lundi 15 décembre 2014

Jaurès, ils sont devenus fous !...


Magnifique tract combattant le travail le dimanche et distribué par les militants socialistes et retrouvé sur le web.
Oui, mais cela c'était avant... en décembre 2008 !
« Ils n'auront même pas la garantie de voir leur salaire augmenter. » dit le tract. Et devinez... c'est un ministre socialiste qui le confirme :
« Nous avons parfois fait l’erreur de penser que l’on pouvait tout prévoir par la loi [...] Les règles peuvent être définies intelligemment. Les Français sont les plus intelligents pour savoir ce qui est mieux pour leur quotidien [...] Certaines zones paieront double, d’autres donneront 30% ou 40% de plus »  puis « doublez le salaire, voyez si un petit magasin peut payer double. Il fermera ».

mercredi 19 novembre 2014

Une belle réussite : la piste cyclable vers Sargé


Bonne nouvelle et satisfaction personnelle car je me souviens que la décision d'élaborer une liaison cycliste entre Le Mans et Sargé-lès-Le Mans avait été suggérée en Commission Vélo (supprimée malheureusement aujourd'hui). Aujourd'hui, c'est fait et pour l'emprunter assez souvent au moins jusqu'à la Zone de la Pointe pour faire mes courses dans mon magasin bio préféré, je peux affirmer que c'est une grande réussite.
Le départ de la nouvelle piste se fait au carrefour dit de La Fontaine-Saint-Martin, premier rond-point après celui du Leclerc des Fontenelles.
Comme le panneau l'indique, cette piste est un espace partagé entre piétons et cyclistes : pas de problème, on sait que la cohabitation n'est pas du tout accidentogène.
Sur la première partie où je pense qu'il a fallu tout construire car la piste ne pouvait pas longer la route de Bonnétable à cause des maisons présentes, le revêtement passe de l'enrobé à un stabilisé style boulevard Nature : c'est agréable et la retenue de rondins sur droite est originale et sympa.
Première intersection rue Dorée dans la commune de Sargé et une petite déception : nous devons laisser la priorité à cette route très peu empruntée. Mais enfin...
Le chemin devient juste après l'intersection, une superbe allée forestière, magnifique en cette période automnale. Cette belle allée se mérite : ralentir est conseillé car ça glisse un peu sur les feuilles mortes. Mais ne boudons pas notre plaisir.
Et à la sortie du bois, le chemin débouche sans trop de visibilité, à l'entrée-sortie de la déchetterie de La Pointe. C'est un peu dangereux malgré le passage protégé piétons-cycliste. Ne faudrait-il pas rajouter un stop à la sortie de la déchetterie ? La piste continue avant de longer la route de Bonnétable.
Là, c'est un peu nos "Hunaudières" : la piste est large, plate, en enrobé et avec une bonne visibilité jusqu'au carrefour de la ZAC de la Pointe (Fenouil, Grand Frais, etc.).
Le franchissement du rond-point se fait sur les passages protégés et doit être prudent car il y a une forte circulation automobile (desserte des commerces, du centre de remise en forme et de la déchetterie).
Traversée prudente, donc, avant  la ligne droite qui mène au rond-point qui dessert Sargé.
Arrivée au rond-point, point final de cette nouvelle piste.
Traversée du rond-point et là, grosse déception, la piste s'arrête alors que nous entrons dans l'agglomération de Sargé-lès-Le Mans.
Le problème avec les bandes ou pistes cyclables de Le Mans-Métropole est toujours le même, c'est celui de la continuité. On s'aperçoit trop souvent que la collectivité a réalisé de beaux équipements (bande ou piste), mais, qui, malheureusement, se terminent en eau de boudin en ramenant le vélo dans la circulation automobile et, en particulier, dans les endroits difficiles.
Coût de l'opération pour la collectivité : 678 000 € hors-taxe pour la collectivité pour une piste de 1,42 km.
C'est certain que l'aménagement de cette piste cyclable n'est pécuniairement pas donné  et j'espère qu'il ne gèlera pas d'autres investissements vélo qui pourraient être faits par notre collectivité. C'est, en effet, la première liaison entre une commune de l'agglo avec la ville centre : c'est à signaler et à poursuivre. Quelle sera la deuxième ? Ruaudin ?
À noter également qu'en entrant dans Sargé et en tournant dans la rue des Capucines, il sera possible de retrouver le Boulevard Nature qui vous conduira à Yvré l'Évêque.

lundi 10 novembre 2014

Stationnement payant aux Maillets : avec quelle concertation ?


Pour habiter le quartier et fréquenter ses commerces, je peux témoigner que le projet de mise en place d'un stationnement payant dans le secteur Maillets met celui-ci en ébullition.
D'où vient le problème ?
Pour la ligne T1 (Antarès-Université), un parking relais à chaque terminus permet aux usagers sarthois de l'Ouest (parking Bartholdi) et du Sud (parking Antarès) de garer leur véhicule et d'utiliser le tramway sans gène excessive pour les riverains. Pour la ligne T2 (Espal-Bellevue), il n'existe qu'un parking relais, celui de l'Espal permettant le stationnement aux Sarthois venant de l'Est. Rien n'a été prévu pour les Sarthois arrivant du Nord. Je me suis toujours étonné de cette absence et ce n'est pas faute d'avoir soulevé cette question lors des conseils municipaux du précédent mandat.
Le vice-président Transports de l'agglo de l'époque répondait alors invariablement : « les négociations avec la direction de Carrefour-Market n'ont pas abouti (il était alors question de racheter le parking et de le doter d'un étage supplémentaire tout en assurant à la clientèle de la grande surface la gratuité), mais nous avons trouvé un endroit avenue du Maréchal Lyautey pour y faire un parking de 80 places. » Au regard de la capacité des autres parkings relais, il y avait déja sous-estimation des besoins. De plus, les 80 places promises  se sont transformées en.... 53  !
Les véhicules venant du Nord (Sargé, Savigné l'Évêque, Bonnétable, etc...) se sont donc empressés une fois remplies les places de parking nouvellement créées avec la ligne T2, de déborder, entraînant pour les riverains les problèmes de stationnement prévisibles. Les places de la grande surface Carrefour-Market ont pallié le manque dans un premier temps... avant que son directeur ne décide d'y faire installer des barrières... 
Non, la construction de la ligne n'a pas supprimé  de places de stationnement  !
C'est souvent un argument avancé : la construction de la ligne T2 aurait restreint le nombre de places de stationnement. Pour avoir suivi le problème lorsque j'étais élu, la seule remarque du commissaire-enquêteur, à l'époque, était que le nombre de places de parking devait être conservé. Ce qui a été fait. Faut-il rappeler l'amputation de la cour de la maternelle des Maillets, celle de la résidence Joliot-Curie, le nouveau parking de 30 places rue Montaigne ?
Mais cela ne règle pas pour autant la question du besoin d'un parking relais !
Le problème est lié, à mon sens, à deux éléments : l'apparition des premières voitures-ventouse et le rétrécissement des voies-automobile ne permettant plus les arrêts-minute chez les commerçants.
L'annonce du projet municipal de stationnement payant ne passe pas. Qu'on me permette ce petit coup de griffe amical, nos « amis » trotskistes du P.O.I., oubliant qu'ils sont pour l'abolition du patronat, deviennent d'un seul coup les meilleurs défenseurs des commerçants du quartier, animent réunions et lançent pétitions avec le soutien des habitants.
La volte-face du vice-président transports
C'est d'abord une position tranchée, s'abritant derrière la commission mobilité : « C'est une politique que l'on a de ne pas mettre une part de gratuité quand on installe du payant car sinon, au niveau de la gestion, c'est complexe. Cela oblige à faire passer les contrôleurs plus souvent. Donc on a choisi la première demi-heure à 50 centimes, ce qui reste symbolique. »
Ensuite, on se radoucit et on en appelle au Conseil de Quartier : « Nous avons redemandé l'avis du conseil de quartier et nous allons organiser une réunion publique pour voir avec les habitants, quelle est la meilleure réponse possible au problème qui se pose ».
N'aurait-il pas été plus avisé de concerter le conseil de quartier avant la prise de décision ? Étonnant également de ne se souvenir de l'existence des Conseils de Quartiers que lorsque tout va mal...
Les solutions existent...
Il y a un réel refus du stationnement payant dans le quartier (perçu comme une pénalisation par les riverains), pourquoi alors ne pas instaurer une zone bleue ?
Sur les nouveaux disques (qui pourraient être mis à disposition chez les commerçants du quartier), n'est notée que l'heure d'arrivée. Donc très facile de fixer la durée autorisée : une heure par exemple, entre 9 heures et 19 heures. Plus de possibilité ainsi aux voitures-ventouse de squatter les places dans ce laps de temps. Un des arguments avancés pour refuser l'instauration d'une zone bleue, a été que, pour la faire respecter, il faudrait faire passer les gardes urbains plus souvent... Quelle différence avec la surveillance du fonctionnement  des parcmètres ?
A mon avis une solution possible pourrait être : 
    • Moratoire d'un an sur le stationnement payant
    • Instauration d'une zone bleue sur  le secteur visé
   • Mais surtout relance de la construction d'un parking-relais (le secteur du château d'eau des Fontenelles a été souvent évoqué par les habitants du quartier) avec un co-financement Conseil Général - Le Mans Métropole. 

dimanche 26 octobre 2014

Donner d'une main... ce que l'on veut reprendre de l'autre ?


Une bonne nouvelle pour les cyclistes manceaux : la réalisation particulièrement réussie de la mise en place du contresens cycliste rue des Victimes du Nazisme.
Il était attendu... Il est là, entre la rue Rebecca et la Croix de Pierre et permet ainsi une liaison cycliste plus simple entre le Villaret et le centre-ville.
Il débouche ainsi sur le boulevard de Négrier avec un feu « rien que pour nous » avant de rejoindre la Croix de Pierre.
Pour l'utiliser quotidiennement, j'en suis particulièrement satisfait même si j'ai eu le droit à des « gros con ! », « connard! », et plus précisément par une connaissance « connard d'écolo ! », insultes désormais classiques d'automobilistes qui n'aiment pas voir leurs privilèges ébréchés ou alors qui n'ont pas vu ce nouveau contre-sens cycliste. Je me permets donc une suggestion : ne serait-il pas possible à l'entrée de la rue des Victimes du Nazisme d'ajouter un panneau « Attention : nouveau plan de circulation ».
Mais tout cycliste toujours à l'affut des aménagements réalisés par la collectivité, sait qu' il ne faut jamais baisser la garde.  En effet, la presse locale a fait le compte-rendu de la visite du maire et des élus dans le quartier centre, et rapporte qu'il est envisagé de mettre la rue Saint-Bertrand en double sens afin de résorber les bouchons qui se forment au carrefour Chanzy-Bollée-de Gaulle. Cette mise à double sens, si j'ai bien compris, permettrait aux véhicules descendant la rue Berthelot de rejoindre directement l'avenue Bollée sans engorger la rue Chanzy (cf plan ci-dessous).
Certes, mais quand on est cycliste et que l'on regarde la configuration de la rue Saint-Bertrand :
Une bande cyclable, une voie automobile, des emplacements parking, je crains qu'une mise à double-sens se fasse au détriment de la bande cyclable...
Même chose pour la portion de la rue Erpell qu'il faudrait également mettre à double sens :
Il est vrai  encore  que le projet n'est pas totalement formalisé. J'espère que les élus cyclistes (si, si, j'en connais...) resteront vigilants, sachant que, quand il y a des choix à faire, le vélo est trop souvent sacrifié sur l'autel de la circulation automobile. Faut-il rappeler la suppression de la bande cyclable rue Gougeard quand celle-ci a été remise en double sens (photo ci-dessous) ?
Au moment où il y a une volonté gouvernementale d'engager la transition énergétique (développement des transports en commun, déplacements doux,...) la politique cycliste de notre collectivité doit trouver toute sa place.

mercredi 8 octobre 2014

Sénateur-maire-président, maire-président-sénateur, président-sénateur-maire ?


Hormis les déclarations de la porte-parole municipale de l'UMP, je n'ai guère vu de réactions à l'interview de Jean-Claude Boulard parue dans le Maine-Libre du samedi 4 octobre (une partie est ICI). Je m'attendais à des réactions à gauche et puis... rien... Quitte à passer une fois de plus pour l'iconoclaste de service, il est bon quand même de donner quelques éclairages sur les réponses apportées par le nouveau sénateur-maire-président et en particulier sur l'avenir de la mairie du Mans.
D'abord le cumul. Je ne vois pas pourquoi ce qui ne sera plus possible en 2017 est acceptable en 2014. En 2009, les socialistes se sont prononçés contre le cumul et l'ont inscrit dans leurs statuts. « L'exigence démocratique, la transparence et l'exemplarité imposent d'en finir avec cette incongruité française, tant elle empoisonne les mécanismes institutionnels ». Mais cette exigence visiblement n'a pas arrêté le maire du Mans.
Après avoir affirmé lors de la campagne des municipales que, seule, la ville du Mans l'intéressait, il a promis lors de la campagne des sénatoriales qu'en 2017, quand il faudrait choisir entre le mandat de sénateur et de maire, il choisirait son mandat de maire tant il est attaché à notre belle capitale cénomane. (Pourquoi alors s'être présenté ?) Mais voilà, grandes électrices et grands électeurs, le sénateur-maire-président a encore changé d'avis une fois l'élection passée : «  Après [en 2017], je vais devoir choisir. Je peux penser d’ores et déjà à transmettre les clés de la ville à un successeur de talent. » Finies les belles promesses d'antan... et, pour en avoir discuté d'ailleurs avec certaine personne de « talent », les choses seraient en bonne voie. Je pense que ce scénario, Jean-Claude Boulard l'avait en tête bien avant les élections municipales.
Même si il nuance ses propos par la suite : « Si j’ai une hésitation en 2017, je continuerai à exercer mon mandat de maire jusqu’à son terme, abandonnant celui de sénateur. », il prépare le terrain auprès des Mancelles et des Manceaux avec l'idée qu'il pourrait éventuellement quitter son mandat de maire en 2017 tout en se préparant une porte de sortie au cas où ... Je n'ose plus parler de respect des électrices et des électeurs...
Je suis vraiment surpris du silence tonitruant des élus EÉLV sur le sujet quand je pense à ce que nous, écologistes, avions pu dire sur la question du cumul. Exeunt les grands discours sur le sujet. Même silence au Parti Socialiste (normal) et au Front de Gauche (beaucoup plus surprenant).
Une remarque aussi sur la réponse du sénateur-maire-président quant aux indemnités, tout fier soit-disant de faire un «geste » : « J’abandonne en effet toutes mes indemnités de maire du Mans et de président de Le Mans Métropole. » Le journal du net (c'est ICI) a estimé à 8 099 € les indemnités de Jean-Claude Boulard. Les indemnités qu'il touchera pour son mandat de sénateur : 5 379,12 € d'indemnité (c'est ICI) à laquelle s'ajoute l'Indemnité Représentative de Frais de Mandat de 6 037,23 € (c'est ), soit un total de 11 416,35 €. Pécuniairement, le sénateur-maire-président est loin de perdre au change...
D'ailleurs, cela aurait pu devenir un argument pro-cumul car nos deux collectivités, ville du Mans et Le Mans-Métropole, vont ainsi économiser quelque 100 000 € par an ! Étonnant que notre sénateur-maire-président n'y ait pas pensé :  « Je me présente aux sénatoriales car, en cette période de disette imposée aux collectivités locales, je leur fais faire des économies ». Ça aurait eu de la gueule...

jeudi 2 octobre 2014

Le départ de Jean-Philippe Magnen


Pour peu de Mancelles et Manceaux, le nom de Jean-Philippe Magnen va évoquer quelque chose. Il est pourtant élu d'Europe-Écologie les Verts au Conseil Régional des Pays de la Loire. Il en est même troisième vice-président et porte-parole des élus EÉLV dans ce même conseil. Il a donc eu le rôle difficile de jouer le « tampon modérateur » avec Jacques Auxiette et les socialistes sur la lutte contre l'aéroport de Notre Dame des Landes.
Au sein de son parti politique, il a franchi tous les échelons pour devenir porte-parole national. C'est donc au sein des Verts que nous avons été amenés à nous rencontrer. Ne partageant pas les mêmes orientations au sein de ce parti, nous nous sommes assez souvent opposés, mais en gardant l'un envers l'autre, du moins pour moi, respect et écoute.
Jean-Philippe vient d'annoncer aujourd'hui son souhait de ne pas renouveler son mandat et de quitter les responsabilités politiques :
« Aujourd’hui, je ne crois plus à la vie politique "traditionnelle", régie uniquement par les partis. Quand nous revendiquions de faire de la politique autrement, il s'avère qu'EELV fait à son tour, et au grand dam de nombreux(ses) d’entre nous, de la politique comme tous les autres partis. [..] La conquête du pouvoir devient le seul objectif de l'action au détriment du pouvoir d'agir pour améliorer le quotidien des gens et le "vivre ensemble" qui reste l'objectif essentiel de l'engagement politique. »
J'aurais très bien pu écrire cette critique de ce qu'est devenue EÉLV.
Mais ce que je retiens le plus dans sa déclaration, c'est cette phrase :
« Je fais le choix à 47 ans de rééquilibrer mes temps de vie. Après 15 années de "vie politique" de presque tous les instants, je vais reprendre une activité professionnelle autour de mon métier de psychothérapeute, à travers un certain nombre de projets que je souhaite mener à l'avenir. »
Elle pose, en effet, la question du cumul des mandats dans le temps.
Quand on pose le problème du cumul, c'est en général l'accumulation de mandats à un temps donné et avec les élections sénatoriales en Sarthe, nous avons été particulièrement gâtés. Jean-Philippe, en reprenant le cours de sa vie professionnelle après 15 ans de mandat, pose clairement le problème du cumul dans le temps. Combien sont-ils aujourd'hui parmi les élus de tous bords et, en particulier à EÉLV, à vouloir en faire autant ? Et pourtant, cela devrait être la règle...
Quand je vois certain, après 38 ans de mandats, se faire élire sénateur après avoir été maire, président d'agglo, conseiller général et député, cela pose un certain nombre de questions sur le fonctionnement de notre démocratie.
Alors merci Jean-Philippe d'avoir posé le problème et bonne chance dans la réalisation de tes projets futurs.

mardi 30 septembre 2014

Sénatoriales : mieux vaut être homme et cumulard !


L'analyse du résultat des dernières élections sénatoriales en Sarthe va ouvrir un boulevard à l'anti-parlementarisme et au rejet des partis politiques qui le caractérise.
Trois cumulards au Sénat
Pas grand chose à attendre des deux nouveaux sénateurs de droite Louis-Jean de Nicolaÿ, maire du Lude, conseiller général du Lude et à ce titre, vice-président du Conseil Général et Jean-Pierre Vogel, maire et conseiller général de Bonnétable, mais que dire de Jean-Claude Boulard, maire du Mans et président de l'agglo Le Mans Métropole entre autres... Jean-Claude Boulard est membre du Parti Socialiste, parti qui a voté une loi anti-cumul censée entrer en vigueur en 2017.
D'ici 2017  comment pourra-t-il assumer ces trois fonctions ? Un maire-président absent parce qu'au Sénat ? Un sénateur absent parce que maire au Mans ? Les Mancelles et les Manceaux ont été trompés lors de leur vote aux élections municipales. Faut-il rappeler à Jean-Claude Boulard sa promesse pré-électorale de mars dernier : « Je suis candidat aux élections municipales, point barre. »
Une victoire pour le Parti Socialiste ?
L'élection de Jean-Claude Boulard était programmée. N'oublions pas qu'entre 2004 et 2014, l'élection est passée d'un scrutin majoritaire à un scrutin proportionnel. Donc sur 3 sénateurs, vu le rapport droite-gauche en Sarthe, il était certain que la gauche aurait un sénateur. Jean-Claude Boulard avait réalisé 30,09 % en 2004 avec un PRG à 3,5%. Il réalise 26,61% en 2014. Élection certes, victoire sûrement pas. Le seul mérite de Jean-Claude Boulard, peut-être, est d'avoir endigué le recul de la gauche sur le département. (Perte de 7 % quand même).
Les manœuvres à droite pour contourner la parité
L'instauration de la proportionnelle donnait logiquement 2 sénateurs à droite et un à gauche La règle de la parité aurait donc dû imposer un homme et une femme à droite. L'UMP, en présentant deux listes et en divisant ses voix en deux, 348 pour Louis-Jean de Nicolaÿ et l'UMP officielle et 323 pour Jean-Pierre Vogel et l'UMP déguisée a évincé Fabienne Labrette-Ménager. Cette éviction, conduite par Dominique Le Mèner, laissera des traces au sein de l'UMP. Car la droite, avec l'UDI, a rassemblé 53,88 % des voix des grands électeurs, donc plus que le meilleur des candidats de droite en 2004, Roland du Luart avec ses 50,96 %. 
Cette éviction de Fabienne Labrette-Ménager en Sarthe confirme également la défaite de la parité dans ces élections sénatoriales au niveau national : 261 hommes et 87 femmes. Affligeant.
La langue de bois d'Europe-Écologie les Verts
Le score de la liste conduite par Sophie Bringuy, 79 voix et 5,24 % dépasse peut-être les voix attendues, toutefois contrairement à ce que souligne son communiqué, il est discutable d'affirmer que ce résultat « atteste de l’ancrage croissant de l’écologie en Sarthe ». Faut-il lui rappeler que Jean-Christophe Gavallet, en 2004, avait réalisé 96 voix et 6,86 %... Drôle d'ancrage.
Il est certain aussi que l'appel au vote utile diffusé en fin de semaine dernière par Jean-Claude Boulard qui en appelait aux écologistes n'a certainement pas favorisé le score d'EÉLV. Pas un mot non plus des élus manceaux d'EÉLV sur la situation de cumul de Jean-Claude Boulard. Silence approbateur ?
L'effondrement du Front de Gauche
Le score d'André Monin, 70 voix et 4,64 %, même s'il rappelle celui de Brigitte Haudebourg en 2004, 61 voix et 4,36 %, ne réprésente certainement pas le poids du Front de Gauche et de ses élus. Il est certain que le Front de Gauche a subi une dispersion de ses voix due, peut-être, au vote utile pour Jean-Claude Boulard.
L'image que viennent de donner les partis politiques lors de ces élections sénatoriales ne va certainement pas redorer leur blason. En faisant élire 3 hommes, et cumulards de surcroît,  ils confirment leurs vieilles habitudes de « politicaillerie ». Dans quelque temps, vous les verrez sûrement s'interroger sur la montée du Front National...

vendredi 26 septembre 2014

Histoire de nez


L'occasion de reprendre la plume était trop belle pour la laisser passer. Puisque certaines et certains effacent mes commentaires dans les réseaux sociaux comme s'ils étaient gênants, autant mettre mon grain de sel à un endroit où je sais qu'ils ne risquent pas d'être effacés.
De quoi s'agit-il ?
Jean-Claude Boulard, candidat aux élections sénatoriales de dimanche prochain, cherchait une occasion de se mettre en avant. Il l'a trouvée par le biais d' une lettre humoristique à la Préfète pour remettre en cause les normes exigées pour la qualité de l'air des lieux fréquentés par les très jeunes Mancelles et Manceaux. Sans s'apesantir sur la question de santé publique, il préférait jouer le héraut des maires qui n'en peuvent plus des normes (et ça, c'est tout bon pour les élections sénatoriales) :
« En cas d’alerte de mon nez ou celui de mes agents, nous ne manquerons pas de réagir sans délai, en ouvrant la fenêtre.  »
Une première question : se serait-il montré aussi cavalier s'il ne s'était pas adressé à une femme ? On remarquera au passage le « mes agents » qui en dit long sur sa façon de présider aux destinées de notre collectivité et sa façon de considérer les fonctionnaires territoriaux.
Cette position amènera les élus Verts de la collectivité à réagir de façon très juste :
« Cela traduit au mieux un trait d’humour douteux, si ce n’est une méconnaissance de cette question de santé publique. » (L'intégralité du communiqué est ICI).
Sauf que le courrier du maire a eu un certain retentissement (c'était le but) et, en particulier, une reprise dans le Canard Enchaîné :


Auréolé alors d'une notoriété nationale, son courrier, avec d'autres raisons sûrement, amènera Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, à annuler mercredi dernier les dispositions prises par le gouvernement de François Fillon qui instituaient le contrôle de la qualité de l'air dans les crèches et les écoles. Ce qui permet à Jean-Claude Boulard de crier victoire dans le communiqué ci-dessous (un clic dessus permet de l'agrandir) :


Victoire ? Les petites Mancelles et les petits Manceaux apprécieront. La qualité de l'air respiré par nos têtes blondes et brunes est le cadet des soucis du maire. Il ne veut pas entendre parler du danger de respirer du formaldéhyde ou du benzène, sans parler des particules fines trop présentes depuis quelque temps dans l'air de notre ville.
Pourtant, un organisme existe pour mesurer la qualité de l'air : il s'appelle Air Pays de la Loire. Cet organisme regroupe les collectivités locales, l'État, des industriels et des associations. Toutes les grandes villes de la Région Pays de la Loire, sauf Le Mans, appartiennent à cet organisme et bénéficient plein pot de toutes les prestations d'Air pays de la Loire. Notre collectivité soutient en subventionnant l'organisme. Elle ne fait donc pas partie du Conseil d'Administration. Pour quelle raison ?
Tout simplement par un diktat de Jean-Claude Boulard qui trouve que l'adhésion coûte trop cher ! Et rien n'a pu le faire changer d'avis... Il considère que ces mesures de la qualité de l'air relèvent du gadget. Mëme chose pour la création d'un pollinarium : jardin composé d'espèces allergisantes dont la pollenisation est surveillée. Sur la page d'Air pays de la Loire, la ville du Mans est cruellement absente (c'est ICI).
Autre action engagée par Air Pays de la Loire, c'est l'étude de l'air respiré par les élèves. Notre maire pense que son nez suffit pourtant prenez le temps de lire cette remarquable analyse de la qualité de l'air de la maternelle Rivoli à La Roche-sur-Yon réalisée par Air pays de la Loire (c'est ICI).
On peut y lire en conclusion : « Cette identification des sources à l’origine de la pollution en formaldéhyde dans les établissements scolaires est une base d’informations précieuse pour les gestionnaires des établissements. Outre des travaux conséquents visant la substitution d’éléments du bâti par des matériaux moins émissifs, travaux à prévoir dans le cadre de rénovations, il s’avère que dans certains cas, le retrait de certains éléments du mobilier ou de décoration peut être une mesure simple et efficace pour diminuer les niveaux de pollution en air intérieur. »
En quoi les écoles du Mans seraient différentes ?
Il n'est plus possible qu'un seul homme décide de ce qui est bon pour les petites Mancelles et petits Manceaux, qu'il décide d'en rire alors que les pollutions de l'air s'aggravent de jour en jour et qu'une ministre lui fasse plaisir en repoussant l'obligation d'analyses sine die.
Notre ville a surtout aussi besoin d'un grand bol d'air... de démocratie !
Quant au nez du maire, laissons la conclusion à Edmond Rostand :

 Pédago : moi Monsieur, si j'avais un tel nez
Il faudrait, air de crèches que je respirasse !

jeudi 14 août 2014

Histoires d'eau


Le conflit israëlo-palestinien de Gaza a vu un déluge d'informations circuler sur le réseau internet : il s'agissait pour l'un ou l'autre camp, avec le renfort  de ses soutiens, de « gagner » la bataille de la communication.
Et difficile de démêler le vrai du faux : il suffit de lire les descriptions divergentes des incidents survenus près de la synagogue de la rue de la Roquette entre source pro-israëlienne ou pro-palestinienne. 
Le 1er août, le site internet « Bella Ciao », proche de l'extrême-gauche, publie un courrier (c'est ICI) dénonçant l'achat par les services de Le Mans Métropole de compteurs d'eau. Le lien est largement diffusé sur les réseaux proches du Front de Gauche et des soutiens aux Palestiniens.
Internet s'enflamme : il suffit de taper sur un site de recherche : « Le Mans eau Palestine » pour s'en rendre compte, et pas toujours dans des termes très sympas : « Honte à la mairie du Mans qui passe un contrat avec une société israélienne en plein massacre à Gaza ! » (c'est ).
Ayant  beaucoup d'amis chez les Verts, je suis contacté, en tant qu'ancien élu, par certains qui me demandent des explications sur cette information et si j'ai participé de près ou de loin à ce contrat. Ignorant tout de cette histoire, je fouille internet pour en savoir plus et je tombe sur un des sites de l'ambassade d'Israël qui relaie bien l'information (le 14 août c'est encore ICI), ce qui lui donnait ainsi un caractère officiel :


Je m'adresse alors aux élus du Mans à travers Facebook : « Même si je me méfie comme de la peste de toutes les informations qui traînent sur le conflit israëlo-palestinien, il semblerait que la ville du Mans ait passé un gros marché de compteurs d'eau avec une société israëlienne comme le confirmerait un site de l'ambassade d'Israël ci-dessus.
Restent à connaître son montant et d'autre part aussi la date du marché passé. Si un élu du Mans peut confimer ou infirmer, ça serait bien car l'information commence à tourner sur internet. »
La réponse me viendra via un mail du cabinet du maire hier, qui lève toute ambigüité :
« Le Mans Métropole pour son approvisionnement en compteurs à eau  potable a passé un marché public avec la société ITRON France qui couvre la période 2012-2015, il concerne 7 500 compteurs par an pour un montant de 625  000 euros TTC.
Le Mans Métropole n’a jamais passé de marché avec la société israélienne ARAD.
Dans le cadre d’un besoin ponctuel lié à un diamètre de canalisation spécifique, Le Mans Métropole a acquis auprès du revendeur Brossette à Thorigné Fouillard (35) un compteur de la marque ARAD en août 2013 et un compteur en juin 2014, pour un montant de 2 700 euros HT.
Le Mans Métropole regrette que des informations fausses sur l’existence d’un marché public avec la société ARAD circulent et suscitent des attaques totalement injustifiées à l’égard de la collectivité. »
France-Bleu-Maine a réussi à contacter la société israëlienne concernée qui a confirmé les éléments donnés par le communiqué de Le Mans-Métropole.
On pourrait penser qu'à la suite de ces échanges, l'ambassade d'Israël aurait supprimé son communiqué. Il n'en est rien à la date du 14 août, ce qui laisse plâner toute l'ambiguïté d'une fausse information. Tout autant que certains sites pro-palestiniens dont le site « Bella Ciao » qui n'ont toujours pas, à ce jour, publié le communiqué de Le Mans-Métropole.
Peut-on être d'accord avec le dicton: mentir, calomnier, il en restera malheureusement toujours quelque chose... surtout sur Internet ?

vendredi 1 août 2014

Les petites polémiques..


François Hollande avait demandé de rappeler la mobilisation générale du 1er aoôt 1914 en faisant sonner le tocsin dans toutes les églises de de France.
Le maire du Mans a refusé en donnant ses raisons : « Cette guerre a été un effroyable massacre. Elle a été déclarée alors que l’Europe se portait très bien, gouvernait le monde et que l’équilibre et l’entente entre les peuples étaient alors en parfaite harmonie. Cette déclaration de guerre s’est transformée en suicide collectif. Moi je veux bien sonner tous les tocsins du monde pour célébrer la paix, pour marquer les armistices. Pas pour marquer des départs au combat et des appels à la haine. »
Hormis le fait que sa démarche ait été complètement individuelle et que j'eusse préféré une décision du conseil municipal, je suis entièrement en phase avec Jean-Claude Boulard.
Outre son aspect sinistre (il a même fallu, comme beaucoup, que je fouille Internet pour savoir réellement ce qu'était le tocsin), je n'arrive pas à oublier que le 1er août 1914 est le point de départ de la mort d'un 1,7 million de Françaises et Français dont 300 000 civils.


La droite et l'UMP ne pouvaient pas laisser passer l'occasion d'accuser le maire de manquer au devoir de mémoire. L'UMP polémique et Anne Beauchef conclut : « Quel que soit le jugement que l'on porte sur notre Histoire, c'est la nôtre.  A ce titre, les commémorations sont essentielles. Elles sont un ciment. Ne doit-on commémorer que les événements historiques qui n'ont pas été des "erreurs humaines"? C'est aussi pour éviter que l'Histoire ne se répète qu'il faut commémorer ».
Commémorer, certes, mais j'avoue, je préfère me souvenir du 11 novembre 1918 et de l'armistice qui  a mis fin à cette guerre responsable de presque 19 millions de morts.
En tant qu'élu, j'ai été présent à de nombreuses commémorations pendant mon mandat de 6 ans et j'ai même, lors de deux intérims du maire, présidé la commémoration de la libération du Mans par les forces alliées.
Mme Beauchef et M. Pigeau, vous étiez vous aussi élus et je ne vous ai pas beaucoup vus dans ces cérémonies-là. Alors, avant de donner des leçons...

Les chantiers d'insertion de Culture et Liberté ne doivent pas mourir...


Culture et Liberté est une association Loi 1901 et fait partie des mouvements d'éducation populaire sur le département de la Sarthe. À ce titre, elle intervient beaucoup dans la lutte contre l'illettrisme et dans l'intégration et l'autonomie des personnes d'origine étrangère à travers des ateliers d'apprentissage de la langue française et de la connaissance de notre pays.
Un autre secteur de l'association est celui des chantiers d'insertion. Ces chantiers sont destinés à intégrer en priorités des personnes au R.S.A, mais aussi de jeunes habitants en milieu rural qui ne sont pas admissibles au R.S.A. La capacité d’accueil est de 59 personnes et  l’encadrement est assuré par 14 personnes en contrat à durée indéterminée, complété par 3 autres personnes au siège de l'association.
L'organisation de ces chantiers est remise en cause par la baisse des financements publics et la part du financement par l'association des contrats aidés. Bref, l'association cherche une compensation financière de 70 000 € annuels qu'elle ne trouve pas à l'heure acuelle.
Parmi les chantiers d'insertion que Culture et Liberté pilote, j'en connais deux :
• les jardins du Soleil dont j'ai souvent parlé (c'est ICI). Ce jardin est ouvert au public, produit des légumes pour les adhérents et anime des ateliers jardinages pour les écoles du quartier.

• les jardins Tavano, mêmes objectifs avec, en plus, un travail commun avec le Centre Social du Patis-Saint-Lazare.
J'ai pu apprécier, en tant qu'élu, le superbe boulot effectué par ces deux chantiers avec des personnes précaires, leur permettant de sortir de l’isolement, de se reconstruire socialement, d’acquérir de nouveaux savoirs et, surtout, de travailler sur un futur projet professionnel.
Il n'est pas possible de rayer de la carte toute cette action alors que le chômage et la précarité ne cessent d'augmenter. Culture et Liberté s'est donc adressée aux collectivités locales (Conseil Général et Le Mans Métropole) et n'a toujours pas trouvé la somme qui lui permettait de survivre. Le Conseil Général ne veut plus s'impliquer dans ce genre d'insertion et la décision de Le Mans Métropole  se fait attendre.
12 000 personnes au RSA en Sarthe, dont 7 000 sur l'agglomération du Mans ne méritent-elles pas un peu plus de considération ?
En attendant, vous pouvez signez la pétition mise en ligne ICI.

samedi 19 juillet 2014

samedi 12 juillet 2014

Cela fait cher du poulet...


En général, les médias locaux  sont très attentifs aux faits et gestes de François Fillon qui, même s'il a rejoint les cieux parisiens, a gardé des attaches sarthoises grâce à son beau château de Beaucé dans la commune de Solesmes.
Donc grande a été ma surprise de voir à peine repris par ces mêmes médias locaux les documents mis à jour dans le grand déballage des comptes de l'UMP ! Car « notre » ancien Premier Ministre n'a pas été épargné.
Le 31 mai 2007, alors Premier Ministre, François Fillon, locataire de Matignon, débarque en Sarthe pour vanter l'excellence du poulet de Loué (c'est ICI).
Et tout le monde de se féliciter que « François le fidèle » n'hésite pas à venir de Paris pour assister à l'assemblée générale des producteurs des poulets de Loué. Sauf que...
En parcourant les documents mis à jour dans l'échange de boules puantes entre les tenors de l'UMP, apparait cette facture. Elle a été établie par une compagnie d'hélicoptères à destination de l'UMP pour avoir transporté le 31 mai 2007 « notre cher François » sur les terres sarthoises. (Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir):
Oui, vous avez bien lu : 6593,75 € pour la petite escapade... et tout ça facturé à l'UMP, parti financé en partie par des fonds publics. Chapeau l'artiste...
Il affirmait pourtant à l'époque, avant de préconiser un plan de rigueur, que la France était en faillite. Peut-être aurait-il dû se l'appliquer à lui-même... Et si vous voulez aller plus loin, vous trouverez ICI quelques traces des chers déplacements héliportés de François Fillon. À ne pas manquer.

mercredi 9 juillet 2014

Bio-diversité scolaire...


Les classes prépas des lycées du Mans recrutent leurs élèves non seulement sur la ville du Mans mais également sur le département de la Sarthe voire plus largement sur l'Académie de Nantes.
Du fait que ces élèves sont bacheliers, ils relèvent de l'Enseignement Supérieur, même s'ils poursuivent leurs études en lycée. Et c'est là que le bât blesse... aucun internat n'est susceptible de les recevoir. Et donc ces étudiants se voient obligés de rechercher des chambres en ville, ce qui n'est jamais évident , et à des prix bien supérieurs à ceux des internats de l'Éducation Nationale.
Le problème est récurrent : chaque année le Conseil Régional des Pays de la Loire, dont dépendent les lycées, est interpellé mais il se range derrière l'argument : « les classes prépas dépendent de l'Enseignement Supérieur et c'est donc à l'État de prendre cette question à sa charge ». Mais, rien ne bouge si bien que des enseignants ont pris le taureau par les cornes en proposant une association facilitant la recherche de chambres en ville (c'est ICI). Mais cela ne résoud pas le problème du coût des études et d'un accès facilité aux études supérieures.
Comment ne pas mettre en parallèle l'intransigeance du Conseil régional des Pays de la Loire sur cette question et sa grande mansuétude vis à vis de l'Internat Sportif de la ville du Mans ! Parlons-en...
Cet internat sportif de 89 places (tout près du Lycée Sud) a coûté quand même la bagatelle 3,2 millions d'euros à la Région (sans compter le million investi par la ville du Mans et celui investi par le Conseil Général de la Sarthe, c'est ) ! Il était censé recevoir de jeunes sportifs stagiaires professionnels du club de foot du Mans FC, du club de basket du MSB ou encore de jeunes de Samouraï 2000. Avec, en plus, 180 000 euros annuels pour l'encadrement toujours financés par le Conseil Régional !
Et, comme cela ne suffisait pas, Région, Département, Ville vont être mis encore à contribution pour régler l'ardoise de 60 000 euros laissés par la faillite du club de foot du Mans FC.
Alors, j'ai du mal à comprendre une telle différence de traitement de la part du Conseil Régional. Et la « bio-diversité scolaire »? Oubliée ? Surprenant de la part du Conseil Régional des Pays de la Loire et de son vice-président chargé de l'éducation, par ailleurs si sensibles aux questions de bio-diversité.

vendredi 4 juillet 2014

Lettre à ma puce...

Ma petite puce,

Grâce à Isabelle, ton institutrice qui se dévoue tous les jours, tu sais presque lire. Mais pas suffisamment encore pour lire la presse ou les informations relayées par Internet.
Donc, tu ne sais pas encore que des enfants trisomiques comme toi, ont été accueillis « à part » comme des « bêtes curieuses » au parc Disneyland de Paris.
Ben oui, ma puce, pour être accueillie dans ce parc, il faut montrer patte blanche et si tu essayes de rentrer comme tous les enfants, les agents de ce parc remarqueront vite que sur ta jolie frimousse, tu as quelques caractères « gogol ».
Alors tu seras aiguillée vers une file « déficients mentaux » pour mieux te faire sentir que tu n’es pas comme les autres.
Mais ça, tu ne le sais pas… tu vis dans ton monde encore protégé.
Tu es encore dans l’enfance, tu rejoins tous les matins tes potes de la CLIS de l’école Clairefontaine où chacun fait tout pour t’intégrer.
Tout comme encore les éducateurs du SESSAD « La Courte Échelle »  qui t’apportent tout le soutien moral pour franchir toutes les étapes sociologiques et physiques de ta vie.
Tout comme encore Pascal, Clément, Quentin , Oscar et tes potes de la Bertoche qui t’apprennent le théâtre, l’expression corporelle pour que tu sois une « grande » dans ta vie.
Sans compter tes mamies, tes papis, Céline et Guillaume, tes parents et Mathieu, ton petit frère qui, quotidiennement, t’apportent l’amour que tu recherches tant.
Alors oublie-les vite les cerbères de Disneyland et tu sais, si tu veux rire, chanter, faire les fous et même des bêtises, tu peux compter sur ton grand-père.
Si tu veux que je te fasse Mickey, Donald, Pluto, etc…. pas de problème, ma puce, ça marche…
Oui, vraiment tout pour t’éviter cette discrimination inacceptable réservée aux « déficients mentaux », comme ils disent à Disneyland.

« T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
Oublie-les, les grands cons
Qui ont fait ça.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
J't'en supplie, mon p'tit loup,
Ne pleure pas. »

Ton papy Yves


jeudi 3 juillet 2014

Le fait du prince...


Non rien ne change à la mairie du Mans : malgré une réelection difficile due à une volonté des Mancelles et des Manceaux de voir un peu plus de démocratie dans les prises de décisions, malgré la poussée du Front National aux élections municipales et européennes, la vie continue à la mairie du Mans comme par le passé. Un seul être décide, et de tout... Deux faits récents sont encore là pour le prouver.
Tout d'abord, l'annulation autoritaire de la fête « Le Mans fait son cirque ». On peut comprendre que Jean-Claude Boulard soit très attentif à l'utilisation des fonds publics et ne souhaite pas financer des spectacles qui risquent d'être annulés. Pourtant, dans un courrier daté du 17 juin, les compagnies avaient affirmé leur volonté de jouer. Elles s’engageaient à ne pas facturer les représentations en cas d’annulation. Respectant le droit de grève, elles ne pouvaient pas, par contre, s'engager sur la tenue de ces spectacles. Aucune discussion : le maire a annulé tous les spectacles, n'autorisant que la parade du samedi soir où il semblait bien seul lors du défilé... et bien loin du char des intermittents.
Avons-nous entendu l'adjointe à la culture sur le sujet ? Avons-nous entendu les groupes politiques de la majorité ? Les élus Verts s'y sont essayés, mais dans une succession de communiqués se contredisant plus ou moins : difficile de soutenir en même temps le mouvement des intermittents et Jean-Claude Boulard !
Le maire a donc décidé cette annulation, refusant de prendre parti sur le problème des intermittents, se contentant d'une pirouette rapportée par une journaliste du Monde : « Le 18 juin 1940, jour de l'appel du général de Gaulle, on n'a pas demandé à Maurice Chevalier ce qu'il pensait !  ». A-t-il oublié que Maurice Chevalier avait été accusé de collaboration à la libération ? Ou alors, fan inconditionnel de la pou-ou-ou-le du Mans, voulait-il affirmer un goût partagé pour les gallinacés (c'est ICI) ?
Lors de la parade, les intermittents n'ont d'ailleurs pas mâché pas leurs mots envers l'équipe municipale :
Le deuxième fait n'est pas bien grave, mais traduit néanmoins un certain état d'esprit. Beaucoup de grandes villes ont mis à disposition du public des écrans géants permettant de suivre les matchs de la coupe du monde brésilienne. Certaines télés ont d'ailleurs relayé les moments de liesse autour de ces écrans géants lors du match France-Nigéria. 
Au Mans... le public manceau aura ses écrans géants... si la France va en finale. Voilà, Mancelles et manceaux, si vous êtes sages, vous l'aurez votre écran géant... mais c'est moi qui décide !
Faut-il rappeler à notre maire qu'il existe deux écrans géants à la MMArena particulièrement sous-utilisés ? Ou alors faut-il conseiller aux amateurs de covoiturer à Mamers où sera installé un écran géant pour le match France-Allemagne?

jeudi 19 juin 2014

La triple tromperie de Jean-Claude Boulard


Jean-Claude Boulard vient de se porter candidat aux prochaines sénatoriales. Cette candidature porte tous les signaux d'une tromperie : tromperie envers ses alliés à la mairie du Mans, tromperie envers les Mancelles et les Manceaux et tromperie envers les militants socialistes.
• Tromperie envers les Verts.
Déjà en 2004, Jean-Claude Boulard se présentait aux élections sénatoriales. Il était battu et même devancé par Marietta Karamanli. Je me souviens alors de la colère de Dominique Niederkorn qui avait rappelé à Jean-Claude Boulard son engagement de ne pas se présenter à une élection nationale et de se consacrer essentiellement à « sa » ville (engagement qui lui avait permis alors de cumuler la mairie du Mans avec la présidence de le Mans Métropole).
Promesse qu'il avait renouvelée en 2008. Je n'ai pas oublié non plus lors des débats préparatoires aux élections municipales de 2014, les discours de certains membres d'Europe-Écologie-Les Verts qui, avant de s'engager derrrière Jean-Claude Boulard, affirmaient qu'une des qualités premières de celui-ci avait été de renoncer à des mandats nationaux pour se consacrer exclusivement à la ville du Mans. Ils ont bonne mine aujourd'hui.
On attend avec impatience la réaction de ceux-ci, mais viendra-t-elle ? Seul candidat annoncé, notre apparatchik national allonnais a fait acte de candidature à ces sénatoriales. Mais son jeu ne trompe personne : faire monter la pression et négocier un ralliement éventuel à la liste socialiste pour profiter d'une future doublette aux élections cantonales et devenir ainsi conseiller général ! Stratégie à trois bandes dont il est coutumier.
• Tromperie envers les Mancelles et les Manceaux.
Faut-il rappeler les déclarations de Jean-Claude Boulard lors de la campagne des dernières municipales ? « Je suis candidat aux élections municipales, point barre. » (C'est ICI).
Il est bien certain, à cette époque, que Jean-Claude Boulard savait qu'il se présenterait à ces élections sénatoriales. Il a donc trahi les Mancelles et les Manceaux en faisant croire le contraire.
Cela aurait peut-être changé beaucoup de choses au niveau des résultats des élections municipales puisque, rappelons-le, sa liste n'a été élue qu'à la faveur d'une triangulaire avec 1526 voix d'avance sur la liste UMP.
• Tromperie envers les engagements du Parti Socialiste.
En octobre 2009, lors d'un référendum organisé dans leurs rangs, les militants socialistes de la Sarthe se prononçaient contre le cumul à une forte majorité (c'est ). Un peu plus tard, Christophe Counil,  premier fédéral du Parti Socialiste, se félicitait du vote de la loi anti-cumul par le Parlement : « Adopté dès 2009 par référendum par les militants socialistes, porté avec force et constance par le Parti socialiste depuis de nombreuses années, le non-cumul des mandats a ainsi été inscrit dans le Règlement intérieur de notre Fédération pour être mis en œuvre dès les élections municipales de 2014. ». (C'est ICI). Christophe Counil avait déjà mangé son chapeau en ne pouvant pas empêcher les députées Marietta Karamanli et Françoise Dubois de cumuler en entrant dans l'exécutif de Le Mans Métropole. Mais là, ce n'est plus un chapeau qu'il mange ! Devenir dauphin nécessite parfois certaines concessions...
« Le Sénat n'est qu'une maison de retraite pour privilégiés de la politique », avait affirmé, avec tant de justesse, Noël Mamère. Comment ne pas en être persuadé avec la candidature de Jean-Claude Boulard ! Nous aurons peut-être jusqu'en 2017, date à laquelle la loi anti-cumul prendra effet, un sénateur-maire cumulard. Comment pourra-t-il assumer ce statut de sénateur éventuel avec les 7 autres fonctions et mandats déjà assumés ? Jean-Claude Boulard affirme qu'il assumera son mandat de maire jusqu'au bout, mais comment pourrait-on le croire un seul instant ? Et puis, jusqu'en 2017, tellement d'eau sera passée sous les ponts...
La presse régionale récemment relatait une visite de quartier du maire à la Cité des Pins. Jean-Claude Boulard voulait comprendre pourquoi ce quartier avait voté à 30% pour le Front National. Le comportement d'homme politique, qui se croit indispensable et irremplaçable pour cumuler autant de mandats, lui fournit déjà un début de réponse...

jeudi 12 juin 2014

24 heures du Mans et Droits de l'Homme


Allez un petit coup de gueule... il y avait longtemps !
Mardi 10 juin, le prince saoudien Abdulaziz bin Turki Al Saud, pilote d'une Ferrari aux 24 heures, a été reçu à la mairie du Mans en présence du maire et d'élus. Il est difficile de croire que ce prince a été reçu seulement en tant que pilote des 24 heures du Mans mais sûrement aussi en tant que représentant de son pays.


Cette réception me choque profondément parce qu'elle s'est faite en mon nom et celui de toutes les Mancelles et Manceaux puisque la médaille d'honneur de la ville lui a été remise.
Ce prince, en effet, fait partie de la famille qui règne de manière dictatoriale sur l'Arabie Saoudite. 
Extrait de Wikipedia : « Les femmes n'ont quasiment aucun droit ni aucune liberté en Arabie saoudite et sont légalement sous la tutelle des hommes. L'Arabie saoudite est le seul pays au monde où les femmes ne peuvent pas conduire. »
Faut-il encore rappeler que l'Arabie Saoudite applique la charia ? Que l'homosexualité est passible de la peine de mort ? Que la mixité est interdite dans les endroits publics ? Où l'on se fait arrêter quand on dénonce la pauvreté (c'est ICI) ?
Le « prince » s'est d'ailleurs félicité de cette réception sur son compte twitter : « It was an honor today for me and my brother to be welcomed by the Mayor of Le Mans and the Islamic community in presenting us with the medal of the city ». Question : quels étaient donc les représentants de la « communauté islamique » ?
Je me suis donc étonné sur twitter de cette réception et j'ai été assez surpris des réponses des élues (dont l'adjointe déléguée à la lutte contre les discriminations) et élus. Jugez-en plutôt :
• « 1fois au Mans une cérémonie commence par "votre altesse " un prince participe aux 24h du Mans »
• « Ceux là sont progressistes et militent pour +de droits. La fille d'un des pilotes est elle même pilote. Pas de conclusion attive (sic)... »
• « Sa fille pilote était présente nous l'avons encouragée ! Elle veut courir les 24h aussi. »
Alors, si la fille du prince veut courir les 24 heures...ouf... la démocratie est en marche ! 
Triste également de voir un élu d'Europe-Écologie les Verts participer à cette réception.
Finalement, les Droits de l'Homme (et ceux de la Femme) s'arrêteraient-ils là où commencent les 24 heures du Mans ?

jeudi 29 mai 2014

Reconstruire...


Que rajouter aux résultats de ces élections européennes ? Tout a été dit et certainement mieux que je pourrai le faire ici.
• Quant aux analyses qui ont été faites, j'en retiendrai surtout une : celle de la « France délaissée ». Il est vrai que la progression du vote Front National dans les zones rurales laisse sans voix. Il suffit de regarder, par exemple, la carte de la Sarthe :


Il est flagrant, hormis quelques petites tâches bleu-clair (majorité UMP) et la tache rose de la métropole mancelle (où le Parti Socialiste a gardé la majorité d'une courte tête), que les communes rurales ont donné la majorité au Front National (bleu foncé).
Disparition des commerces, services publics en berne, baisse des finances publiques, etc..., les communes rurales se sentent délaissées et Dominique Dhumeaux, maire de Fercé-sur-Sarthe et président de l'association des maires ruraux le rappelle en termes forts : « En zone rurale, ce sont des gens modestes qui prennent la crise en pleine gueule. Des gens qui ont le sentiment d'être des citoyens de seconde zone. ».
Devenues des territoires abandonnés, les régions rurales périurbaines sont devenues depuis quelques années des territoires où s'est installé le vote de protestation contre le « système ». Et, chose inquiétante, ce vote semble se structurer et il est fort possible que le déficit d’intégration sociale dans cette France délaissée ait amplifié les résultats du vote pour le Front National.
• La deuxième réflexion que m'inspirent ces résultats est à rattacher aux scores d'Europe-Écologie les Verts. D'abord au niveau national ; le titre du communiqué national « Les écologistes résistent dans un paysage dévasté », me pose question : les dirigeants  EELV ont-ils bien regardé les résultats ? Passer de 16,28% à 8,95% et perdre 10 députés européens, c'est de la résistance ?
Je déplore sincèrement la défaite de Sandrine Bélier qui a tant fait dans la lutte juridique contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ou encore la non-réelection de Catherine Grèze et de Nicole Kiil-Nilsen, porte-parole de la cause sahraouie au Parlement Européen.
Au niveau local : la gauche a encore reculé sur Le Mans (39%) et Europe-Écologie les Verts a réalisé le score de 12,38%. Qu'il me soit personnellement permis ici de rappeler à mes anciens amis certaines vérités.
J'entends encore les arguments de celles et ceux qui se sont engagés derrière le Parti Socialiste dès le premier tour des élections municipales et pour qui partir en liste autonome était inenvisageable car voué à l'échec. Aujourd'hui, le résultat est là : dans un contexte difficile, les écologistes réalisent 12%. Il y avait donc la place, comme certains d'entre nous le réclamaient, pour une liste autonome au premier tour et pour une négociation en position de force avec les socialistes au deuxième tour.
Peut-être, alors, que les écologistes ne  seraient pas aujourd'hui  réduits à s'en remettre aux humeurs du maire pour obtenir une avancée du bio dans les cantines, ou pour faire progresser de 200 mètres le boulevard nature ou encore tout simplement  pour envisager une rencontre avec les étudiants afin de discuter du prix des abonnements SETRAM.
Europe-Écologie les Verts, par sa participation au gouvernement pendant deux ans et par son allégeance  au Parti Socialiste a sa part de responsabilité dans ce naufrage.
Mais, à l'évidence, l'heure n'est plus aux jérémiades ni aux querelles de chapelles. Il est urgent de construire une réelle alternative de gauche, écologiste et citoyenne pour motiver et convaincre les absentionnistes de ne pas laisser le champ libre au vote d'extrême-droite.

jeudi 22 mai 2014

Bio dans les cantines : qu'est-ce qu'on attend ?


Ce jeudi 22 mai était un grand jour : les petites Mancelles et petits Manceaux ont eu droit à du yaourt bio dans les cantines scolaires de la ville ! Mais quid du reste ? D'où venait le veau des paupiettes ? D'où venaient les fraises ?
Le site « Le Mans une Marque » me permet de suivre ce que mangent Marie et Mathieu, mes petits enfants, à la cantine de la ville et de quantifier le pourcentage de bio dans les repas. J'ai fait le calcul et je l'estime à environ 3% sur l'ensemble des repas servis par la collectivité. Donc bien loin des 20% promis lors du programme « commun » Verts-Parti Socialiste de 2008.
Bien loin aussi des 7% (réaffirmés lors de la dernière réunion du conseil municipal par la première adjointe) qui était le chiffre avancé dans le bilan des élus écologistes sur la période 2008-2014. Une fausse vérité de plus... mais il fallait pouvoir crédibiliser l'apport des élus écologistes dans la politique menée par Jean-Claude Boulard.
Allons encore plus loin : la présence d'élus écologistes a-t-elle fait augmenter la présence du bio dans les cantines ? Avant 2008, les petites Mancelles et les petits Manceaux avaient doit à un repas bio complet par mois : ce qui représentait un pourcentage de 5% !
Alors forcément, je tique face à la promesse de la  première adjointe dans son discours de fin de campagne prononcé à l'Espal : « les produits bios dans la restauration collective [devraient atteindre] un objectif de 30% d’ici la fin du mandat. »
Les raisons de cette situation ? Un blocage du maire, soutenu dans sa position par les élus socialistes et communistes, et des élus Verts peu combatifs dans le mandat 2008-2014 dans la commission Éducation chargée du problème. À la question sur les avancées du bio dans les cantines, les réponses obtenues lors du dernier mandat étaient toujours les mêmes :
• Premier temps : la filière bio locale est incapable de fournir les quantités qui seraient demandées.
• Deuxième temps : il est impossible de mettre des critères « bio » dans les marchés publics.
Et c'est ainsi que la ville du Mans arrive aujourd'hui parmi les dernières dans l'introduction du bio dans ses cantines scolaires.
 Le premier argument est recevable, car, c'est vrai, la filière bio a eu quelques retards à l'allumage dans la Sarthe et faire venir le bio d'Espagne ou d'Italie n'a que fort peu d'intérêt. Le bio ne peut se concevoir qu'avec des producteurs locaux. C'est ce qu'a essayé de mettre en place la SCIC Bio d'Ici mais, devant la frilosité des collectivités locales, elle s'est trouvée en sérieuse difficulté financière (j'en ai déjà parlé ICI) et Reporterre, fanzine écologique, y a consacré un long article (c'est ). Il manque 30 000 € à Bio d'Ici pour se relancer. Et pourquoi notre collectivité ne ferait-elle pas l'effort ?
Faut-il rappeler les chèques en blanc faits à Renault ? à Colart ?  Il ne s'agirait pas d'un chèque en blanc, mais de fournir à la SCIC un fonds de roulement pour les premières années pour lui permettre de trouver un équilibre économique. N'oublions pas également que Bio d'ICI regroupe une quinzaine de producteurs qui ont fait des investissements importants et propose une structure d'insertion de travailleurs handicapés.
Pourquoi l'effort financier consenti pour le fonctionnement de la MMArena ou du centre culturel des Quinconces ne serait-il envisageable quand il s'agit d'assurer davantage de produits bios dans la nourriture des petites Mancelles et petits Manceaux ?
Quant au deuxième argument, il ne tient pas la route. Les articles 14, 45 et 53 des marchés publics (c'est ICI) permettent d'inclure des clauses environnementales dans les appels d'offres.
Donc toutes les conditions peuvent être réunies rapidement afin de développer une filière bio locale capable de fournir une nourriture sans pesticides et plus saine pour nos enfants et petits enfants. Aujourd'hui, ce n'est plus qu'une question de volonté politique... ou plutôt d'un rapport de forces au sein de la majorité municipale.

vendredi 16 mai 2014

Européennes : je voterai pour Yannick Jadot.


Dimanche 25 mai, je voterai pour la liste Europe-Écologie Les Verts conduite par Yannick Jadot. et ceci, sans aucune hésitation. Voici quelques unes des raisons de mon choix :
• Les Verts sont les seuls à ne pas vouloir se lancer dans une politique de repli identitaire et sont les seuls à parler d'États Unis d'Europe avec plus de fédéralisme, seule solution contre la montée des nationalismes exacerbés.
• Les Verts sont les seuls à parler d'une Europe avec zéro carbone et zéro nucléaire pour l'horizon 2050, amenant l'indépendance énergétique et des millions d'emplois non délocalisables qui vont avec. Engagement essentiel dans la lutte contre le dérèglement climatique.
• Les Verts veulent une harmonisation fiscale en Europe en combattant l'évasion fiscale des 1000 milliards d'euros par an et je fais confiance totale à Éva Joly pour mener ce combat.
• Les Verts veulent un SMIC européen pour arrêter le dumping social.
Pour les candidats de la région Ouest :
• Je connais les engagements de Yannick Jadot pour l'avoir rencontré plusieurs fois et je lui fais confiance. Il fait partie, en plus, par ses interventions fréquentes, des meilleurs députés européens, ce qui ne gâche rien !
• Le Mans étant jumelée avec Haouza, ville du Sahara occidental, je n'oublie pas le combat de la député européenne Nicole Kiil-Nielsen, numéro 2 de la liste pour la reconnaissance des droits du peuple sahraoui au parlement européen (rappelé très fort dans les discussions entre l'U.E. et le Maroc sur la pêche).
• Je connais également Jérôme Marquet, sarthois de la liste, très engagé dans l'intégration des travailleurs handicapés à travers les Serres des Hunaudières et ardent défenseur de l'Économie Sociale et Solidaire.
J'avoue également avoir été totalement convaincu par la force de conviction (époustouflante !) de Ska Keller, candidate des écologistes à la présidence de la Commission européenne lors du débat opposant les cinq candidats à ce poste.
J'oublierai pour un jour les désaccords que je peux avoir avec les acteurs locaux et nationaux d'Europe-Écologie les Verts. L'Europe est trop importante pour moi pour la laisser faire sans les écologistes.