L'affaire de Saint-Nazaire relatée par Ouest-France du mercredi 28 avril est assez édifiante !
La municipalité de Saint-Nazaire, dans le cadre de menus scolaires variés, propose des repas à thème. Dans ce cadre, elle a proposé le 25 mars un menu végétarien dans ses cantines (céleri au pomelos, couscous aux céréales gourmandes, yaourt issu de l'agriculture biologique, abricots secs, pain issu de l'agriculture biologique ) en expliquant aux enfants le danger que pouvait avoir pour notre planète une alimentation quotidienne à base de viande.
Initiative louable de la part de cette municipalité de gauche (nous aurions pu avoir la même dans notre ville) de vouloir sensibiliser ses 3500 élèves à l'importance des céréales et des produits bio dans leur alimentation.
Mais cette initiative n'a pas eu l'heur de plaire aux responsables syndicaux de la FNSEA de Loire Atlantique qui se sont fendus d'une lettre ouverte aux élus pour le moins vengeresse (c'est ICI). Jugez-en :
Cette lettre reproche aux élus d'avoir pris en « otages » (sic) les enfants en leur servant un repas végétarien qui relève d'«une liberté individuelle» (faut-il croire que celle de manger de la viande résulte d'un choix collectif ?), que les responsables du document distribué doivent être « sanctionnés » et qu'ils ont été abusés par des «extrémistes militants» (re-sic). et que le syndicat FNSEA 44 envisage de porter l'affaire sur «le terrain juridique». De plus, ils estiment « qu’une telle situation ne doit pas se reproduire dans notre région. » Rien de moins ! On croit rêver !
En tant qu'élu, je vais donc suggérer :
• que les producteurs de poires se manifestent chaque fois qu'une pomme est servie dans nos cantines scolaires
• que les pêcheurs de sardines protestent chaque fois qu'une escalope de dinde est servie à nos enfants
• que les producteurs de volailles de Rouperoux-le-Coquet envahissent la Place de la République chaque fois que l'on sert de la pintade de la Chapelle-aux-Choux !
Où va-t-on ?
En tant qu'élu, je vais donc suggérer :
• que les producteurs de poires se manifestent chaque fois qu'une pomme est servie dans nos cantines scolaires
• que les pêcheurs de sardines protestent chaque fois qu'une escalope de dinde est servie à nos enfants
• que les producteurs de volailles de Rouperoux-le-Coquet envahissent la Place de la République chaque fois que l'on sert de la pintade de la Chapelle-aux-Choux !
Où va-t-on ?