La vie communale continue...

C'est la pleine campagne électorale du 2^e tour, mais la vie communale continue et avec le début prochain du mois de mai, commence la période des fêtes...

Cela commence par Floravril qui fête ce samedi  son vingtième anniversaire sous une pluie diluvienne. L'association de la rue Montoise est forcément déçue : certains exposants ont fait faux bond et la foule n'est pas au rendez-vous.

Mais je découvre toutefois les talents de ce sculpteur de légumes qui vous ferait presque adorer les courgettes !

Ma sortie continue par une visite à l'après-midi champêtre des Jardins du Soleil à la maison pour tous Jean Moulin. Mais ce samedi, le chantier d'insertion « Jardins du Soleil » porte bien mal son nom... Sous le déluge, tous les participants au troc-plantes se sont réfugiés dans la grande salle :

Tout comme le Conseil de Quartier qui devait faire un peu de pédagogie autour des composteurs dans le cadre de la « Fête du Propre ».

Même déception pour les membres de l'association Maroc-Pavoine dimanche déçue par le peu de stands et de chineurs à leur bric-à-brac annuel. Toutefois le vent et les averses n'arrivent pas à décourager leur dynamisme. Et le petit rosé au pamplemousse servi à l'apéro contribuera à réchauffer les cœurs.

Collège Roger Vercel : ça bouge ?

Les cérémonies du 8 mai approchent et, comme chaque année depuis le début de notre mandat, j'assisterai avec les enfants du quartier à la commémoration de deux résistants et déportés locaux : le poète Emmanuel Maire et l'abbé Guéné. Cette initiative, prise par notre collectivité, rassemble élus et enfants de notre ville pour fleurir les plaques de rues portant le nom d'un résistant ou déporté de la deuxième guerre mondiale.

À deux pas de là, le collège public de la République Roger Vercel portera toujours son nom. Le 3 mars, faisant état de documents transmis par Henri Lelièvre, ancien adjoint au maire du Mans, je dénonçais l'antisémitisme violent de cet auteur et de son côté, le maire du Mans posait également le problème du changement de nom de ce collège au Président du Conseil Général, Jean-Marie Gevaux, seul habilité à changer sa dénomination.

Le Président du Conseil général, comme celui des Côtes d'Armor où se pose le même problème, décidaient alors de demander un rapport à des historiens. Soit.

Mais voilà donc bientôt deux mois que nous attendons ce rapport et que la situation perdure. Dans un nouveau courrier aux Présidents de Conseils Généraux dont il m'a fait parvenir une copie, Henri Lelièvre fournit encore des éléments sur le passé de Roger Vercel, militant d'extrême droite, antisémite, condamné pour collaboration, et entre autres les attendus du Conseil Académique d'Enquête de Rennes (c'est ICI sur le site de Radio-France). Je ne comprends donc pas le temps mis par les « historiens » pour mettre en avant le passé collaborationniste et antisémite de Roger Vercel.

À l'heure où les relents de révisionnisme font florès, où Jean-Marie Le Pen déclame de façon provocatrice du Robert Brasillach, cette situation ne peut perdurer. Je reconnais volontiers que débaptiser un collège en cours d'année scolaire peut poser un certain nombre de problèmes administratifs, mais il faut que le Conseil Général s'engage, et rapidement, à donner à la prochaine rentrée scolaire un autre nom à ce collège public. 

Et je fais toute confiance aux enseignants d'histoire et géographie de l'établissement pour expliquer aux collégiens les raisons de cette nouvelle dénomination.

J'avais pensé que le collège aurait pu porter le nom de « Paul d'Estournelles de Constant », sarthois et Prix Nobel de la Paix en 1909. La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), elle, a proposé comme nom « Lucie et Raymond Aubrac ».

Voilà déjà deux propositions. Je pense qu'il y en aura d'autres, donc maintenant, mesdames et messieurs du Conseil Général, la balle est dans votre camp, c'est à vous d'agir !

« C'est un jardin extraordinaire... »

Mardi : c'est la reprise de mes activités municipales avec une visite du quartier Chasse Royale-Rubillard. Nous sommes accueillis à l'école Paul Kergomard par des parentes d'élèves en colère. Bien que la prévision d'effectifs soit supérieure au seuil de fermeture, l'Inspecteur d'Académie a décidé la fermeture dune classe. C'est très bien qu'en cette période électorale, la cinquantaine de personnes présentes mesure la conséquence des politiques Nicolas Sarkozy-François Fillon dans les écoles primaires. En 5 ans d'exercice du pouvoir, Nicolas Sarkozy a sinistré l'Éducation Nationale.

Un petit tour par la rue de la Madeleine à son débouché Place de la Boussinière pour constater une fois de plus que le type de maison avec ses escaliers d'accès ne permet pas d'envisager une amélioration d'aménagement simple de cette rue étroite.

Un petit plus loin, nous entrons dans la rue Denis et sommes interpellés par un habitant de la rue qui tient à nous faire découvrir son jardin. Comme mon maire, j'adore ces moments où nous découvrons le bonheur de vivre au Mans. Le papy s'est créé son espace où visiblement, il est content de vivre : jardin  de cactées, animaux factices, tonnelle, murs peints évoquant la plage... Oui, vraiment un jardin extraordinaire.

À la vue de ces moutons factices broutant l'herbe, le maire développe l'idée de voir les chèvres de l'Arche de la Nature remplacer les tondeuses dans certains espaces verts de la ville. Je lui explique effectivement que cela se fait dans certaines villes et pas seulement qu'avec des chèvres : le mouton d'Ouessant ou le lama sont aussi des excellents ersatz. Il en profite pour me charger de l'opération... 

Durant notre visite, nous « re-découvrons » le problème des points d'apport volontaire qui pose de plus en plus de problèmes dans toute notre ville. Ils deviennent des dépotoirs et pas forcément pour les gens du quartier. Périphérie du Mans, endroit où l'arrêt est facile, container un peu dissimulé... et cela ne rate pas, le lieu devient vite dépotoir. Nous payons une fois de plus l'effet de centralité de notre ville. Quand les communes avoisinantes facturent aux habitants le ramassage d'ordures au poids, il leur est facile d'utiliser les points d'apport volontaire en passant et pour ne pas perdre de temps délaisser leurs sacs près des containers...

Cela fait plusieurs fois que je soulève le problème. Il est grand temps que notre collectivité se penche sur le sujet.

Combattre les idées du Front National...

Ni déception, ni amertume hier soir lors de la soirée électorale au local d'Europe-Écologie les Verts. Les résultats bas d'Éva Joly, nous nous y attendions. On a beau toujours espérer, ils étaient hélas, conformes aux sondages. Le temps viendra plus tard, pour nous, d'analyser  le pourquoi de ces résultats très bas.

Mais ce que je retiens avant tout de cette journée, ce sont les résultats du Front National. J'ai passé la journée de dimanche à présider un bureau de vote à la maison de quartier Édith Piaf aux Sablons. J'ai observé les électeurs de ce quartier populaire : plutôt « blacks-beurs» que « blancs ». Constater que sur environ les 600 votants, une centaine avait voté Front National m'interroge. Surtout que ce résultat n'est pas propre au quartier des Sablons, mais se retrouve dans tous les quartiers populaires et même à Allonnes, où le Front National arrive devant le Front de Gauche.
Bien sûr, nous pourrions rester dans le discours ambiant, c'est à dire dire que ce score du Front National est dû à la campagne de Nicolas Sarkozy qui n'a cessé de stigmatiser la population d'origine immigrée. Mais je pense que la réalité est autre quand on voit une frange de cette population voter elle-même Front National. Nous le savons : le chômage est à chaque coin de rue, à chaque coin d'immeuble de ce quartier, alors voir ces électeurs se réfugier dans un vote sanction et répondre aux sirènes du Front National n'est malheureusement pas étonnant. Comme le disait Éva Joly, « les électeurs se trompent de colère ».
Il ne suffit pas non plus de dire qu'il faut « ré-investir » ces quartiers car je pense que dans ces quartiers, nous y sommes et cet après-midi, je serai encore en train d'y préparer une visite. Nous, élus manceaux, sommes attentifs à toutes les demandes d'aménagement de ces quartiers et dans le domaine, le quartier des Sablons est, pour nous, une préoccupation constante.
Localement, nous avons trop peu de leviers pour les créations d'emploi. Il nous les faut d'abord nationalement et c'est pourquoi il faut qu'aucune voix ne manque à François Hollande le 6 mai. Ensuite ce sera à lui et son gouvernement de répondre aux propositions qu'Europe-Écologie a faites dans le domaine de l'emploi. Dans le programme d'Éva Joly, en effet, nous proposions de créer 500 000 d'emplois d'ici 2020 dans le domaine des énergies renouvelables dont 400 000 dans le domaine des économies d'énergie (Tout est ICI).
Mais c'est sûr, avant tout ça, il faut élire François Hollande. Et c'est certain, aucune voix écologiste ne manquera le 6 mai.

Que faire de nos monuments ?

Les travaux de la 2^e ligne de tramway ont nécessité le démontage de deux monuments : celui dédié au Prix Nobel de la Paix, Paul d'Estournelles de Constant, situé en haut de la contre-allée de l'avenue de Paderborn et celui dédié à Wilbur Wright, un des premiers aviateurs, à l'angle de la place du Jet d'Eau et du tunnel.

Les futurs aménagements ne permettent pas de les remonter exactement à l'endroit où ils étaient et se pose donc la question de l'endroit de leur réimplantation.

L'UMP locale, fidèle à sa ligne bien conservatrice, réclame évidemment que le monument de Wilbur Wright soit remis à sa place. On attend prochainement de leur part une action pour rapatrier le vénérable Chanzy au milieu de la place de la République (exil prononcé par la municipalité de droite de Jacques Maury, il me semble...)
Notre ville a beaucoup changé depuis que ces deux monuments avaient élu domicile en ces deux endroits... Alors pourquoi ne pas profiter de l'occasion pour ré-implanter ces monuments ailleurs que dans le « cœur » de ville ? Le Mans est, en effet, une ville où l'entité « quartier » est forte.
Par exemple, je trouverai pertinent que le monument d'Estournelles de Constant, dont on ne parle plus beaucoup, retrouve une place symbolique ou au parc Martin Luther King ou au parc Monod.

Quant à « l'Envol », ce monument dédié à Wilbur Wright, je trouve, comme mon maire et l'association de l'Île aux Planches, qu'il trouverait admirablement sa place sur l'Île aux Planches car l'endroit présente les dégagements nécessaires à l'expression voulue par Paul Landowski, son auteur.

Le démontage du monument à la gloire de Wilbur n'a pas été simple puisqu'un bras de la statue a été cassé lors de son transport :

Le mystère de la Vénus de Milo sans bras n'a jamais été percé. J'ose espérer que les ouvriers chargés du démontage n'ont pas essayé de nous inventer un Wilburg de Lilo.

Vidéo-surveillance... quelle efficacité !

Après un séjour familial à Toulon , je redécouvre les informations sarthoises : il en est une que je ne peux m'empêcher de mettre en parallèle avec celle qui fait jaser et rire jaune chez les voisins marseillais.

Suite à une montée des incivilités à Coulaines, le responsable de l'UMP locale publie un communiqué où il réclame, bien sûr, l'installation d'une vidéo-surveillance sur la ville, seule, selon lui, apte à rétablir la sécurité. Il omet dans ce communiqué de rappeler le manque d'effectifs de la police nationale au commissariat du Mans estimée à 14 postes par les syndicats de police que l'on ne peut pas accuser de dérives gauchistes... 14 postes résultant des réductions de postes de fonctionnaires voulues par Nicolas Sarkozy et François Fillon, dont ce même responsable soutient la politique.

Au même moment, l'hebdomadaire Marianne relate qu'à Marseille, des véhicules de la police nationale ont été volés dans les locaux sécurisés du Secrétariat Général de l'Administration de la Police à Sainte-Marthe dans les quartiers nord. Les voleurs se sont introduits, rajoute l'hebdomadaire, dans ces locaux sécurisés faisant fi de la vidéo-surveillance !

Les policiers marseillais qui, eux aussi, dénoncent la diminution de leurs effectifs ont fait pourtant ce que leur demandait le ministre de l'Intérieur : installer une vidéo-surveillance là où les policiers n'étaient plus en capacité d'effectuer de surveillance.
On voit le résultat ! Les véhicules de police courent aujourd'hui dans la nature... avec même une moto de la police anti-gang !

Christophe Rouillon, maire socialiste de Coulaines, lui a bien compris l'inutilité de cette solution :

« [La vidéo-surveillance] est inefficace sur la voie publique car elle ne fait que déplacer le problème d'un quartier à l'autre. Il est en outre préférable d'avoir des hommes pour intervenir sur le terrain plutôt que des fonctionnaires supplémentaires derrière des écrans »

C'est même pas moi que le dit !

Absence

Blog en veilleuse pour une semaine...

Un petit clin d'œil...

... à M. Bruno Clemente, commerçant qui tient le magasin « Cavavin des Maillets », situé dans la rue du même nom. À l'heure actuelle, la rue des Maillets est occupée par les engins de chantier qui travaillent sur le dévoiement des réseaux nécessaire par l'arrivée de la 2^e ligne de tram. 

L'accès aux commerces est devenu donc très difficile :

Plutôt que se laisser abattre, M. Bruno Clemente négocie tous les jours avec les ouvriers du chantier des passages pour accéder à son commerce, des parkings, des arrêts-minute, communique par mail avec ses clients pour leur donner toutes les informations pour accéder à son magasin. Il s'est fabriqué lui-même sa signalisation... très visible dans le quartier.

Alors, faites comme moi : allez lui rendre une petite visite ! Il saura vous conseiller car sa cave regorge d'excellentes bouteilles et il a aussi en magasin quelques whiskies assez inédits.

La vague verte...

C'était le nom de l'opération qui consistait à diffuser le journal  « Écologie hebdo » ce matin dans toutes les gares de France. Un million d'exemplaires à distribuer et à lire dans le train. 6h30 : nous étions une dizaine de militants à attendre les sorties de bus, de tram, etc.

C'est impressionnant de voir le pôle d'échange multi-modal en œuvre : patinette, vélo, TIS, tram, bus amènent des centaines de Mancelles et de Manceaux à la gare. L'accueil est, en général, chaleureux. beaucoup de discussions spontanées sur les nouveaux horaires SNCF et, en particulier, sur la ligne Tours-Le Mans-Alençon-Caen. Un usager Le Mans-Alençon me raconte que cela a bouleversé sa vie.

Autre information (peu relayée dans la presse locale) : les nominations au Conseil Économique et Social. Cette noble institution comporte 233 membres dont 40 sont nommés par le Gouvernement. Il est donc temps pour François Fillon de remercier les petits copains. Et Rachida Dati, sa collègue et concurrente de l'UMP n'y va pas de main morte : elle accuse ni plus ni moins le Premier Ministre d'avoir nommé des « politiquement proches ». Dans cette liste (c'est ICI), nous retrouvons Pierre Touchard, ancien maire de Sablé-sur-Sarthe qui suppléa notre cher Premier Ministre à la mairie de Sablé-sur-Sarthe en 2001 et aujourd'hui conseiller général du canton de Sablé, renommé pour deux ans. Belle récompense à 3783 euros brut par mois !

Mais il est vrai que Jean-Marie Geveaux, président du Conseil général, avait eu droit à la même récompense après son échec aux législatives de 2007 (C'est ICI). République exemplaire avez-vous dit ?