samedi 16 mars 2013

Contradictions...


Le Lion's Club, organisme philantropique, organise chaque année une vente de tulipes au profit de la lutte contre le cancer. Il y a quelques années, ces tulipes étaient cultivées sur un terrain près de l'Université et je me souviens m'y être arrêté plusieurs années pour en cueillir et apporter ainsi ma petite obole à cette campagne.
Tout se perd, puisqu'aujourd'hui le Lion's Club se contente de revendre des tulipes cultivées par d'autres. Et pas n'importe quel autre !
Ce matin, dans une grande surface mancelle, je suis surpris de voir que ces tulipes proviennent d'un horticulteur sarthois bien connu qui revendique les origines sarthoises de ses tulipes et, qui, en profite aussi pour faire sa publicité pour ses roses du Kenya.

Sauf que ces roses sont produites dans des conditions écologiques et sociales désastreuses que j'avais déjà dénoncées dans une précédente chronique (c'est ICI). Dans cette grande production de roses africaines, les pesticides  sont, bien sûr, utilisés à grande échelle et  les effets cancérogènes  de ces mêmes pesticides sont maintenant connus et dénoncés.
Voilà donc comment on peut être à la fois des deux côtés de la barrière... donner l'impression que l'on encourage la lutte contre le cancer et indirectement contribuer à la progression de celui-ci.

2 commentaires:

  1. ça c'est de l'information, bravo!

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  2. Paul H. Armand18 mars 2013 à 17:00

    Ca me fait penser au Prix Nobel de la Paix, alors que les frères Nobel étaient des fabricants de dynamite ! Lorsque l'un des deux mourut, la presse se déchaina tellement sur Nobel le dynamiteur que son frangin eut l'idée du Prix Nobel pour laisser d'eux une image plus positive. C'était les grands débuts des opérations de "relations publiques" dont fut adepte Rockefeller. C'était une des pires ordures de l'histoire depuis le début de la révolution industrielle. Mais grâce à des dons philantropiques, il est presque passé entre les gouttes !

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