Plein de vélos ce soir à la Maison Pierre Perret : c'est l'assemblée générale de l'association de cyclistes Cyclamaine. Plus de 100 personnes et beaucoup d'élus.
J'y suis à double titre : cycliste quotidien et aussi élu chargé des quartiers. Me déplaçant dans tous les endroits de la ville du fait de ma délégation, je commence à bien connaître les aménagements cyclistes de la ville, mais aussi les manques et les points noirs. Il me faut donc choisir mon statut : ce soir, je serai élu et je n'évoquerai donc pas les quelques problèmes que je peux rencontrer lors de l'utilisation quotidienne de ma bicyclette.
Mais les adhérents sont bien là pour évoquer tous les griefs qu'ils ont contre les services de la ville et donc les élus. Certains ne me semblent pas justifiés puisque l'association Cyclamaine participe activement au Comité de Pilotage Vélo et est donc très souvent à l'initiative de nouveaux aménagements.
1) le manque de continuité des pistes et bandes cyclables : ils ont raison. La continuité Sud-Nord manque avec entre autres le non-aménagement de la rue Chanzy. Jean-Louis Prigent, Vice-Président Vert aux Transports, les rassure en leur disant que cet aménagement est budgété et donc, en bonne voie.
2) le manque de double-sens cyclables. C'est faux car ils se multiplient. Il ne faut pas croire, comme le faisait remarquer un participant, qu'un coup de pinceau suffise. Je lui avance l'exemple de la rue Lionel Royer où l'établissement de ce double-sens a nécessité des travaux importants pour assurer la sécurité des cyclistes.
3) l'absence de la passerelle Madeleine-Coulaines. Nous les rassurons : l'étude technique va bientôt commencer, mais reste le problème épineux de l'acquisition de terrains sur la commune de Saint-Pavace.
4) l'intérêt de la location de vélos. Jean-François Soulard, Président de la SETRAM, défend le principe en affirmant qu'avec la location des vélos, la SETRAM complète son offre sur la ville. Il évoque également un deuxième point de location.
5) le problème du stationnement unilatéral-alterné qui ralentit l'élaboration de bandes cyclables dans certaines rues étroites. Certains participants souhaiteraient des mesures coercitives. Nous leur expliquons que le problème n'est pas si simple du fait des désaccords systématiques entre les riverains des côtés pair et impair.
À l'heure actuelle, 150 km sont aménagés (bande ou piste) sur les 1000 km de voirie. Nous soulignons l'effort de notre équipe dans le domaine en insistant bien que c'est un changement de culture dans une ville qui a toujours pensé « automobile » dans ses aménagements.
Je ne pense pas que l'on ait réussi à les convaincre. Normal. L'association est une association lobbyiste, donc souhaiterait que l'on aille plus vite... et , ce soir, en empruntant sur mon vélo la file du milieu du boulevard Louis Cordelet pour rattraper la rue Sièyès, je me disais qu'ils avaient bien raison !
Le cycliste avait remplacé l'élu !
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