jeudi 27 juin 2013

Vidéosurveillance : dérapage grave


J'avais été sollicité, hier, par Radio France Bleu Maine pour réagir aux propos tenus par le commissaire de police, adjoint au Directeur Départemental de la Sécurité Publique, sur leur antenne à propos de vidéo-surveillance. (vidéo ci-dessous : à 2'30'' en espérant qu'elle ne soit pas effacée...)



Je m'étais abstenu de répondre, ne connaissant ni les propos, ni les tenants de cette affaire.  mais je m'étais promis d'interroger ce matin l'adjoint à la tranquillité sur le sujet. Je n'en ai pas eu le temps puisque, ce matin, lors du conseil municipal, l'UMP a posé la question publiquement.
Je rappelle donc les propos du commissaire : « [les caméras de vidéo-surveillance] tournent le jour et la nuit. Il y a un visionnage en direct. Il y a également la possibilité de récupérer les images lorsqu'un fait nous intéresse particulièrement de façon à exploiter les vidéos et de les verser au dossier judiciaire. »
Je rappelle que l'installation de la vidéo-surveillance a été votée par les élus PS et UMP et refusée par les élus Verts, du Parti de Gauche et du PC. J'avais donc accepté, à contre-cœur, ces caméras puisqu'elles étaient le résultat d'un vote majoritaire et donc démocratique.
Donc, de voir Alain Pigeau, le même qui avait voté cette vidéo-surveillance, dénoncer la visualisation des images en direct par la police est pour le moins surprenant, même si la manœuvre est un peu grosse : mettre la pagaille dans les rangs de la majorité municipale.
Je tiens à rappeler aussi que j'avais dénoncé déjà, lors du débat sur ces caméras, cette installation d'écrans de visualisation au commissariat de police puisque, je le rappelle, on essayait de nous vendre une vidéo-surveillance light qui n'enregistre que les images entre 21 heures et 7 heures dans des locaux municipaux !


Et voilà, le commissaire pris les mains dans le pot de confiture : les personnes qui participaient à la parade et à la fête de la musique ont été surveillées en direct et de jour par le commissariat de la ville !
Samedi, j'étais à la manifestation à la mémoire de Clément Méric place de la République avec 200 Mancelles et Manceaux. J'ai de bonnes raisons de croire que nous avons été surveillés en direct et filmés. Je veux le savoir et je compte bien entamer dès à présent une procédure pour voir les images, comme toute Mancelle et tout Manceau en a le droit.
J'avais également souligné que, une fois l'installation de ces caméras faite, il était possible de les faire évoluer comme on le souhaitait : passage de la vidéo-surveillance de nuit à la journée entière, visualisation des images en direct ou pas, etc. On connait bien la technique du saucisson : en rondelles, c'est plus facile à avaler !
Je me souviens encore de ce que j'avais pu entendre à l'époque. Et pourtant, le dérapage (et quel dérapage !) n'a pas traîné : 3 semaines exactement !
Il y a donc tromperie et non respect d'un vote d'une délibération du Conseil Municipal. Cette affaire ne peut donc en rester là. Le Préfet et le Directeur Départemental de la Sécurité Publique doivent s'expliquer et s'il y a eu des défaillances au niveau de notre collectivité, l'élu que je suis se doit de les connaître. Pour moi, l'affaire est trop grave... il en va de la liberté des Mancelles et des Manceaux : de la possibilité, par exemple, de traverser la place de la République sans être « vidéo-zyeuté ».

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