jeudi 15 juillet 2010

Mais où s'arrêteront-ils ?




Photo prise ce matin au Leclerc des Fontenelles. Étonnant, non ?
Pas tant que cela tellement  le « bio » est porteur en ce me moment... 
Donc l'essence est bio maintenant... garantie sans pesticides ni produits chimiques... sans dégagement de CO2. Il ne manque plus que le label « Agriculture Biologique » sur les pompes ! 
On nous prend vraiment pour des billes...
Est-ce un abus de langage pour parler de ce que certains appellent « bio-carburants » ? Déjà que nous, Verts, refusons cette appellation car, en fait, ce sont des carburants issus de matières végétales... nous lui préférons le terme d'agro-carburants car il n'y a rien de bio là-dedans !
On nous a rabâché que ces agro-carburants seraient la panacée et qu'ils remplaceraient avantageusement ceux issus du pétrole fossile qui n'existera plus dans un délai assez bref à l'échelle humaine. Mais n'oublions pas que le dégagement de CO2 émis par une automobile roulant à l'essence issue du pétrole fossile ou à l'agro-carburant restera le même ! Sans compter les ravages de la déforestation pour les produire... Le Brésil en est un exemple désolant...
Que les publicitaires arrêtent ce genre de méthode en prenant les consommateurs pour des imbéciles ! 
Ainsi, au Kenya, la « Kenya Jatropha Energy Limited », filiale d'une société italienne s'apprête à se lancer dans la déforestation de 50 000 hectares (soit à peu près le 10ème de la superficie du département de la Sarthe !) et déplacer 20 000 personnes pour produire des agro-carburants. L'Europe a, en effet, décidé que 10 % des carburants consommés en 2012 devraient être issus de matières « renouvelables ».
Alors, Monsieur Leclerc, avez-vous mesuré l'impact de votre politique soit disant écologique sur les pays du Sud ?

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