Pourquoi se gêner ?

Hier donc, d'après une information relatée par les journaux locaux, 42 Porsche ont traversé la cité Plantagenêt en empruntant la Grande Rue avec, d'après ce que l'on dit, toutes les autorisations nécessaires !

Étonnant quand on connait la difficulté qu'il y a eue à faire respecter l'interdiction de circulation dans la cité Plantagenêt !  Mais que pourrait-on interdire au monde Porsche, lui qui a gagné 16 fois les 24 heures ?

Drôle de façon de marquer sa volonté de sortir de l'image du Mans et de ses 24 heures pour la remplacer par celle de la cité Plantagenêt, candidate au classement au patrimoine mondial de l'UNESCO !

Tiens pour l'année prochaine, pourquoi ne pas leur suggérer un pèlerinage avec un arrêt devant le porsche de la cathédrale ? ou débaptiser la Grande Rue pour la renommer rue des Hunaudières...

Assurer le quotidien....

Ça commence par les mariages samedi et surpris, je retrouve en tenue de mariée Basma, une ancienne élève des années 80 du collège Le Ronceray. Peu à peu, au fil de la cérémonie,  je me rends compte qu'une partie de la famille, frère, beau-frère, faisait partie de mes anciens élèves. Nous passons un petit moment à évoquer nos vieux souvenirs du collège, qui, à l'époque , regroupait 20 classes et pas loin de 500 élèves. Membres de la communauté marocaine, ils gardent un excellent souvenir du collège qui, affirment-ils, était un des endroits principaux d'intégration des quartiers Ronceray-Glonnières.

Dimanche après-midi, changement complet : c'est le tour des cimetières de la ville puisque leur gestion fait qui partie également de ma délégation. Énormément de monde : le parking de Beaulieu est plein et les marchands de chrysanthèmes doivent faire fortune à voir le fleurissement des tombes...

Mardi, ce sera la Toussaint... Ne manquez pas le récital donné par Mary Olivier dont la tombe a été rénovée à l'entrée du cimetière de l'Ouest. La légende raconte qu'elle a été enterrée avec son piano et qu'à chaque Toussaint, elle donne un récital... gratuit en plus !

Lettre ouverte à Monsieur Le Mèner, député de la Sarthe

Monsieur le député,

Dans le cadre du vote de la loi du financement de la sécurité pour l'année 2012, vous avez été amené à discuter des bénéficiaires du versement de l'A.S.P.A.

Vous ne pouvez ignorer que l'Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées a été créée afin d'assurer un revenu minimum aux personnes de plus de 65 ans ayant peu ou pas cotisé pour leur retraite. Cette allocation plafonnée autour de 8 500 euros annuels (environ 700 € par mois) constitue le seul revenu fixe de certaines personnes âgées.

Vous êtes un des soixante-cinq signataires de l'amendement n° 24 qui vise à modifier le texte de cette loi. 

Que dit cet amendement n° 24 (*) ? 

À la première phrase du premier alinéa de l'article L. 815-1 du code de la sécurité sociale, après le mot : « personne », sont insérés les mots : « de nationalité française ou toute personne ressortissante d’un État de l’espace économique européen, ou ancien combattant ayant combattu pour la France ».

Votre amendement a, au moins, le mérite de la clarté. En réservant le versement de cette allocation aux seuls membres de la Communauté Européenne, vous en excluez les travailleurs immigrés dont on sait pertinemment que beaucoup d'entre eux sont arrivés tard en France où ils ont travaillé et ont peu cotisé pour leur retraite.

Vous ne pouvez ignorer que beaucoup d'entre eux ont fui leur pays natal afin d'échapper soit à la misère, soit à la guerre ou à la répression et ont choisi la France, patrie des Droits de l'Homme pour assurer à leur famille sécurité et avenir.

Est-ce bien ces personnes-là que vous voulez exclure des bénéficiaires de l'allocation ?

Je suis également surpris de voir votre nom associé à d'autres noms connus pour leur appartenance  au groupe de la Droite Populaire : MM. Meunier, Verchère, Calméjane, Guilloteau, Mach, Bodin, Carayon, Decool, Mallié, Vanneste, Vannson, Myard, Dhuicq, Ferrand, etc. et Mmes Barèges, Boyer, Irles, Marin, etc.  dont  les positions vont trop souvent rejoindre celles du Front National. Auriez-vous rejoint ce groupe ?

Il est  essentiel qu'à la veille des élections législatives de 2012, les électeurs sarthois soient informés de votre position sur ce point précis, qui, par les choix qu'elle sous-entend augure déjà d'un choix social de classe ; bien éloigné d'un projet ambitieux, équitable et généreux pour notre société.

Yves Ollivier
Maire-adjoint du Mans

(*) le texte complet de l'amendement et son argumentaire sont ICI.

Quoi, il n'est pas frais, mon poisson !

Samedi matin, le temps est frisquet pour notre avant-dernière visite de quartier : nous avons prévu une balade matinale dans les quartiers Pied-Sec et Lune-de-Pontlieue.

Arrivée très remarquée de ma collègue verte Isabelle en vélo, ce qui lui vaudra la gentille remarque : « Ah, c'est vous la dame du parti des vélos ! ».

La balade commence par la traversée du nouveau parc du Parc-à-Fourrages que nous avions inauguré en début d'année : la végétation commence à trouver sa place et quelques aménagements supplémentaires pour les enfants sont demandés. Pas de problème, puisque l'aménagement des parcs nouveaux  est progressif afin de mieux cerner les demandes des utilisateurs.

Deux cents mètres plus loin, nous nous trouvons en face d'un point d'apport volontaire. Il est malheureusement envahi par toutes sortes de détritus déposés là sans aucun respect du tri sélectif et jetés là comme s'il s'agissait d'une décharge. Et ce n'est pas malheureusement la bonne volonté de notre maire qui a bien tenté d'y mettre bon ordre, qui arrivera à résoudre le problème.

La balade se poursuit en découvrant le nouvel immeuble construit par le bailleur social Le Mans-Habitat sur l'avenue Georges Durand : 80 logements et 100 m² de panneaux photovoltaïques sur les toits. Enfin, on commence à comprendre que le toit de nos immeubles peut être  une source pour les énergies renouvelables.

Fin de réunion à l'école Mauboussin où sont abordés différents problèmes :

• le projet d'antenne GSM. Le maire s'engage à ce qu'une société indépendante vienne faire des mesures pour savoir si les normes sanitaires sont respectées. Mais difficile quand on sait que l'antenne n'est pas encore posée et que cette antenne est sujet d'un différend entre un syndic de copropriétaires favorable et certains riverains. Ça promet...

• le sempiternel problème de places de stationnement. « La ville, ce n'est pas un parking » répond justement notre maire...

• les odeurs dégagées par les poubelles de notre dernière poissonnerie mancelle... Celle-là, on ne l'avait pas encore eue !

Un p'tit tour aux Sablons...

Ma délégation d'adjoint au maire, qui couvre les affaires internationales et élections, m'ont amené à aller saluer, hier vendredi, les membres du bureau de vote qui va désigner l'assemblée constituante tunisienne ces jeudi, vendredi et samedi.

Notre collectivité a prêté une partie du restaurant des Sablonnières, rue des Alpes où les 800 ressortissants tunisiens de notre ville sont attendus pour voter pour une des 48 listes en présence. L'atmosphère était très sereine et j'ai pu m'entretenir longuement avec un jeune couple qui m'a confié tout l'espoir qu'il mettait, en votant, dans le processus démocratique en cours en Tunisie tout en surveillant l'importance du vote pour les partis islamistes.

Le président du bureau de vote me confirme la difficulté du recensement de la communauté tunisienne de notre ville. Aussi les votantes et les votants se voient dans l'obligation de tremper leur index dans de l'encre verte « indélébile » pendant trois ou quatre jours ! Le bon vieux système des bals de ma jeunesse....

En rentrant, je longe la tour des Alpes, seule des trois à avoir échappé à la démolition. Les travaux d'isolation par l'extérieur ont bien avancé et apporteront, j'en suis certain, une diminution forte des charges de chauffage de cette tour dont les locataires se plaignaient fortement.

C'est ma route, un petit tour pour aller voir les travaux du collège Val d'Huisne. Les travaux ont avancé doucement car le Conseil Général a eu quelques difficultés sur les appels d'offre. 

Je rentre un peu dans le chantier, ce qui me vaut une « engueulade » des jeunes collégiens du quartier qui descendent de deux bus de la ville qui viennent de les ramener de leur collège provisoire des Sources. J'ai bien compris que c'était leur collège et qu'ils étaient très attentifs à l'avancée des travaux. Ils aiment bien ce qui se met en place et sont très impatients de l'ouverture.

Jean-Marie Geveaux,  président du Conseil Général, a annoncé que le collège expérimental Anne Franck viendra s'appuyer sur ces nouveaux bâtiments, déclenchant un tollé général chez nos conseillers généraux socialistes. Si on peut effectivement s'étonner de l'annonce par voie de presse, les parents d'élèves du collège expérimental, pour en avoir discuté avec certains d'entre eux, semblent satisfaits. Peut-on être plus royalistes que le roi ?

Reste qu'en détachant le collège Anne Franck du collège du Ronceray, on peut être effectivement inquiet pour l'avenir de ce dernier. Les quatre collèges du sud de notre ville ont perdu beaucoup d'élèves et je crois qu'il serait grand temps de mettre autour d'un table les décideurs (Parents d'élèves, Inspection académie, Conseil Général, Ville, etc.) afin qu'une vraie carte scolaire, prenant en compte les enfants en difficulté, soit mise en place.

Deux, trois petites choses oubliées cette semaine..

Cela commence lundi par la visite du nouveau cantonnement des employés communaux chargés des espaces verts près du parc Monod. Visite intéressante car c'est un des premiers où des options environnementalistes ont été prises en compte grâce au travail des élus Verts (merci Catherine) : panneaux solaires pour l'eau chaude des douches, toit végétalisé et bardage bois lui donnant un aspect sympa.

Je m'étonne toutefois de la mise en place de détecteurs de présence déclenchant l'éclairage des différentes pièces : cela nous vaut un éclairage pleins pots dans une pièce superbement lumineuse en début d'après-midi. Vraiment insupportable...

Mercredi, c'est la remise des prix de la manifestation « Plumes et Pinceaux » aux Saulnières. Cette manifestation organisée par le Conseil de Quartier Nord-Ouest a su trouver ses marques et occupe agréablement poètes et peintres un dimanche de mai sur le quai Ledru Rollin. Les prix offerts par la société Collart (Lefranc-Bourgeois) ont été remis par M. Thierry Collot, directeur général de l'entreprise. Ci-dessous l'affiche retenue pour n'année 2012.

Jeudi matin, c'est la réception d'un groupe de lycéens allemands de Paderborn reçu par les trois collèges Pasteur d'Yvré-l'Évêque, Roger Vercel et La Madeleine. cette délégation était conduite par deux enseignants Birgit et Willem devenus aujourd'hui de vrais manceaux car on ne compte plus le nombre de lycéens qu'ils ont pu conduire dans notre cité.

Une petite inquiétude toutefois : les établissements scolaires se sont mis à trois pour pouvoir recevoir cette délégation, ce qui montre  bien le recul de l'enseignement de l'allemand sur notre ville.

« Ton accordéon me fatigue Yvette........ Si tu jouais plutôt de la clarinette !

Une incivilité dans notre ville est toujours suivie d'un petit couplet sur la police municipale et la vidéo-surveillance. Voir aujourd'hui les pages intérieures du quotidien Ouest-France.

Une conseillère municipale UMP, bien connue pour son interventionnisme aigu, s'est fendu d'un petit communiqué en réclamant la création d'une police municipale. On a beau lui répondre que les électrices mancelles et les électeurs manceaux ont tranché lors des dernières élections municipales puisque cette question avait été au centre du débat entre nos deux listes, rien n'y fait ! Au moins avec elle, nous n'avons pas de surprise et savons à quoi nous attendre ! 
Ce communiqué venait après une déclaration du syndicat policier « Alliance » réclamant l'ouverture des kebabs de la rue du Port à 7 heures du matin au lieu de 5 afin d'éviter que ceux-ci récupèrent les quelques noctambules éméchés du petit matin. Mesure parfaitement compréhensible. J'espère aussi que le syndicat « Alliance » mettra autant d'énergie à réclamer la mise en œuvre des arrêtés municipaux, en particulier, celui qui interdit la consommation d'alcool dans les rues du Mans et, en particulier, rue des Ponts-Neufs et je ne doute pas qu'il réclamera les effectifs suffisants pour les faire respecter.

Je n'ai pas oublié, en effet, les 26 infractions constatées au mois de juin dernier lors de mon périple dans les quartiers « chauds » avec l'adjoint à la tranquillité publique : heures d'ouverture des terrasses, surfaces des terrasses , heures de fermeture des bars, consommation d'alcool à l'extérieur, consommation d'alcool par les mineurs, entre autres.
La question de la vidéo-surveillance est, bien sûr, revenue sur le tapis comme si c'était la panacée. À croire que personne n'a encore lu le rapport du Conseil d 'État qui s'inquiète des sommes mises en œuvre pour une efficacité quasi-nulle ! À noter aussi une étude récente menée au Luxembourg qui démontre que les incivilités se déplacent  au fur et à mesure de l'installation des caméras.
La société Althing propose à notre collectivité deux solutions, une à 250 000€ (enregistrement des images seulement), l'autre à 1 300 000€ (avec mur d'images surveillé par une présence humaine). Cette même société conclut d'ailleurs à l'inefficacité de la première. Est-ce que ces coûts ont été avancés lors des « consultations » menées par notre collectivité ?
En tant qu'élu Vert, je refuse ces solutions. Mancelles et Manceaux ont besoin de présences humaines ainsi que d'une véritable police de proximité.
Alors consacrons plutôt les sommes ci-dessus à renforcer et à former nos équipes de proximité-tranquillité et continuons à nous battre contre la politique détestable du duo Sarkozy-Fillon qui réduit encore pour l'année 2012 le nombre de fonctionnaires de police.

17 octobre 1961 : n'oublions pas !

La guerre d'Algérie reste pour moi un lointain souvenir. j'étais alors ado et élève au Lycée Montesquieu. Pourtant, un seul souvenir reste fort, c'est celui d'un camarade de classe dont le frère avait été tué là-bas dans les Aurès.

Ce n'est que plus tard que je me suis intéressé à cette période de l'histoire essentiellement par la lecture car nos parents ne causaient pas beaucoup de cette épisode douloureux pour tous les militants de gauche.

Il était donc difficile de savoir ce qui c'était passé cette journée du 17 octobre 1961 à Paris. Heureusement des grandes voix et grandes plumes l'ont sortie de l'ombre.

Une manifestation FLN contre le couvre-feu imposé aux ressortissants d'origine algérienne est réprimée violemment par la police française que commandaient Maurice Papon et Roger Frey, alors ministre de l'Intérieur avec l'assentiment du Général de Gaulle. Ce fut une ratonnade sanglante et aujourd'hui encore, le nombre de victimes n'est pas connu : 100, 200, 300 ?

Les seules images dignes de foi de cette ratonnade sont celles du photographe Élie Kagan dont je reproduis deux de ses photos ci-dessous :

Ce soir, une manifestation a rassemblé 200 personnes à la  préfecture. 200 personnes qui ont tenu à dire qu'ils n'oubliaient pas ce crime d'état  Je pense aussi qu'il est temps de reconnaître que l'état français a eu le 17 octobre 1961 un comportement inacceptable.

Auparavant, nous étions à la mairie pour célébrer le parrainage d'un petit kosovar. Notre collègue Verte Catherine Gouhier était la marraine.

Je laisse la parole à Sylvie Granger, ancienne élue et marraine d'enfants tchétchènes vous faire le compte-rendu de cette cérémonie :

« Aujourd'hui, lundi 17 octobre 2011, en mairie du Mans, avait lieu une cérémonie de parrainage d'enfants scolarisés dans les écoles du Mans et vivant dans des familles sans papiers. Des enfants "manceaux" comme l'a répété le Maire, et qui auront désormais droit à toute notre protection. La marraine symbolique était Catherine GOUHIER, adjointe verte (photo). Par ailleurs de nombreux écologistes, élus ou non, étaient présents. Parmi nos élus signalons Yves Ollivier, Jean-Louis Prigent, Alexis Braud... 

J'ai ci-dessus bien spécifié l'année : 2011. Dans quelques années, on relira peut-être ce texte...

Car savez-vous qu'il existe sur le territoire de notre ville des enfants qui ont été parrainés en 2006, d'autres en 2007 et qui n'ont toujours pas de papiers ??? Bernard Lebrun, pour le réseau Éducation sans Frontière, a insisté sur le fait qu'ils étaient maintenant devenus des ados, avec une histoire longue ici, une culture, des études, des projets d'avenir, des amis, des amours... et que leur seul pays c'était bien la France, qu'on le veuille ou non : il est impossible d'imaginer les en chasser du jour au lendemain.

Tel est le cas de la famille tchétchène dont je suis marraine de trois enfants depuis juillet 2007 ! Tous étaient là ce soir à nouveau, avec plusieurs des parrains et marraines de l'époque, pour entendre réitérer l'engagement de la ville à les protéger. »

Ganbare Nippon !

Samedi, c'est le cœur gros que je vois partir les copines et les copains à la manifestation anti-nucléaire de Rennes, mais je m'étais inscrit il y a longtemps pour faire partie des élus qui accompagnaient les nouvelles Mancelles et les nouveaux Manceaux lors de la visite de notre ville. Absent peut-être mais plus que jamais persuadé qu'il est temps de sortir du nucléaire.

Mon samedi commence par l'inauguration officielle du festival culturel japonais au Palais des Congrès. Petit discours en présence du représentant de l'ambassade où j'évoque les catastrophes, (en ce jour de manif anti-nucléaire, comment ne pas penser à Fukushima ?) qui ont frappé le Japon au mois de mars mais aussi cette formidable volonté de reconstruction.

Je me fais photographier en présence de deux authentiques samouraïs qui, le matin même, ont fait la connaissance du commissariat de police de notre ville en voulant effectuer une démonstration de sabre place de la République ! Ils devaient ignorer l'actualité récente...

Avant de briser le tonneau traditionnel de saké, j'assiste à la présentation par l'artiste Fuyoh Kobayashi de ses idéogrammes.

Mon après-midi est consacrée aux nouvelles Mancelles et Manceaux auxquels nous servons de guide lors d'un grand tour de ville en car et tramway. Un arrêt aux Étangs Chauds afin de déguster châtaignes grillées puis à la mairie pour un apéritif Jasnières-Rillettes.

Pour en avoir discuté avec quelques-uns des 350 présents, les deux aspects marquants de notre ville qui reviennent le plus souvent, c'est son aspect vert et  la beauté de la cité Plantagenêt. Tous se félicitaient de l'initiative et de l'accueil qui leur était fait.

Maison de quartier Robert Manceau : c'est parti...

Comme le faisait remarquer notre maire hier à la pose de la « première » pierre de la maison de quartier Robert Manceau dans le quartier Maroc-Pavoine, il est des projets qui ont du mal à trouver leur lieu. C'est le cas de cette maison de quartier ! Comme elle a pu se « balader » avant que quelqu'un (?) eut l'idée de la positionner au milieu de la rue de Bellême !

Il est vrai que les associations et le Conseil de Quartier la réclamaient depuis de nombreuses années. Le quartier Sud de la ville s'est structuré autour des trois grand axes avenue Jean-Mac (Route de Parigné), avenue Georges Durand (Route de Tours) et l'avenue Félix Géneslay (route d'Angers) et cette partie de ville, très marquée par les constructions cheminotes, était restée sous-équipée. Lacune comblée aujourd'hui.

C'est aussi l'aboutissement des propositions des élus Verts (merci Catherine !) qui souhaitaient que cette nouvelle maison soit un peu le reflet des constructions écologiques actuelles. Même si elle ne sera pas intégralement BBC, cette future maison intégrera pas mal de concepts novateurs, en particulier des panneaux photo-voltaïques.

Un petit moment d'émotion également quand le frère de Robert Manceau (la ressemblance entre les deux frères est étonnante) est venu apporter sa contribution à la pose de cette première pierre. Moment fort aussi pour rappeler ce député communiste que j'ai eu le bonheur de connaître, figure emblématique du quartier. Ancien ajusteur des ateliers SNCF, il fut député de la Sarthe de 1962 à 1968.  Et hier, lors de cette pose de première pierre, l'âme du « gars Robert » était encore là.

Austérité : petite mobilisation

Entre 2000 et 3000 personnes à la manif de ce matin. Décevant... la mobilisation n'avait pas été forte et beaucoup de personnes ignoraient encore ce matin où était le rassemblement.

Cette journée avait été décidée au lendemain du discours de François Fillon annonçant son plan d'austérité. Trop de temps s'est peut-être écoulé entre l'annonce du plan et la réaction inter-syndicale.

Durant la manif, la discussion a bien sûr tourné autour de la primaire socialiste et de ses résultats, de la gauche « gauche » et la gauche « molle » et du report des voix d'Arnaud Montebourg dont beaucoup, et moi le premier, pensons qu'il attrapé le « melon ».
Mais une chose est certaine, c'est que certains d'entre nous présents ce matin pensions que ce n'était pas le deuxième tour de la primaire qui allait changer les conséquences du plan d'austérité de François Fillon qui frappent aujourd'hui les Françaises et les Français. Il faudra encore se battre...

Et c'est reparti...

Les vacances sont bien finies... Les activités sont reparties de plus belle : cela commence samedi après-midi par la remise des prix du concours de pétanque inter Conseils de Quartier (Est, Sud-Est, Sud-Ouest) qui se tient au nouveau site de la Foucaudière. Le temps glacial et la concurrence de la 25^ème heure ont réduit les effectifs, mais le cœur y était. On parle déjà de celui de l'année prochaine avec le concours des six conseils de quartier et à une autre date.
Le week-end se poursuit par la tenue du stand d'Europe-Écologie Les Verts dimanche après-midi à la 25^ème heure.

J'aime bien ce moment par la variété des rencontres :  politique bien sûr en cette journée de primaires socialistes, mais aussi du bio dans les cantines, de l'isolation ouate de cellulose, de blog, de l'ITER, du nucléaire... les trois heures de permanence sont passées à une vitesse grand V !

Ce lundi est marqué par l'inauguration de la maison des femmes avenue Félix Géneslay. Elle a été baptisée Gisèle Halimi et je me réjouissais déjà de pouvoir la rencontrer.

Gisèle Halimi est restée la figure emblématique du combat pour l'avortement libre et gratuit, combat que nous avions partagé avec le MLAC et le mouvement Choisir dans les années 70-80. Si Gisèle était absente, retenue par l'hospitalisation de son époux, j'ai pu retrouver avec un plaisir vraiment partagé des vieilles et vieux camarades de combat. Nous faisons le même constat : l'avortement libre et gratuit est gravement remis en cause et nous nous demandons s'il ne va pas falloir reprendre le combat.

Ce lundi se termine par la réception à la mairie de quatre visiteurs thaïlandais : deux enseignantes, une restauratrice et un agriculteur. Invités par le Rotary, ils sont dans les Pays de la Loire afin d'en connaître les rouages économiques et touristiques. Et hop : une photo !

J'ai déjà voté pour les primaires...

Dix jours de vacances bien dépaysantes et ensoleillées et retour dans notre ville en pleine effervescence pour un week-end qui s'annonce très occupé : 25^ème heure bien sûr, mais aussi 24 heures camion (désastre écologique...), premier tournoi de pétanque inter-conseils de quartiers, etc.

Hier, j'étais présent à l'inauguration de l'exposition consacrée aux 27 fusillés de Châteaubriant à la maison de quartier Pierre Guédou. Devoir de mémoire en présence de nombreux militants de gauche et, en particulier, de militants communistes. Et au moment du pot, la conversation tournait autour de la primaire socialiste et bien sûr, j'ai été interrogé sur mes intentions.

Donc je répète ici ce que j'ai dit hier : je n'irai pas voter dimanche car cette désignation ne me concerne pas. Mon choix d'un candidat, d'une candidate même, en tant que militant de gauche, je l'ai fait à travers le vote que j'ai exprimé à l'intérieur de mon parti : Europe-Écologie Les Verts. J'ai voté Éva Joly et ce sera mon choix lors des élections présidentielles en 2012.

Je ne suis pas membre du Parti Socialiste et je pense qu'avant tout, ce choix concerne les militants socialistes, même si ce parti voudrait nous faire croire à des « primaires citoyennes ». Ce n'est pas non plus le choix du candidat de toute la gauche. À preuve du contraire, la gauche a trois composantes : le Parti Socialiste, Europe-Écologie les Verts et le Front de gauche et les deux dernières ont déjà choisi leur candidat.

J'ai regardé à la télévision le dernier débat qui a « opposé » les six candidats à l'investiture socialiste. Je me suis demandé où étaient les différences entre les candidats car, après tout, il y avait bien cinq personnes qui avaient signé le projet socialiste pour 2012 et ses 30 propositions. Je ne parle pas du 6^ème, venu donner une caution multi-partisme et défendre une éventuelle place de ministre. Nous avons donc assisté à un débat très polissé où il semblait plus important de mettre en avant sa personne que le projet socialiste lui-même.

J'aurais préféré assister à un débat entre la ou le candidat socialiste, Éva Joly et Jean-Luc Mélenchon autour des trois projets proposés par les candidats de gauche. Je pense qu'il aurait été beaucoup plus instructif pour les citoyens.

Je regrette aussi ce processus de primaires. Nous sommes, en effet, en train d'essayer d'adapter le système anglo-saxon, et en particulier américain, à notre démocratie. La désignation d'un candidat doit rester, pour moi, le ressort des partis et de ses militants. Je crains même qu'avec cette primaire, certains militants s'interrogent aujourd'hui sur la nécessité d'adhérer à un parti politique. 

La droite, d'autre part, a trouvé ces primaires intéressantes et aimerait s'y essayer. On aurait ainsi des primaires de « gauche » et des primaires de droite avec une dérive de notre démocratie vers un bipartisme à l'américaine. Et ça, ça ne va pas dans le sens du renouveau de notre vie politique !