L'INSEE vient de publier les résultats du recensement au 1er janvier 2013 et si j'emploie le conditionnel dans mon titre, ce n'est pas sans raison.
Il ya quelques mois, le maire du Mans m'avait chargé, en tant qu'ancien prof de maths, de m'intéresser à ce recensement. La raison : l'INSEE ne procédait plus à un recensement exhaustif de la population (je parcours toutes les rues, tous les immeubles, etc., etc.), mais s'appuyait sur une nouvelle procédure mise en place en 2004.
Sans trop rentrer dans les détails complexes du nouveau mode de calcul , il faut savoir que l'INSEE procède aujourd'hui par une évaluation partielle de la population. Entre 2008 et 2012, chaque année, 8% de la population a été sondée, soit 40% sur l'intervalle. On fait ensuite une extrapolation et l'évaluation de la population est fixée pour la valeur médiane de l'intervalle, donc ici 142 626 à la date du 1er janvier 2010.
Le nombre de Mancelles et de Manceaux serait donc de 142 626 (*) en 2010 et non pas en 2013 ! Il n'en demeure pas moins que le nombre d'habitants « légal » sera celui-ci pour 2013. Nombre important car c'est lui que l'État prend en compte pour sa dotation financière, par exemple.
Toute évaluation, en statistiques, ne peut se faire que dans une fourchette. Fourchette bien connue des sondages où, en général, les médias retiennent la valeur moyenne. Ainsi, si un candidat est situé entre 38% et 42%, les médias le situeront à 40%.
Et c'est là que l'évaluation du recensement pose problème... car il y a un mystère complet sur la façon dont l'INSEE fait son extrapolation à partir d'une fourchette. Comment à partir d'un recensement de 40% (8% x 5 ans) de la population peut-on dire que la population mancelle est de 142 626 ?
C'est le secret de l'INSEE, et ses responsables ligériens que j'ai pu rencontrer en février 2012 n'ont pas été très diserts sur le sujet. Cette grande inconnue, d'ailleurs, a déclenché une forte polémique qui s'est exprimée dans le journal « Le Monde » du mois de juillet 2012 (c'est ICI).
Soyons donc plus que prudents avec ces nombres... et évitons, comme cela ne manquera pas d'être fait, la diatribe sur le manque de dynamisme, la pression fiscale, et patati et patata... pour expliquer la diminution de 3479 habitants entre 1999 et 2010.
Il n'en demeure pas moins que nous ne pouvons pas ignorer le départ de certaines Mancelles et certains Manceaux vers les communes périphériques de la première ou deuxième couronne. Échapper au prix du foncier en ville et une certaine« pression » fiscale tout en profitant des avantages de la ville centre (culture, sport, transports, etc.) pourrait se retourner contre celles et ceux qui ont choisi la vie « rurbaine ». Le prix des carburants sera toujours là pour le leur rappeler.
21ème ville française, 4ème ville de l'Ouest au niveau du nombre de ses habitants, Le Mans reste première dans nos cœurs. À nous de continuer, en 2013, d'en faire non seulement une ville qui bouge, mais avant tout une ville solidaire !
* Le nombre d'habitants de la nouvelle métropole serait de 196 422 habitants.
21ème ville française, 4ème ville de l'Ouest au niveau du nombre de ses habitants, Le Mans reste première dans nos cœurs. À nous de continuer, en 2013, d'en faire non seulement une ville qui bouge, mais avant tout une ville solidaire !
* Le nombre d'habitants de la nouvelle métropole serait de 196 422 habitants.
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