vendredi 18 novembre 2011

La mémoire courte...


26 avril 1986 : le réacteur de Tchernobyl explose. Les conséquences sont terribles : 5 millions de personnes touchées, 10 000 décès arrivés ou à venir, populations évacuées...
12 avril 2011 : le réacteur de Fukushima ne résiste pas aux conséquences du tremblement de terre et  du tsunami qui frappe le Japon. Les conséquences sont terribles aussi : évacuation des populations dans un périmètre de 40 km autour au moins pour 20 ans sans compter les conséquences à venir.
Oubliés ?
27 décembre 1999 : plus près de nous, la tempête souffle avec une violence inouïe, les eaux montent dans l'estuaire de la Gironde et envahissent la centrale du Blayais, provoquant l'arrêt en catastrophe des 3 réacteurs en service. Alain Juppé, maire de Bordeaux, est réveillé par le Préfet qui envisage de faire évacuer sa ville.
Oublié ?
Alors « folie » de fermer 24 réacteurs nucléaires comme le prévoit l'accord EÉLV-PS ? Faut-il encore écouter les rotomontades de Nicolas Sarkozy qui affirme qu'un tremblement de terre et tsunami sont impossibles en France, que le nucléaire français est le plus sûr et que l'on peut dormir tranquilles !
Aujourd'hui, l'Institut de Radio-protection et de Sécurité Nucléaire (IRSN) livre ses conclusions sur les centrales nucléaires françaises : « installations fragiles... [...] ces petits défauts peuvent avoir des conséquences graves [...] ; installations non calibrées pour résister aux aléas extrêmes : inondations, séismes, incendies [...] ; en cas de rejets radioactifs inéluctables, la protection des populations environnantes doit être renforcée. »
Des conclusions qui font froid dans le dos de la part d'un organisme que l'on dit pourtant proche du lobby nucléaire. À rajouter aux 2 000 points de malfaçon constatés par le même organisme sur le chantier de l'EPR à Flamanville. Vous avez dit sécurité ?
Le Parti Socialiste n'a pas les mêmes conclusions que nous, écologistes sur le sujet. Soit. Alors évitons les sujets qui fâchent... mais cela n'a pas dû suffire car EDF et AREVA se sont obligés d'intervenir dans les négociations avec les déclarations mensongères de Henri Proglio et les interventions d'Areva sur les portables des négociateurs du Parti Socialiste.
Tout ce tapage médiatique a finalement montré qu'il n'y avait qu'une seule candidate favorable à la sortie du nucléaire et capable de s'opposer aux petites manœuvres du lobby nucléaire, c'est Éva Joly ! Et ça, il ne faudra pas l'oublier le 22 avril 2012 au moment de glisser son bulletin dans l'urne !
Une dernière remarque aussi :
La presse n'a pas manqué de relater les difficiles négociations entre Europe Écologie les Verts et le Parti Socialiste, et aussi les éclats de voix de la dernière réunion du bureau national du Parti Socialiste. Stéphane Le Foll, secrétaire fédéral, apparaît comme un des partisans de la ligne dure avec les écologistes : « [...] quoi qu'on fasse, les écologistes, c'est un nid d'emmerdes ! »
Les 8 collègues écologistes dont je suis, qui travaillent au Conseil Municipal du Mans sont très heureux d'apprendre dans quelle estime il nous tient. Mais ce dérapage ne viendrait-il pas du surmenage de Stéphane qui doit aujourd'hui concilier son travail de conseiller municipal du Mans, vice-président de Le Mans-métropole chargé des finances, Député Européen, secrétaire départemental du Parti Socialiste et responsable de la campagne de François Hollande ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire