Le statut d'élu, par ses multiples représentations, nous amène à rencontrer une foule d'anonymes. Il y a presque trois ans j'acceptais de devenir administrateur de la résidence sociale Mandela, puis trésorier. À ce titre, je participe assez souvent aux activités de la résidence et je rencontre assez souvent ses 80 résidants.
Et parmi toutes ces rencontres, il y a en avait une qui m'avait beaucoup marqué : celle d'Édouard.
Édouard était incroyable. Arménien, il parlait 5 à 6 langues et était un peu l'interprète de la résidence où tant de nationalités se croisent. Il en était la mémoire vivante et il n'était pas le dernier à vous interpeller pour raconter un bout de sa vie. Et Dieu sait s'il avait bourlingué... et on se prenait toujours un peu de temps pour l'écouter.
La dernière fois que je l'ai vu c'était le 14 décembre à l'occasion de la remise des cadeaux de la ville aux anciens de la résidence. Toujours aussi discret, avec son léger sourire...
Édouard est mort hier. J'espère que son dernier voyage sera pour Erevan, lui qui disait :
« [...] C’est un peu dur loin de sa famille, même les animaux ne vivent pas loin de leurs bébés, mais pas de solution, obligé de vivre comme cela [...] »
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