vendredi 15 juin 2012

Hybride, vous avez dit hybride ?


La motorisation hybride repose sur une idée géniale : celle de récupérer l'énergie du véhicule en phase de décélération pour charger une batterie électrique, laquelle restitue cette énergie emmagasinée pour soulager le moteur thermique (essence ou diesel) et faire ainsi baisser la consommation de carburant.
Cette invention a commencé à être mise sur le marché en 1997 par Toyota avec son premier véhicule Prius au Japon. Le démarrage fut lent et la Prius fut déclarée véhicule de l'année en 2005. J'ai eu la chance d'en conduire une pendant 7 ans avec des consommations de carburant étonnantes : Le Mans-Toulon (1000 km) avec moins de 50 litres par exemple.
2012 : les 24 heures du Mans découvrent le moteur hybride avec 15 ans de retard ! Audi et Toyota seront présents avec ce type de véhicule. On peut toutefois regretter que les moteurs hybrides de ces véhicules ne soient pas là pour réduire leur consommation, mais tout simplement pour leur donner de la puissance supplémentaire afin d'aller plus vite ! Un vrai détournement de cette vraie bonne idée.



Même si certains constructeurs ont mis sur le marché des véhicules hybrides (Toyota, Honda, Lexus, Peugeot), cette forme de motorisation reste confidentielle. Les constructeurs ne voulaient pas, en effet, investir dans ce type de véhicule car ils estimaient que l'économie réalisée en carburant était compensée par la différence de prix entre l'essence et le diesel. Ils ont donc préféré investir dans le véhicule diesel (Peugeot ne met sur le marché que des véhicules hybrides électricité-diesel).
On voit aujourd'hui où leur aveuglement a conduit. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient d'alerter cette semaine sur le côté cancérogène des échappements des moteurs diesel (c'est ICI). 
Les gaz d'échappement des moteurs diesel contiennent, en effet, du monoxyde d'azote et des particules fines, responsables des cancers du poumon et de la vessie.  Le nombre des décès dus à cette pollution est très controversée(de 19 000 européens à 42 000 français...) et je ne risquerai pas d'avancer un chiffre. 
Mais la réalité est là. J'avais alerté à travers ce blog les dangers de cette motorisation (c'est ICI) lors de la pollution aux particules fines de notre ville au mois de mars. Je me souviens également des moqueries et des sourires en coin à l'époque ("Encore un truc d'écolo ! Etc., etc.). Notre ville essaye depuis de faire un effort d'information (incitation aux établissements municipaux à s'abonner aux données d'Air Pays de la Loire, relais des alertes sur le site de la ville). Mais il ne suffira pas de s'adresser un satisfecit comme dans le dernier journal municipal sur la qualité de l'air de notre ville (3e en oubliant de dire que l'étude a porté sur 18 villes !) ; il faudra surement prendre d'autres mesures autrement plus coercitives.

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