vendredi 9 octobre 2009

Video-surveillance... c'est niet !

L'opposition municipale a relancé le débat sur les caméras de surveillance. Que voulez-vous, il faut bien assumer la suppression de postes de fonctionnaires y compris au Ministère de l'Intérieur (3500 dans le budget 2010 présenté par François Fillon, premier ministre. Peut-être aussi pour éviter des contrôles policiers sur la rocade de Rennes...). Il est certain que ça va le sens contraire de la police de proximité qui avait fait pourtant ses preuves. "J’ai préféré remobiliser les forces de sécurité sur leur cœur de métier", avait expliqué M. Sarkozy en novembre 2005, en fustigeant la gauche et sa "conception hémiplégique de la police de proximité qui n’était en fait que du laxisme et de la faiblesse déguisés".
Dans le collimateur de l'opposition, la rue du Port, dont les riverains remontés à juste titre par les actes d'incivilité m'ont interpelé de façon assez agressive lors de la dernière plénière du Conseil de Quartiers Centre. Il ne faut pas être très malin pour penser un seul instant que l'installation de caméras rue du Port va résoudre la problème . Que l'opposition UMP s'y engage soit, mais de voir notre adjoint à la tranquillité Christophe Counil l'envisager dans la presse d'hier ("À titre personnel, je suis favorable à l'installation de caméra dans certains endroits") est quand même pour le moins étonnant !
Tous les jours, des rapports remontent pour prouver d'une part, l'inefficacité de la vidéo-surveillance et d'autre part les coûts excessifs à la charge des collectivités locales.
Un rapport récent publié en Grande-Bretagne (5 millions de caméras) montre que seulement 3% des incivilités et vols ont été réglés grâce aux caméras. Placer des caméras rue du Port déplacera les actes d'incivilités dans d'autres rues aux alentours.
Le problème de la rue du Port et de la rue du Docteur Leroy ce sont les personnes saoûles qui se retrouvent à la rue entre 4 heures (sortie de boîtes) et 5 heures (ouvertures des premiers cafés dit "after"). Et pendant 1 heure, c'est le défouloir... Il y a également tout le problème de l'interdiction du tabac à l'intérieur des boîtes de nuit et donc des personnes qui fument à l'extérieur (un tour rue des Ponts Neufs le soir pose bien le problème).
Plutôt que d'installer des caméras, ne vaudrait-il pas mieux voir le problème de deux façons :
1) Répressive.
Une licence IV impose un certain nombre de devoirs :
• Interdiction de servir de l’alcool et de recevoir des personnes en état d’ivresse manifeste
• Interdiction d’offrir ou de vendre à des mineurs de plus de 16 ans des boissons des 3ème, 4ème et 5ème catégories
D'autre part le code pénal définit les cas de bruits ou tapages nocturnes sanctionnant auteurs et complices, avec la possibilité de «confiscation de la chose qui a servi à commettre l’infraction».
Commençons déjà à obliger les contrevenants à respecter ces réglementations. Une ou deux fermetures administratives les amènera à réfléchir.
2) Préventive
Il doit être possible de repérer les personnes enivrées (issues trop souvent du monde étudiant sujet au binge drinking (ou biture expresse) et d'avoir avec elles discussion ou débat sur les incivilités et l'alcool. Des actions contre l'alcool ont été menées il ya quelques années au Lycée Bellevue et ont porté leurs fruits.
Les caméras ne font pas la différence entre les délinquants et les autres ! Avec elles, nous sommes considérés comme des délinquants en puissance et ça, c'est insupportable !

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