémore sa mémoire le 11 novembre. Juste l'occasion de rappeler au maire que nous avions commencé cette commémoration avec le docteur Richard, adjoint au maire de Robert Jarry bien avant lui (c'est ICI).
Comme une vague impression que rien n'a changé... et qu'un seul décide.

vendredi 18 avril 2014

Ah ! Le cumul et la parité...


À la veille de l'élection des vice-présidents de Le Mans-Métropole, Christophe Counil, en renonçant à un tel poste, prend courageusement position contre le cumul : 
« Partisan d'une meilleure application du non-cumul des mandats, il m'a semblé nécessaire de mettre en cohérence mon discours et mes actes. Je suis de plus en plus persuadé qu'un élu ne peut cumuler deux mandats, comme la loi le permet, qu'à une seule condition : ne siéger que dans un seul exécutif. »
On ne peut que l'en féliciter. Mais pourquoi, en tant que secrétaire fédéral du Parti Socialiste, n'a-t-il pas fait appliquer cette règle à ses collègues ?
• Patrick Delpech est adjoint au maire du Mans chargé des finances et vice-président de Le Mans-Métropole chargé des ressources humaines. Sans compter sa vice-présidence du Conseil Régional.
• Nicolas Landy est conseiller délégué à la mairie du Mans chargé de la prévention de la délinquance et vice-président de Le Mans-Métropole chargé du développement économique.
• Marietta Karamanli est députée (elle a voté la loi anti-cumul) et vice-présidente de Le Mans-Métropole chargée du logement.
• Françoise Dubois est députée (elle aussi a voté la loi anti-cumul) et elle devient conseillère déléguée au développement commercial.
Tu vois, Christophe, ce n'est pas gagné...
Europe-Écologie les Verts, d'ailleurs, n'est pas en reste : Alexis Braud, maire-adjoint d'Allonnes chargé de la culture et des animations urbaines devient vice-président chargé de Le Mans-Métropole numérique. Ce que préconise l'apparatchik parisien dans les instances nationales de son parti n'est plus valable à Allonnes et au Mans quand il s'agit de sa personne !
Autre remarque également sur ce premier conseil de Le Mans-Métropole : quid de la parité ?
Certes, par le jeu de la représentation des minorités dans les différentes communes, la parité est difficile à respecter pour l'ensemble du conseil communautaire (37 hommes pour 30 femmes) d'autant plus que sur les 14 maires des communes de l'agglo, une seule est une femme. Donc 13 fois, les hommes ont été désignés en numéro 1...
Mais que dire de la parité dans l'attribution des postes de vice-présidences : 3 femmes pour 12 hommes ! Notre nouvelle adjointe à l'égalité Marlène Schiappa était-elle restée derrière la porte ? A-t-elle fermé les yeux, convaincue par les arguments de son maire qui lui a expliqué que politique et parité ne font pas compatibles ?
Reste aussi une autre question posée et à laquelle il faudra trouver une réponse rapidement : n'y-a-t-il pas conflit d'intérêt quand le maire d'Arnage, vice-président de Le Mans-Métropole chargé de la gestion durable de l'eau est également employé de la ville du Mans, chargé de mission pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires ?
Un conseiller de François Hollande, Aquilino Morelle,  vient de démissionner pour conflit d'intérêt, notre ville s'honorerait d'éviter de tels travers !
Dernière minute : lire le commentaire ci-dessous.

mercredi 16 avril 2014

Dites-moi que je rêve !


J'ai suivi d'une lointaine retraite toulonnaise l'élection des adjointes, adjoints, conseillères déléguées, conseillers délégués  de la ville du Mans.
Europe-Écologie les Verts a été bien servie avec trois postes d'adjointes et adjoints : Isabelle Sévère (première adjointe - Enfance - Petite enfance), Elen Debost (Jeunesse) et Jacques Gouffé (Architecture et Transition Énergétique) ; un poste de conseillère déléguée : Anne-Marie Choisne (Restauration collective) et un poste de conseiller délégué : Abdellatif Ammar (Initiatives citoyennes et Internet citoyen). Je leur souhaite, en tant qu'écologiste, chance et réussite dans leurs missions car, en dépit de quelques désaccords, nous partageons encore, du moins je l'espère, des objectifs communs.
Cependant, en faisant le tour des sites et blogs habituels lors de mon retour au Mans, j'ai été surpris (c'est le moins que l'on puisse dire) de découvrir cette offre d'emploi (c'est ICI). 
Le nouveau groupe des élus écologistes recrute un attaché, payé par la collectivité, pour promouvoir sa communication. Et voici ce qu'on y lit dans les tâches à effectuer entre autres choses et je n'invente rien :
• « Préparer les discours officiels de la première adjointe »
• « Assurer l’interface entre la première adjointe et le Cabinet du Maire »
• « Être présent sur les manifestations publiques de la première adjointe, conférences de presse… et assurer sa couverture médiatique »
Le groupe disposant déjà d'une attachée et d'une secrétaire, il y a de quoi se demander si notre première adjointe n'aurait pas perdu le sens de la mesure... Quand on sait toutes les restrictions budgétaires à venir et leurs conséquences sur l'emploi dans notre collectivité, ce poste risque  d'être mal perçu. Je ne voudrais pas représenter les Verts au sein  des organismes paritaires de la ville !
Ce n'est sûrement pas ma façon de faire de la politique, mais le ralliement d'Europe-Écologie les Verts au Parti Socialiste dès le premier tour des municipales méritait sans doute récompense.
Que l'on se méprenne pas. Communiquer, j'ai été toujours pour et j'ai assez râlé sur ce manque dans le mandat 2008-14. Mais communiquer sur quoi ? Si c'est sur des constats, suivis d'une analyse reflétant une réflexion locale apportant des propositions concrètes, OK, mais si c'est pour rejouer, à la spin-doctor, une version locale de ma « binette partout », sûrement pas ! Pour communiquer sur le travail des élus écologistes, y-a-t-il alors besoin d'un professionnel pour ça ?
De plus, cet attaché ou cette attachée va rejoindre toutes les personnes qui gravitent autour des élus d'Europe-Écologie et dont l'emploi dépend étroitement de l'élection ou la ré-élection de ces élus. Ces    « attachés » sont donc très sensibles aux stratégies suivies  lors de ces  élections et savent peser au moment des prises de décision. Je l'ai vu au Mans lors de la dernière séquence électorale.
Mais là, je suis encore sous le choc à la lecture des missions que l'on va demander à cette personne... J'ai l'impression de rêver.

vendredi 4 avril 2014

Retrouvons-nous avec Annick au tribunal le 14 avril


Avant de prendre un peu de repos, juste cette chronique pour rappeler un rendez-vous...
Annick Philippe est une militante de la gauche écologiste (elle était candidate sur la liste du Front de Gauche au Mans). Nous nous sommes « rencontrés » plusieurs fois d'abord sur des histoires d'arbres, en particulier, sur ceux de la place du Jet d'Eau où, maire par intérim, je défendais la position du Conseil Municipal et elle, celle des défenseurs inconditionnels de ces mêmes arbres. Nous n'étions pas d'accord et quelques-unes de nos discussions avaient été « intenses ». Deux autres fois, elle m'avait interpellé pour empêcher, avec raison, les abattages d'un saule aux Maillets et de deux tilleuls dans la Cité Plantagenêt. 
Ce ne sont pas les raisons qui me font parler d'Annick aujourd'hui. Elle est convoquée, en effet, au tribunal du Mans le lundi 14 avril à 13h30 pour avoir refusé le prélèvement de son ADN.


Annick a participé à un pique-nique en Mayenne pour protester contre l'implantation de la ligne à très haute tension Normandie-Maine qui balafre le département de la Mayenne. Interpelée, elle s'est vue accuser d'avoir « saboté » un pylône (dégradations en réunion sur un bien d’utilité publique) ce qui lui a valu un procès à Laval où elle a été relaxée. 


Gardée à vue 24 heures, elle a donc refusé un prélèvement ADN et passera au procès au Mans pour ce refus. En tant que militant écologiste et solidaire d'Annick, je n'accepte pas qu'une lanceuse d'alerte puisse être considérée comme criminelle. Elle n'est coupable de rien puisque relaxée à Laval (c'est ICI) et a donc eu raison de refuser le prélèvement d'ADN.
Je serai donc présent avec elle lundi 14 avril et je vous invite à participer nombreux à ce rassemblement de la solidarité.