lundi 17 mars 2014

Cour de récréation...


La préparation des élections municipales de notre ville fait beaucoup bouger les lignes chez les organisations politiques mancelles.
L'UMP éclate pour donner naissance aux listes d'Alain Pigeau et Christelle Morançais, le Parti Communiste éclate entre les pro-Parti Socialiste et les pro-Front de Gauche, le Parti de Gauche est secoué par la désertion d'un de ses adjoints suivie de la démission de deux de ses principaux animateurs, et les Verts, sans militants, ne sont plus audibles. Bref... une redistribution totale des cartes où les militants politiques amis d'hier sont adversaires aujourd'hui et réciprroquement.
De plus, le débat politique prend une drôle de tournure ces temps-ci. Alain Pigeau et Christelle Morançais s'empaillent et se menacent de procès sur l'utilisation du logo UMP. Le Front de Gauche, dans le même temps, traite les anciens élus communistes ralliés à Jean-Claude Boulard de « prétendus communistes  qui n’ont en réalité qu’un seul mot d’ordre : Nos places d’abord ! »
Tandis que les colistiers de Jean-Claude Boulard, relayés par son cabinet (est-ce vraiment son rôle ?) tapent à bras raccourcis sur les colistiers du Front de Gauche accusés d'avoir fait un barbecue lors de leur fête de vendredi soir à la salle du Royal avec, photo et commentaires à l'appui :


«Voyez les vilains du Front de Gauche qui font un barbecue en plein pic de pollution et endommagent l'asphalte. Qui va payer ? ». Certes, si l'information est confirmée, il n'y a pas de quoi se vanter...
Mais, que dire ? Si nos amis socialistes avaient été aussi attentifs à la bonne gestion des deniers publics quand ils votaient, le petit doigt sur la couture du pantalon, la construction d'une maison du loup pour plaire à leur maire préféré, c'est certain qu'ils seraient plus crédibles aujourd'hui ! Heureusement que la montreuse de loups a déserté...
Il faut dire qu'en plein pic de pollution, certains colistiers de Jean-Claude Boulard se découvrent l'âme écolo après l'instauration de la journée de transports en commun gratuite de vendredi...
Peut-être, m'étais-je réjoui trop vite car cette mesure de bon sens, déjà prise beaucoup trop tard, n'était pas reconduite samedi matin alors que le pic de pollution n'avait jamais été aussi haut (110 microgrammes au m3 à 6h30). Mais ne l'oublions pas, nous sommes en période électorale...
Bref, au lieu de ça, la campagne prend l'image d'une cour de récréation.... et ce n'est vraiment pas ce que les Mancelles et Manceaux attendaient...
Je persiste à penser que les électrices et les électeurs attendaient un débat constructif sur l'avenir de la MMArena plutôt que... sur celui de la poule du Mans ! Voire un vrai débat contradictoire sur la gratuité des transports en commun sur la ville ou encore sur les mesures à prendre en cas de pollution grave comme celle que nous venons de vivre.

1 commentaire:

  1. Il y a une montée de fièvre dans les partis politiques, ce n’est pas la première fois, élections obligent… On se rabibochera après, malgré quelques rancœurs persistantes…

    Le dernier paragraphe a retenu mon attention.
    A propos du stade MMArena, il y a eu une initiative de la liste Front de gauche en la personne de Bernard Lebrun, un vendredi soir du mois dernier. Marc Deligny (EÉLV ou ex-) était présent et est intervenu pour apporter des précisions, il s’est même fait applaudir.
    Et à propos des mesures à prendre en cas de pollution grave, il faut bien dire que nous sommes acculés, tant il y a de facteurs : circulation routière et aérienne, centrales électriques au charbon (ou à la lignite comme en Allemagne), industrie, y compris — et j’ai du mal à le croire — le feu en cheminée ouverte... Et quand s’ajoute un vent de nord-est poussant des masses d’air pollué dans notre ciel… Que Paris décide tardivement de mettre en place la circulation alternée, pourquoi pas, c’est mieux que rien, mais pour être efficace, il faudrait que ce soit la France entière, et même au-delà. On me rira au nez en disant que c’est de l’utopie, surtout ceux qui n’ont que les mots « croissance », « emploi », « progrès » à la bouche. Il aurait fallu, il y a longtemps déjà, revoir à la hausse la taxe sur le gazole, gazole qui, paradoxalement, revient plus cher à produire (pour l’acceptation par les automobilistes de cette mesure qui leur fera grincer les dents, diminuer en même temps la taxe sur le sans plomb afin d’inciter à l’achat de voitures moins polluantes). Hollande-Hayrault avaient parlé au début du quinquennat d’une voiture « propre » consommant 2 litres de SP aux 100 kilomètres, projet enterré. La gratuité des transports urbains en commun ? Oui, mais j’émets des réserves car rien n’est gratuit, ce qui l’est étant considéré comme ne valant rien, sans valeur. Je suis donc, personnellement, pour qu’ils soient moins chers. Bien que je doute que cette mesure amène davantage d’usagers car les réfractaires le demeureront (ils disent que c’est trop compliqué, trop d’attente, surtout quand il faut changer de ligne). Ceci dit, « un vrai débat contradictoire », je suis pour.

    J C

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