jeudi 21 avril 2011

La totale inconséquence...



Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, a annoncé hier la mise en place de « patrouilleurs »  :
 « À la rentrée de septembreles Français verront plus de policiers sur la voie publique et pourront s'adresser à eux ». Défense de prononcer le mot « police de proximité », terme inventé par le gouvernement Jospin. Défense de rire aussi... souvenez-vous : le 3 février 2003 à Toulouse, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, mettait à mort la police de proximité :



Serait-ce le début de la reconnaissance d'un échec total en matière de sécurité ? Celui qui préconisait la vidéo-surveillance à tout crin prône aujourd'hui la présence humaine !
Étonnant, non ? Mais nous sommes tellement habitués à une politique basée essentiellement sur des effets d'annonces que cela ne nous étonne plus !
Dans notre ville, la suppression de la police de proximité (personne n'a oublié, entre autres, la suppression du poste de police de l'Épine) et la réduction de fonctionnaires de police ont amené une recrudescence d'incivilités dues, pour une grande partie, à de très jeunes mineurs.
Il est donc essentiel de recréer du lien social dans les quartiers et une réelle police de proximité peut y contribuer en développant une réelle politique de prévention.
Mais il faudrait pour cela dépasser le stade de l'annonce à la Claude Guéant. Et ce n'est pas en en supprimant 3500 postes dans les trois ans à venir, comme l'a annoncé son prédécesseur Brice Hortefeux, que l'on y arrivera.. Pour avoir une image de la situation « sarthoise », je fais une division par 100... soit 35 postes en moins dans les trois ans qui viennent.
Une réelle police de proximité, au contraire, ne peut vivre qu'en mettant des hommes sur le terrain et pour cela on a besoin de fonctionnaires... 
Je suis certain que l'annonce de Claude Guéant ne sera, une fois de plus, que feu de paille...

1 commentaire:

  1. Ouaih ! y sont tellement monstrueusement pathétiques qu'on n'arrive même plus à en rire de toutes leurs BIP ! (censuré , mot trop grossier) ...

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