samedi 12 novembre 2011

Non, je ne me trompe pas d'ennemi...


Beaucoup de réactions à mon article d'hier et les critiques qui reviennent le plus souvent, ce sont celles qui évoquent la non-dénonciation des responsabilités. Il est vrai que je ne les ai pas évoquées dans le post d'hier tellement elles étaient évidentes pour moi.
Voilà maintenant plus de 10 ans que Nicolas Sarkozy, par ses différentes fonctions directes ou indirectes, est responsable de la sécurité de notre pays, soit comme Ministre du Budget, Ministre de l'Intérieur ou encore Président de la République. Sa politique en la matière est un échec total. Et ce n'est pas moi qui le dis, mais le rapport de la Cour des Comptes qui dénonce le fiasco de la politique mise en œuvre pour lutter contre la délinquance.
Dans notre ville, nous mesurons tous les jours l'effet dévastateur de la suppression de la police de proximité et la suppression des postes de fonctionnaires. 
La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), joli terme pour parler des suppressions de postes de fonctionnaires, fer de lance de la politique sarkozyste dans la fonction publique, a laissé les domaines de l'éducation, de la santé et de la sécurité complètement sinistrés avec, entre autres, les 10 000 postes supprimés dans la Police Nationale. 
Le commissariat de notre ville a été frappé comme les autres même si certains s'en défendent. D'ailleurs, le syndicat Alliance local, que l'on ne peut pas accuser d'avoir des sympathies pour la gauche, réclamait aujourd'hui, dans la presse, 10 postes de plus pour faire face à l'activité liée à la prison des Croisettes. C'est une belle démonstration que les 10 fonctionnaires de police réquisitionnées par l'ouverture de la prison des Croisettes ne sont pas sur le terrain à faire de la police de proximité !
Alors les conséquences de cette politique éclatent tous les jours : le journal « Le Monde » s'en est fait l'écho dans un article assez retentissant au mois d'août : « Où est la police ? » que vous trouverez en cliquant ICILes collectivités locales se retrouvent à gérer les manques d'effectifs de la Police Nationale et l'augmentation des actes délictueux.
Les élus UMP du Conseil Municipal réclament à cor et à cri la création d'une police municipale, trop contents de voir transférer les charges d'une mission régalienne vers les collectivités locales. Les électeurs manceaux, à une large majorité, ont tranché clairement lors des dernières élections municipales puisque cette question avait été au centre du débat entre nos deux listes.  Aujourd'hui, ces mêmes élus UMP, indirectement responsables de l'insécurité en ayant soutenu la diminution des postes de fonctionnaires de police, essayent de masquer leur incurie en réclamant l'installation de la vidéo-surveillance dans notre ville.
Aujourd'hui, nos collectivités se trouvent à gérer cette situation. Certaines, souvent gérés par des maires UMP, investissent des sommes folles dans la vidéo-surveillance.
Mais combattre la délinquance, ce n'est pas succomber à des mesures flattant la fibre populiste. Lutter contre le sentiment d'insécurité de nos concitoyens en installant des caméras de vidéo-surveillance, ce n'est pas lutter contre la délinquance. Nous, élus Verts, souhaitons qu'une réelle politique de prévention, médiation, dissuasion, mais aussi, sanction et réinsertion soit enfin mise en place.
Non, je ne me trompe pas d'ennemi...

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