L'air de notre ville est pollué gravement depuis la journée de samedi. Les chiffres relevés par Air Pays de la Loire (c'est ICI) sont sans appel.
L'indice ATMO est la plus grande des quatre mesures effectuées pour les particules fines, le dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote et l'ozone. Or depuis samedi, sur Le Mans, l'indice ATMO est à 9 (échelle de 1 à 10), autant dire catastrophique.
Cette pollution est due à l'excès de particules fines dans l'air et l'excès de particules fines résulte essentiellement de la circulation automobile et, en particulier, des véhicules diesel.
Le graphique montre que la situation depuis samedi est inquiétante car la limite des 50 µg/m3 (seuil d'alerte) est largement dépassée depuis samedi. Logiquement la préfecture se doit de lancer une procédure d'information (pour les populations à risque) dès que les 50 µg/m3 sont atteints et une procédure d'alerte pour le seuil de 80 µg/m3 . J'ai eu beau chercher sur le site de la Préfecture (lundi vers 11 heures), je n'ai rien trouvé. La seule information émanant de la Préfecture est trouvée sur le site d'Air Pays de la Loire (c'est LÀ) avec seulement un message de recommandations alors que le seuil d'alerte avait été atteint ce matin à 2h45 avec un niveau de 85
µg/m3 .
Il est vrai que la procédure d'alerte est très contraignante tant au niveau de la circulation automobile, mais également pour toutes les activités sportives (interdites) des jeunes de 6 à 15 ans. N'a-t-on pas anticipé sur une baisse de niveau dans la matinée ?
Il n'en demeure pas moins que ce grave problème de pollution qui se renouvelle de plus en plus reste posé. Ces dernières années, la politique de la SNCF n'a fait que l'accroître. La suppression du wagon isolé a jeté des milliers de camions sur les routes. Les exemples d'Altadis (tabac) et Cristal-Roc (eau minérale) sont encore présents dans toutes les mémoires.
Ce mouvement va être encore amplifié par la politique des carrières de Voutré (Mayenne) qui abandonnent le fret ferroviaire pour mettre leurs camions sur l'axe Voutré-Sillé le Guillaume-Le Mans. Cette mesure va augmenter le trafic poids-lourds de 15% sur le département de la Sarthe. Si le prix du transport routier était évalué à son coût réel (instauration d'une éco-taxe poids lourds), nous n'en serions pas là.
Raison de plus pour participer à la manifestation organisée par le syndicat CGT des Cheminots (le tract est ICI) place de la Préfecture mercredi 28 mars à 11 heures pour défendre le fret ferroviaire et condamner la solution choisie par les carrières de Voutré.
Il est vrai que la procédure d'alerte est très contraignante tant au niveau de la circulation automobile, mais également pour toutes les activités sportives (interdites) des jeunes de 6 à 15 ans. N'a-t-on pas anticipé sur une baisse de niveau dans la matinée ?
Il n'en demeure pas moins que ce grave problème de pollution qui se renouvelle de plus en plus reste posé. Ces dernières années, la politique de la SNCF n'a fait que l'accroître. La suppression du wagon isolé a jeté des milliers de camions sur les routes. Les exemples d'Altadis (tabac) et Cristal-Roc (eau minérale) sont encore présents dans toutes les mémoires.
Ce mouvement va être encore amplifié par la politique des carrières de Voutré (Mayenne) qui abandonnent le fret ferroviaire pour mettre leurs camions sur l'axe Voutré-Sillé le Guillaume-Le Mans. Cette mesure va augmenter le trafic poids-lourds de 15% sur le département de la Sarthe. Si le prix du transport routier était évalué à son coût réel (instauration d'une éco-taxe poids lourds), nous n'en serions pas là.
Raison de plus pour participer à la manifestation organisée par le syndicat CGT des Cheminots (le tract est ICI) place de la Préfecture mercredi 28 mars à 11 heures pour défendre le fret ferroviaire et condamner la solution choisie par les carrières de Voutré.
Il faut tempérer l'inquiétude ambiante en rappelant qu'Air Pays de la Loire a abaissé son seuil d'alerte depuis le début de l'année. D'où l'accroissement de la fréquence et de la gravité des alertes à la pollution de l'air. C'est ce qu'explique une ingénieure dans le journal du 9 février de RCF Le Mans : http://podcast.rcf.fr/emission/140060
RépondreSupprimerContinuez d'écrire, vos remarques sont toujours pertinentes.
Merci de votre remarque ou plutôt compliment. Il me semble pourtant que les seuils d'information et d'alerte (50 et 80) sont des mesures gouvernementales et ne dépendent pas d'Air Pays de la Loire. J'ai essayé de "podcaster" votre lien mais je n'ai pas réussi.
RépondreSupprimerÀ noter le communiqué d'Europe-Écologie Les Verts :
RépondreSupprimer"L’écologie n’aurait plus sa place dans la campagne ? Pourtant la réalité se rappelle à nous.
Du 24 au 26 mars, l’organisme « Air Pays de la Loire » a mesuré au Mans des taux de particules fines très supérieurs aux moyennes habituelles… Le seuil de 50 microgrammes par m3 a été dépassé. C’est la limite au-delà de laquelle la population doit être informée.
Plus grave, dans la nuit du 26 mars le seuil d’alerte (plus de 80 microgrammes par m3) a été franchi. Qui l’a su ? Pourtant, dit Alexis BRAUD au nom d’Europe Écologie Les Verts, « il s’agit de notre santé, en particulier celle des enfants et personnes âgées. Je m’étonne que les mesures nécessaires, réduction de vitesse par exemple, n’aient pas été prises par les autorités, notamment la Préfecture ».
Au-delà de ces mesures d’urgence, Europe Écologie Les Verts rappelle l’importance de la prévention.
« La présence de particules fines résulte principalement des émissions des véhicules diesel, en particulier des poids-lourds », note Rémy BATIOT. « Or la circulation des poids-lourds ne cesse de s’amplifier sur nos routes : Cristal-Roc, Altadis, les carrières de Voutré… ont choisi de quitter le rail pour revenir au camion. C’est le résultat de la combinaison de deux facteurs : la politique SNCF sur le fret et la déréglementation féroce du secteur routier ».
Europe Écologie Les Verts le réaffirme : il y a urgence à inverser cette tendance. Les règles de protection sociale doivent s’appliquer à tous les transporteurs roulant en France et il faut inciter les entreprises à repositionner leur fret sur le rail.
Cela contribuera à rétablir durablement la qualité de l’air sur la ville du Mans et le département de la Sarthe."
Bonjour aux lecteurs et lectrices du blog d'Yves Ollivier
RépondreSupprimerComme lui, nous les porte-parole manceaux du parti Europe-Écologie-Les verts, nous sommes laissés emporter par les chiffres et les courbes de pollution aux particules fines qui montent, qui montent... oubliant que pour qu'une alerte soit déclenchée il fallait que les seuils soient dépassés par la moyenne des relevés durant 24 heures - ce qui, heureusement, n'est pas encore arrivé sur Le Mans. Pourtant, même si la moyenne reste en dessous du seuil d'alerte, depuis 5 jours nous respirons un air pollué plusieurs heures par jour. Nous ne retirons donc rien de l'analyse des causes et de celle des quelques pistes de solution indiquées dans ce communiqué. Mais tout son début a été modifié. Vous trouverez la nouvelle version, seule à devoir être prise en compte, à l'adresse suivante :
http://sarthe.eelv.fr/2012/03/alerte-a-lair-au-mans-2/
Pour le groupe Le Mans-Agglo d'EuropeÉcologie Les Verts,
Sylvie Granger
C'est bien de le rappeler. Merci Sylvie !
RépondreSupprimer