jeudi 2 octobre 2014

Le départ de Jean-Philippe Magnen


Pour peu de Mancelles et Manceaux, le nom de Jean-Philippe Magnen va évoquer quelque chose. Il est pourtant élu d'Europe-Écologie les Verts au Conseil Régional des Pays de la Loire. Il en est même troisième vice-président et porte-parole des élus EÉLV dans ce même conseil. Il a donc eu le rôle difficile de jouer le « tampon modérateur » avec Jacques Auxiette et les socialistes sur la lutte contre l'aéroport de Notre Dame des Landes.
Au sein de son parti politique, il a franchi tous les échelons pour devenir porte-parole national. C'est donc au sein des Verts que nous avons été amenés à nous rencontrer. Ne partageant pas les mêmes orientations au sein de ce parti, nous nous sommes assez souvent opposés, mais en gardant l'un envers l'autre, du moins pour moi, respect et écoute.
Jean-Philippe vient d'annoncer aujourd'hui son souhait de ne pas renouveler son mandat et de quitter les responsabilités politiques :
« Aujourd’hui, je ne crois plus à la vie politique "traditionnelle", régie uniquement par les partis. Quand nous revendiquions de faire de la politique autrement, il s'avère qu'EELV fait à son tour, et au grand dam de nombreux(ses) d’entre nous, de la politique comme tous les autres partis. [..] La conquête du pouvoir devient le seul objectif de l'action au détriment du pouvoir d'agir pour améliorer le quotidien des gens et le "vivre ensemble" qui reste l'objectif essentiel de l'engagement politique. »
J'aurais très bien pu écrire cette critique de ce qu'est devenue EÉLV.
Mais ce que je retiens le plus dans sa déclaration, c'est cette phrase :
« Je fais le choix à 47 ans de rééquilibrer mes temps de vie. Après 15 années de "vie politique" de presque tous les instants, je vais reprendre une activité professionnelle autour de mon métier de psychothérapeute, à travers un certain nombre de projets que je souhaite mener à l'avenir. »
Elle pose, en effet, la question du cumul des mandats dans le temps.
Quand on pose le problème du cumul, c'est en général l'accumulation de mandats à un temps donné et avec les élections sénatoriales en Sarthe, nous avons été particulièrement gâtés. Jean-Philippe, en reprenant le cours de sa vie professionnelle après 15 ans de mandat, pose clairement le problème du cumul dans le temps. Combien sont-ils aujourd'hui parmi les élus de tous bords et, en particulier à EÉLV, à vouloir en faire autant ? Et pourtant, cela devrait être la règle...
Quand je vois certain, après 38 ans de mandats, se faire élire sénateur après avoir été maire, président d'agglo, conseiller général et député, cela pose un certain nombre de questions sur le fonctionnement de notre démocratie.
Alors merci Jean-Philippe d'avoir posé le problème et bonne chance dans la réalisation de tes projets futurs.

1 commentaire:

  1. Sénateur à la campagne, maire à la ville
    Qui parle de cumul?

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