lundi 13 septembre 2010

De l'air...



L'abandon de la Présidence du Conseil Général de la Sarthe par Roland du Luart a donné naissance à une lutte fratricide entre deux successeurs potentiels : Jean-Marie Geveaux et Dominique Le Mener, tous deux membres de l'UMP. Et les arguments volent haut ! Il en est même certains qui sont amusants...
Le premier utilisé par Jean-Marie Geveaux : « il faut un président du Conseil Général  qui se consacre à plein temps à sa tâche. » Un coup de pied de l'âne à son adversaire, député de la 5ème circonscription.
Mais Jean-Marie Geveaux oublie un peu vite qu'il fût en même temps député de la deuxième circonscription et vice-président du Conseil général entre 1994 et 1997.
Le second utilisé par Dominique Le Mener : celui du candidat des villes (J.M. Geveaux) et du candidat des champs (D. Le Mener). D. Le Mener cherche à affirmer sa légitimité dans le fait qu'il est important que le Président du Conseil Général soit issu du monde rural pour contre-balancer le poids politique de la ville du Mans.
N'est-ce pas un peu vite oublier, M. Le Mener, que vous étiez conseiller général du canton Le Mans-Est-Campagne entre 1992 et 2004 avant d'être battu par Jean-Luc Fontaine, maire d'Yvré-l'Évêque et que vous vous êtes réfugiés peu glorieusement dans un canton plus sûr pour un candidat de droite, celui de Montmirail ? Alors, comme candidat du monde rural, on peut faire mieux...
En fait, voilà deux candidats qui valsent avec les mandats :
Jean-Marie Geveaux, élu depuis 1992 et qui fût conseiller municipal du Mans, conseiller général, conseiller régional, député, vice-président du Conseil Régional, aujourd'hui membre du Conseil Économique, social et environnemental grâce à M. Fillon après sa défaite eux dernières législatives..
Dominique Le Mener, élu depuis 1989 et qui fut, lui aussi, conseiller municipal, conseiller général, conseiller régional, député, vice-président du Conseil Général, vice-président du Conseil Régional
... peu importe le mandat, pourvu que l'on ait l'ivresse du pouvoir !
Pour qu'une démocratie soit vivante, il faut redorer l'image du politique. Et pour cela, éviter les mandats multiples et les bails électoraux.
À quand des têtes nouvelles ?

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