jeudi 30 juin 2011

Ils sont libres...



Un grand monsieur présent en fin d'après-midi sur la place de la mairie pour la descente de la banderole rappelant les deux otages Stéphane Taponnier et Hervé Ghesquière.
Costa-Gavras s'est joint à nous pour cette manifestation.
S'il savait combien ses deux films « Z » et « L'Aveu » ont pu accompagner mon engagement politique. On sortait de 1968 et je me souviens combien sa dénonciation du fascisme des colonels grecs avait conforté mon engagement et combien je me retrouvais dans la lutte des démocrates grecs.
Puis, il y a eu « L'Aveu » encore plus formateur tant il dénonçait le stalinisme. Il fut pour moi un choc. Costa-Gavras fut lâché par une partie de l'intelligentsia de gauche, (les mêmes qui avaient crié au génie pour son film « Z »), pour avoir dénoncé les tortures staliniennes et je me souviens que nous essayions de trouver des cinés pour projeter son film. Je ne suis plus sûr mais il semble que nous avions réussi à le faire au cinéma Le Patis.
J'aurais aimé échanger quelques mots avec lui pour une fois qu'il était accessible, mais, vous pensez bien, il avait matière à photo et comme d'habitude, il fallait y être. Et comme d'habitude, bousculade, engueulades, etc.  Je ne dirai jamais assez combien cette attitude me répugne...
Cérémonie très œcuménique donc lors de cette descente de banderole :
Et pendant le discours de la représentante UMP du Conseil Général, je ne pouvais oublier les déclarations de Claude Guéant, aujourd'hui ministre de l'Intérieur. Il avait estimé que « le scoop ne devait pas être recherché à tout prix » et mieux, Nicolas Sarkozy avait dénoncé  une «  imprudence coupable ». Des choses que l'on ne peut pas oublier.
D'ailleurs Hervé Ghesquière ne s'est pas gêné ce midi pour démentir ces propos. Il a dit sur France 2 qu'ils n'avaient jamais été mis au courant du danger que représentait leur reportage et que leur premier souci avait été de faire leur boulot de journalistes. Il a aussi  affirmé qu'ils étaient parfaitement au courant de ce qu'ils faisaient : « nous ne sommes pas allés affronter la face nord de l'Everest en tongues ».
Certaines oreilles ont dû siffler !

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