Je m'étais pas mal trompé le 5 avril en disant que le phénomène apéro géant n'avait pas pris sur notre ville. En me trompant de site internet, je m'étais pas mal fourvoyé.
Le phénomène « flash-mob » (mobilisation éclair), initié par Facebook, avait pour but au départ de générer des « freeze » (gels). Un « freeze » consiste à rassembler un maximum de personnes invitées à rester immobiles dans la position dans laquelle elles se trouvent au moment d'un signal donné. Au Mans, nous avions eu un assez spectaculaire Place de la République (c'est ICI).
Sauf que des petits malins ont détourné le « flash-mob » en rassemblement pour un apéro géant. Et sur notre ville, à cette heure, 5143 personnes s'y sont inscrites (c'est LÀ), sans compter les 6372 personnes qui ne savaient pas encore si elles seraient présentes.
L'initiative, qui pouvait être rigolote au départ, a pris des caractères inquiétants dans certaines villes où ce genre de rassemblement a eu lieu. 3000 à Nantes, 4000 personnes à Rennes et 30 comas éthyliques, 7000 à Brest et 5 comas.
Notre collectivité pouvait avoir deux attitudes : ou viser l'interdiction ou essayer d'encadrer afin d'éviter au maximum les débordements, si débordements ont lieu. L'interdiction ne semble pas servir à grand chose : à Caen, 2000 personnes se sont rassemblées malgré l'interdiction préfectorale.
Donc nous avons choisi la deuxième solution en évitant que le tram traverse la République, en fermant le parking de la République et en y installant des containers à verre. De plus, les agents de tranquillité de la ville seront présents. Je suis convaincu que c'était la meilleure solution.
Reste néanmoins le coût pour la collectivité : toutes ces mesures ne sont pas gratuites. À Brest, il en a coûté 53 000 € ! Un petit peu cher quand même. Et je n'ose imaginer non plus le coût pour notre collectivité d'un nettoyage d'une éventuelle bataille de polochons ! En effet, un sous-groupe s'est créé au Mans et appelle à une bataille de polochons ce même 15 mai.
Ce phénomène Facebook continue et en Argentine, avec le même genre d'appel, 11 000 lycéens ont séché les cours ! Ça ne m'étonnerait pas que dans cette période de mai, cette initiative ne soit pas reprise !
"7000 à Brest et 5 comas"
RépondreSupprimerC'est habituel à Brest non ?
C'est une bretonne qui vous le dit.
On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec la mobilisation politique. Il est si difficile de mobiliser les gens pour manifester, défendre leurs intérêts. Pour un apéro, ça semble plus facile.
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