samedi 18 mai 2013

Gueule de bois...


Certes, on ne s'attendait pas à une victoire du Mans FC à Monaco, champion en titre de ligue 2 et petit frère du Paris Saint-Germain au niveau des fonds investis par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, mais de là à envisager une victoire de nos voisins lavallois au Havre dont les fooballeurs nous avaient fait subir une correction la semaine dernière... on hésitait à franchir le pas.
Le dernier match sera donc décisif, mais ce qui a changé, c'est que Le Mans FC n'est plus maître de son destin et cela change la donne... À supposer que Le Mans FC gagne son dernier match contre Lens, son maintien sera conditionné à la défaite de Laval chez lui contre Chateauroux. Bref, des chances minimes de maintien.
Le scénario catastrophe, hélas, se précise : descente sportive en National, désengagement des « futurs investisseurs », passif de 13,5 M€ non couvert, dépôt de bilan et rétrogradation en CFA après audition par la DNCG et, pour finir, perte du statut professionnel et la MMArena devient coquille vide.
Le constat sera sûrement fait au conseil municipal de jeudi prochain, veille du dernier match contre Lens. J'entends déjà les « anti-foot »...
On pense ce que l'on veut du football professionnel, mais la municipalité, en cas de descente du club, aura essayé de participer, dans la mesure de ses possibilités, au sauvetage d'un spectacle (je n'ose parler de sport) qui a assuré 19 représentations réunissant 150 000 spectateurs. Et, pour avoir participé aux différentes réunions et tractations qui ont eu lieu sur le sujet, je le confirme.
Henri Legarda, président de Le Mans FC, n'était ni Nasser al Khelaïfi, mécène qatari du Paris Saint-Germain (300 millions investis), ni Dmitri Rybolovlev, mécène russe de Monaco (50 millions investis). C'est ainsi que les clubs deviennent des sociétés comme les autres dans lesquelles des actionnaires placent leurs fonds en attendant qu'ils rapportent.
Ce qui peut sauver le foot professionnel, si tant est qu'il puisse être sauvé,  est la conjonction de deux choses, à mon avis :
• d'une part, « le fair-play financier », cher à Michel Platini, c'est à dire l'introduction d'une discipline financière dans la gestion des clubs de football (cela aurait évité les dérives de la présidence Legarda), la réduction des sommes extravagantes des salaires et des transferts, l'obligation faites aux clubs de ne compter que sur leurs revenus et surtout, l'investissement sur le long terme dans le secteur de la jeunesse et des centres de formation.
• d'autre part, la philosophie « socios » qui, à l'image de beaucoup de clubs espagnols, permet aux supporters d'être actionnaires du club et donc de garder un œil sur ses gestions financière et sportive. Pour Le Mans FC, nous n'en sommes pas là, vu le succès mitigé de l'opération lancée dernièrement par le club de supporters du Mans FC.

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