Un peu de temps hier lundi... je me retrouve donc à faire les courses dans une grande surface mancelle.
La période de ce début de printemps est une lutte sans merci entre les distributeurs pour savoir celui qui aura les premières fraises, les premiers haricots, les premières tomates... et maintenant les premiers melons.
Même les marchés de détail subissent cette pression consommatrice. Notre monde est devenu fou !
Le Poitou-Charentes, cher à Ségolène Royal, est connu comme la plus grande région productrice de melons dont les célèbres «Rouge-Gorge» et le melon charentais s'est fait un joli nom.
Les pousses venant des serres sont mises en terre fin mars pour une production vers la fin juin : il faut un peu plus de trois mois pour faire un beau melon.
Attendre fin juin pour manger du melon, mais vous n'y pensez pas...
On va donc produire du melon de « type » charentais au Sénégal. À Kirène (50 km à l'est de Dakar, ville natale de Ségolène en plus...), le kilo de melon se vend 0,53 €. C'est vrai qu'en Afrique, la main d'œuvre ne coûte pas cher... Il arrive aujourd'hui à 2,49 € dans cette grande surface mancelle.
Entre-temps, il aura fallu lui payer l'avion... mais manger du melon un 12 avril n'a pas de prix ! Qu'importe la quantité de CO2 rejetée dans l'atmosphère pour assurer son transport.
Manger du melon à cette époque de l'année, ça reste un peu bizarre!
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