jeudi 16 décembre 2010

Le budget 2011 au Conseil Municipal




Long, long conseil municipal... Commencé à 9 heures ce matin, il a fini à 17 heures. Mais le budget 2011 méritait bien  les exposés de tous les adjoints en délégation.
Il fut interrompu un peu de façon abrupte par l'arrivée de Michel Rocard qui, venu dédicacer un livre dans une librairie du Mans, était invité par notre Maire, « dernier rocardien », comme il aime tant à se définir. L'ancien premier ministre est bien trop vite accaparé par les candidats socialistes aux cantonales pour que j'aie le temps de le saluer. Oui, il est bien loin le temps où il arrivait, presque inconnu du côté de la rue des Trois Tonneaux (qui n'existe plus aujourd'hui), près de la rue de « Ah-Ah » dans les locaux du PSU pour animer nos premières réunions. C'était le bon temps où il était le chantre inconditionnel de l'autogestion. S'en serait-il souvenu ? C'était en 1966 ou 1967.... où, à quelques uns, nous venions également de créer une section UNEF au Mans.
Le budget a donc été adopté avec un vote contre de l'UMP (pouvait-il en être autrement ?). Les arguments de l'opposition n'ont pas volé haut... Nous avons ainsi appris que Le Mans était ainsi « une ville fantôme » où il ne faisait pas bon de se promener la nuit. Chicago quoi... donc police municipale, vidéo-surveillance, etc. Le leitmotiv habituel !
Quant au reste des délibérations, je me suis abstenu sur celle qui définissait le règlement intérieur du nouveau stade car trop attentatoire au droit à l'image du citoyen. Le futur spectateur, en effet, doit consentir et accorder gratuitement à l'organisateur le droit d'utiliser et de reproduire son image. Insupportable.
Je voterai également contre une délibération présentant un avenant à la concession du nouveau stade. Cet avenant présentait, en effet, un coût supplémentaire du nouveau stade de plus de 2 millions d'euros dont la moitié à la charge de la ville.
Ces deux millions correspondaient à des coûts supplémentaires de vidéo-surveillance (680 000 €) et d'autres aménagements nécessaires pour une homologation par la Ligue de Football. Cela m'a permis d'alerter mes collègues du coût réel de la vidéo-surveillance et de dénoncer les diktats de la Ligue de Football.
Il me semblait indécent, en effet, de voter un blanc-seing d'un million d'euros (la moitié de la somme pour notre collectivité) alors que, dans le même temps, je rencontre les bureaux des Conseils de Quartier pour leur demander de renoncer à certaines animations de quartier. 
D'autre part, quand on voit que dans les travaux supplémentaires, il y a la construction d'un parafoudre, d'accès handicapés, de contrôles de billetteries et des réaménagements de parking, n'est-on pas en droit de s'interroger sur la sincérité du contrat signé au départ ? Est-on certain que bientôt il n'y aura pas une nouvelle facture ?
Tous ces doutes m'ont amené à voter contre le financement de ces travaux supplémentaires.

1 commentaire:

  1. « Des policiers et des caméras de surveillance, tout de suite ! », tel pourrait être le slogan de l’UMP en France si ce n’était pas déjà celui de la populiste UDC en Suisse… Reste qu’en matière de sécurité, l'UMP reste l'UMP. La preuve ? Que ce soit au Mans ou ailleurs, c'est toujours la même antienne : développer la police municipale et multiplier la vidéosurveillance, pardon la vidéoprotection, même si elle ne protège de rien en vérité, pas même des agressions... Bref, les cellules locales de l'UMP ne font que psalmodier les incantations gouvernementales, toujours la même rengaine sécuritaire avec juste un oubli, un petit oubli : c'est le contribuable qui paie leurs fantaisies, le même contribuable qui paie deux fois pour une sécurité de moindre qualité car les insuffisances de la police municipale et de la vidéosurveillance sont, bien évidemment, sciemment oubliées – tout comme sont omises les suppressions massives dans la police et la gendarmerie nationales. Voilà à quoi est réduite la Majorité présidentielle, bousculée par les scandales politiques et débordée sur sa droite par un Front national vindicatif. Dès lors, celle-ci ne voit plus qu’une seule alternative : la surenchère sécuritaire !

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