L'analyse du résultat des dernières élections sénatoriales en Sarthe va ouvrir un boulevard à l'anti-parlementarisme et au rejet des partis politiques qui le caractérise.
Trois cumulards au Sénat
Trois cumulards au Sénat
Pas grand chose à attendre des deux nouveaux sénateurs de droite Louis-Jean de Nicolaÿ, maire du Lude, conseiller général du Lude et à ce titre, vice-président du Conseil Général et Jean-Pierre Vogel, maire et conseiller général de Bonnétable, mais que dire de Jean-Claude Boulard, maire du Mans et président de l'agglo Le Mans Métropole entre autres... Jean-Claude Boulard est membre du Parti Socialiste, parti qui a voté une loi anti-cumul censée entrer en vigueur en 2017.
D'ici 2017 comment pourra-t-il assumer ces trois fonctions ? Un maire-président absent parce qu'au Sénat ? Un sénateur absent parce que maire au Mans ? Les Mancelles et les Manceaux ont été trompés lors de leur vote aux élections municipales. Faut-il rappeler à Jean-Claude Boulard sa promesse pré-électorale de mars dernier : « Je suis candidat aux élections municipales, point barre. »
Une victoire pour le Parti Socialiste ?
Une victoire pour le Parti Socialiste ?
L'élection de Jean-Claude Boulard était programmée. N'oublions pas qu'entre 2004 et 2014, l'élection est passée d'un scrutin majoritaire à un scrutin proportionnel. Donc sur 3 sénateurs, vu le rapport droite-gauche en Sarthe, il était certain que la gauche aurait un sénateur. Jean-Claude Boulard avait réalisé 30,09 % en 2004 avec un PRG à 3,5%. Il réalise 26,61% en 2014. Élection certes, victoire sûrement pas. Le seul mérite de Jean-Claude Boulard, peut-être, est d'avoir endigué le recul de la gauche sur le département. (Perte de 7 % quand même).
Les manœuvres à droite pour contourner la parité
L'instauration de la proportionnelle donnait logiquement 2 sénateurs à droite et un à gauche La règle de la parité aurait donc dû imposer un homme et une femme à droite. L'UMP, en présentant deux listes et en divisant ses voix en deux, 348 pour Louis-Jean de Nicolaÿ et l'UMP officielle et 323 pour Jean-Pierre Vogel et l'UMP déguisée a évincé Fabienne Labrette-Ménager. Cette éviction, conduite par Dominique Le Mèner, laissera des traces au sein de l'UMP. Car la droite, avec l'UDI, a rassemblé 53,88 % des voix des grands électeurs, donc plus que le meilleur des candidats de droite en 2004, Roland du Luart avec ses 50,96 %.
Cette éviction de Fabienne Labrette-Ménager en Sarthe confirme également la défaite de la parité dans ces élections sénatoriales au niveau national : 261 hommes et 87 femmes. Affligeant.
La langue de bois d'Europe-Écologie les Verts
Le score de la liste conduite par Sophie Bringuy, 79 voix et 5,24 % dépasse peut-être les voix attendues, toutefois contrairement à ce que souligne son communiqué, il est discutable d'affirmer que ce résultat « atteste de l’ancrage croissant de l’écologie en Sarthe ». Faut-il lui rappeler que Jean-Christophe Gavallet, en 2004, avait réalisé 96 voix et 6,86 %... Drôle d'ancrage.
Il est certain aussi que l'appel au vote utile diffusé en fin de semaine dernière par Jean-Claude Boulard qui en appelait aux écologistes n'a certainement pas favorisé le score d'EÉLV. Pas un mot non plus des élus manceaux d'EÉLV sur la situation de cumul de Jean-Claude Boulard. Silence approbateur ?
L'effondrement du Front de Gauche
Le score d'André Monin, 70 voix et 4,64 %, même s'il rappelle celui de Brigitte Haudebourg en 2004, 61 voix et 4,36 %, ne réprésente certainement pas le poids du Front de Gauche et de ses élus. Il est certain que le Front de Gauche a subi une dispersion de ses voix due, peut-être, au vote utile pour Jean-Claude Boulard.
L'image que viennent de donner les partis politiques lors de ces élections sénatoriales ne va certainement pas redorer leur blason. En faisant élire 3 hommes, et cumulards de surcroît, ils confirment leurs vieilles habitudes de « politicaillerie ». Dans quelque temps, vous les verrez sûrement s'interroger sur la montée du Front National...
Il est certain aussi que l'appel au vote utile diffusé en fin de semaine dernière par Jean-Claude Boulard qui en appelait aux écologistes n'a certainement pas favorisé le score d'EÉLV. Pas un mot non plus des élus manceaux d'EÉLV sur la situation de cumul de Jean-Claude Boulard. Silence approbateur ?
L'effondrement du Front de Gauche
Le score d'André Monin, 70 voix et 4,64 %, même s'il rappelle celui de Brigitte Haudebourg en 2004, 61 voix et 4,36 %, ne réprésente certainement pas le poids du Front de Gauche et de ses élus. Il est certain que le Front de Gauche a subi une dispersion de ses voix due, peut-être, au vote utile pour Jean-Claude Boulard.
L'image que viennent de donner les partis politiques lors de ces élections sénatoriales ne va certainement pas redorer leur blason. En faisant élire 3 hommes, et cumulards de surcroît, ils confirment leurs vieilles habitudes de « politicaillerie ». Dans quelque temps, vous les verrez sûrement s'interroger sur la montée du Front National...