mercredi 6 juin 2012

Poulaillers industriels, ça donne la chair de poule !


Deux projets de poulaillers géants ont été dévoilés pour le département de la Sarthe : celui de Souligné-sous-Ballon (17 km du Mans) dont j'ai déjà parlé ICI et celui du Breil-sur-Mérize (25 km du Mans). Celui du Breil-sur-Mérize est prévu pour l'élevage de 200 000 poules pondeuses avec un bâtiment de 120 m de long et de 10 mètres de haut à deux pas du centre animalier de Pescheray.
Il est difficile de ne pas rapprocher ces deux projets sarthois avec celui de la ferme des 1000 vaches et des 750 veaux d'Abbeville dans la Somme auquel le Préfet donne un avis favorable  (c'est) ou encore celui de la porcherie géante de Folles-en-Limousin dans le département de la Haute-Vienne où il est prévu d'engraisser 4000 porcs. (c'est ICI).
Tous ces projets d'agriculture intensive, et en particulier ceux de la Sarthe, nous inquiètent par les conséquences qu'ils peuvent avoir sur l'environnement. Une des principales, et pas la moindre, c'est l'épandage des lisiers dont on connait les conséquences dramatiques dans ma Bretagne natale : algues vertes et eau potable dépassant les seuils de nitrates autorisés. Alors, bien sûr, en « exportant » ses lisiers, on contourne la réglementation avec ses plans d'épandage, mais le problème reste néanmoins entier.
Autre inquiétude pour notre département : c'est aussi la dégradation de son image. À travers le poulet de Loué, les éleveurs avicoles du département de la Sarthe avaient acquis une belle image de producteurs de poulets de qualité. En soutenant ce type de poulaillers industriels, la firme LDC risque de casser l'image de sa filiale des poulets de Loué.
Il est d'ailleurs surprenant d'entendre employer le terme de « poulet standard » pour le poulet qui va vivre sa vie sur une superficie d'une feuille A4 et de « poulet de qualité supérieure » pour celui qui aura le droit de courir un peu dans la campagne sarthoise !
Difficile encore de ne pas faire un rapprochement avec la mise en redressement judiciaire du volailler Doux.  Depuis plus de 10 ans, les écologistes dénoncent l'absurdité du modèle agro-industriel entretenu par des subventions publiques. (54 millions d'euros pour le volailler Doux en 2011). Il est quand même pour le moins étonnant d'avoir vu ce groupe utiliser des fonds publics pour s'imposer sur le marché mondial. Où sont passés ces fonds ? Sûrement pas pour les conditions de travail des salariés dont l'emploi est aujourd'hui menacé.
Faut-il rappeler que le volailler Doux a également délocalisé une grande partie de sa production au Brésil ? Faut-il rappeler qu'il réimporte en France une grande partie de cette production brésilienne qui lui a coûté 33% moins cher qu'en France ? Et c'est pour concurrencer ces mêmes poulets brésiliens que la FDSEA justifie le projet du poulailler de Souligné-sous-Ballon !
Ouest-France donnait largement la parole ce matin à Charles Doux qui cherchait à justifier son dépôt de bilan. Mais je vous recommande la lecture de cet article du Monde Diplomatique de juillet 2008 pour connaître la vraie réalité du volailler Doux et de tout ce qui tourne autour de l'élevage industriel : édifiant ! C'est ICI. Je m'en suis inspiré d'ailleurs pour le titre de ma chronique.

3 commentaires:

  1. Mais...
    Le consommateur final s'en fiche complètement.
    Il faudrait diminuer le nombre de consommateurs, et pour cela diminuer le nombre de la population. Commençons donc par supprimer la Sécu en général et les allocs en particulier... Tout le reste n'est que du vent...

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  2. Oui tout a fait l'épandage de lisier sur de tel projet !!! Renseignez vous avant de dire des absurdités aussi grosses que vous. Il n'y pas une goûte lisier avec des projets comme celui du Breil ou celui de Souligné.
    Je pense qu'avant de critiquer il faut se renseigner. Sur des Projets comme ceux-là il n'y a pas de mouche car il n'y a pas de fientes humides. Alors qu'un bâtiments de 10 000 poules pondeuses en Loué entraîne beaucoup plus de nuisances pour les riverains comme les mouches, il est impossible de ne pas en avoir avec ce type d'élevage de plus les odeurs c'est une infection ces poulaillers demandez aux riverains de plus avec des poulaillers commes ceux du Breil les fientes sont répartis sur de grandes surfaces de cultures. Alors qu'en Loué allez faire une analyses de sol à la sortie du bâtiment des poules et voyons lequel pollue le plus notre sol, c'est du tout vue c'est le Loué. Alors avant de critiqué et de prendre pour exemple une filiale qui est loin d' être exemplaire réfléchissez un MINIMUM

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  3. en effet il n'y a ps de lisier mais des tonnes de fientes pour lequel aucun plan d'épandage n'est précisé.les fientes seront sèches suite à stockage et je ne connais pas à ce jour de gallinacés qui produisent des fientes sèches.
    le pétitionnaire de souligné a retiré d'elle même son projet car elle n'était pas en mesure de répondre aux question du commissaire enquêteur sur le respect des textes en vigueur.
    ce monsieur devrait aussi mener un minimum de réflexion.je suis riverain du projet de souligné et je soutiens les membres du collectif du breil et je peux vous dire que ces personnes ont mieux étudié le dossier que ce monsieur.

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