Il fallait s'y attendre. Le collectif qui s'était opposé à l'abattage du ginkgo biloba de la cathédrale s'est manifesté lors du dernier conseil municipal du 22 janvier.
M'étant fait quelques « amis » lors de la gestion des arbres des Jacobins, des tilleuls de la Cité Plantagenêt ou encore du saule de la rue de l'Osier, j'avais plutôt de la sympathie pour ces opposants, même si de temps en temps leur « lyrisme arboricole » avait tendance à m'amuser.
Mais lors de ce conseil municipal, ils ont dépassé les bornes et personne ne peut cautionner une telle banderole.
J'ai reçu beaucoup de mails qui s'étonnaient de mon silence sur l'abattage du ginkgo biloba et qui l'assimilait à un soutien du maire sur le sujet. Alors, développons...
• sur l'abattage lui-même. Cela ne m'a pas heurté car j'ai eu la chance lorsque j'étais élu, d'avoir déjà toutes les explications sur la nocivité de ce remblai sur lequel avait été planté le ginkgo biloba : poussée sur le mur d'enceinte, rôle destructeur des racines, etc. Alors j'en avais fait mon deuil. Je ne pleurerai donc pas sur la disparition de cet arbre, d'autant plus que les opposants se sont toujours tus sur le fait qu'une bonne vingtaine de leur arbre chéri avait été replantée le long de la rue des Maillets. Bien sûr, ils n'ont pas encore la taille de celui de la cathédrale... mais surtout ne cherchez pas à expliquer aux opposants que l'on plante des arbres pour les générations futures : ils sont dans la culture de l'instant.
• sur la méthode. Pour moi, ce n'est plus pareil. La façon dont cet arbre a été abattu en catamini est absolument scandaleuse. Que le maire ne prévienne personne, qu'il convoque lui-même ou par l'intermédiaire du service des espaces verts (l'adjoint à la nature Bernard Breux était-il lui-même au courant ?) une société d'élagage afin d'abattre cet arbre est un déni de démocratie. Il n'était pas difficile d'expliquer a priori aux Mancelles et aux Manceaux les raisons de l'abattage, d'organiser même des visites, d'expliquer... Les gens auraient compris.
Non seulement le maire ne l'a pas voulu, mais il a laissé Isabelle Sévère, sa première adjointe Verte, affirmer devant les caméras de FR3 qu'il n'y avait rien de décidé et qu'il y aurait concertation. Et ça c'est scandaleux car il savait que ce seraient les Verts qui seraient en première ligne. Cette façon de faire est aussi un exemple (de plus) de la conception de la démocratie par le maire.
Non seulement le maire ne l'a pas voulu, mais il a laissé Isabelle Sévère, sa première adjointe Verte, affirmer devant les caméras de FR3 qu'il n'y avait rien de décidé et qu'il y aurait concertation. Et ça c'est scandaleux car il savait que ce seraient les Verts qui seraient en première ligne. Cette façon de faire est aussi un exemple (de plus) de la conception de la démocratie par le maire.
Pour finir sur le sujet, autant je peux admettre que l'on interpelle le maire sur le manque de démocratie qui accompagnait l'abattage de cet arbre, autant je n'accepte pas ce genre d'attaque ad hominem. Elle n'apporte rien au débat et pire, discrédite pour longtemps leurs auteurs.