Dimanche 5h30, le lever est tôt : tenir un bureau de vote nécessite d'arriver à 7h15 pour tout installer. Je passe ma journée à présider le bureau 57, situé à l'école Michel-Ange à deux pas de l'ancien quartier des Bruyères. 70% de participation et exactement le même nombre de votants qu'au premier tour. Les résultats sont prévisibles dans ce bureau fortement ancré à gauche : François Hollande « écrase » Nicolas Sarkozy, mais je remarque toutefois le nombre important de votes blancs issus sûrement du vote Front National du 1er tour.
Le service population, sur le pont, nous accueille à la Mairie pour le traitement des résultats et les commentaires vont déjà bon train puisque on connait déjà les résultats par l'intermédiaire des médias étrangers. Un pote travaillant dans un institut de sondage m'appelle : François Hollande est à 51,9%.
Sur Le Mans, beau succès de François Hollande annoncé par le maire : 60,28%. Les tweets commencent à se propager et certains, au lieu de se réjouir de cette victoire collective, en profitent pour se l'arroger. Un peu plus de modestie les honorerait et nous aurions aimé les voir un peu plus souvent ces quinze derniers jours...
Direction le local d'Europe-Écologie-les Verts : on se fraye un passage rue Nationale, près du siège du Parti Socialiste entre les voitures stationnées sur les trottoirs . Bon, pour une fois, on va pardonner...
Au local, l'ambiance est heureuse, mais sans trop de débordements non plus. Chacun d'entre nous mesure la tâche qui attend François Hollande et son futur gouvernement. Mais nous sommes chez les Verts : nous mettrons plus d'une demi-heure et pas mal de rigolades à remettre l'image du projecteur à l'endroit !
Fin de soirée, je rejoins la fête place de la République. La fanfare du Lycée Bellevue anime la soirée. Le champagne coule à flot. Je retrouve les militants de gauche que je n'avais pas vus depuis longtemps et qui sont là pour partager leur bonheur. Bonheur d'avoir fermé cette parenthèse de régression sociale, de divisions, de haine de l'autre surtout quand il est immigré. Bonheur aussi de mettre sous le table nos différences politiques un instant.. Bonheur de rire, de se chambrer... Une dernière bière à la terrasse d'un des rares cafés ouverts et, seule, la nuit franchement froide mettra fin à cette folle journée.
"Bonheur d'avoir fermé cette parenthèse de régression sociale, de divisions, de haine de l'autre surtout quand il est immigré".
RépondreSupprimerJe dis comme sur Facebook : J'aime !