vendredi 31 mai 2013

Supplique...


François Hollande a promulgué la loi sur le mariage pour tous samedi 25 mai. Le lundi et le dimanche qui suivaient, c'était le week-end de Pentecôte. Mardi matin, trois couples homosexuels venaient au service de l'État Civil se renseigner pour leur futur mariage. 
Le service mariages était en pleine effervescence et travaillait déjà sur les imprimés, les modalités, etc. Il fut alors répondu à ces futurs mariés, compréhensifs d'ailleurs, que tout n'était pas prêt et qu'on les rappelerait dans l'après-midi. Ce qui fut fait après une matinée de travail intensif...
Sauf que cette matinée consacrée à ce qui est, quand même, un bouleversement était interprétée comme une réticence par certains médias... 
Je peux garantir qu'il n'en était rien et j'aurais préféré voir ces mêmes médias mettre l'accent sur la réactivité d'un service capable de mettre en musique le mardi une loi promulguée le samedi !
Cette ambiguité levée, je subis aujourd'hui la pression de ces mêmes médias pour savoir quand se dérouleront ces mariages.
Il n'est pas question pour moi, pas plus pour les services de la mairie d'ailleurs, de communiquer les dates des cérémonies puisqu'un mariage est du domaine privé.
Si ces couples souhaitent donner un retentissement à leur union par rapport au côté symbolique ou militant qu'elle représente, cela les regarde, eux seuls !
Pour moi et les adjoints qui les célébreront, je pense, ces unions sont des unions comme les autres et avant tout, celles de deux personnes qui s'aiment.
Alors, mesdames et messieurs les journalistes, laissez le service de la mairie tranquille et laissez surtout ces couples, qui ont tant attendu ce moment, partager leur bonheur dans l'intimité qu'ils ont choisie.
Autre chose :
Le mariage pour tous bouleverse la grammaire... Mes copines féministes, à juste titre, se sont toujours plaintes de cette règle : « Le masculin l'emporte sur le féminin. ». Aujourd'hui, nous pourrons parler sans problème de « mariées » alors que le mot « mariés » laissera toujours une ambiguité ! Belle revanche !

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